Un malus plus sévère en préparation

Il y a quelques jours, on apprenait que le gouvernement préparait une nouvelle prime à la casse, pour accélérer la mise au rebut des diesels de plus de dix ans. Le coup de pouce pourrait aller jusqu'à 2 000 € pour les ménages modestes. Mais si l'État va se faire plus généreux d'un côté, il risque d'être encore plus sévère côté malus comme le révèle le quotidien Le Parisien.

Le 1er janvier dernier, il y avait déjà eu un beau tour de vis, avec trois gros changements. Déjà, le seuil de déclenchement a été abaissé de 131 à 127 g/km. Ensuite, la grille a été revue avec des montants calculés au gramme de CO2 près. Enfin, le malus maximal est passé à 10 000 € dès 191 g/km.

Et l'État songe à durcir à nouveau le dispositif dès 2018, aussi bien pour financer la nouvelle prime à la casse que pour renflouer les caisses. Il pourrait y avoir une centaine de millions d'euros de recettes supplémentaires chaque année. Selon nos confrères, qui basent leurs informations sur des documents qu'ils ont pu consulter, le seuil du malus serait abaissé à 122 g/km. Mais ce n'est pas tout, un second malus serait à l'étude pour les voitures qui rejettent de 95 à 122 g/km. Ainsi, pratiquement aucun véhicule thermique classique en vente actuellement ne pourrait échapper à une pénalité.

Voilà qui suscite beaucoup d'interrogations quant à la formule de ce dispositif à deux vitesses. Pour l'instant, le malus minimal avec 127 g/km de CO2 est de 50 €. L'État va-t-il instaurer cette somme pour la tranche 95/122 g, puis mettre en place un nouveau barème progressif ? À n’en pas douter, si tel est le cas, le malus maximal arrivera plus vite dans la grille.

Si les infos se confirment, les voitures thermiques qui éviteront le malus se feront très rares. Et ce seront essentiellement des voitures diesels ! Par exemple, toutes les Clio dCi sont sous la barre des 95 g/km de CO2, mais aucune version essence ne l'est.

Il serait donc temps de proposer un nouveau système qui ne se concentre pas uniquement sur le CO2, mais prend en compte les autres polluants, à commencer par les oxydes d'azote (NOx).