Toyota, sans concurrence ou presque en Europe chez les hybrides
21 ans, cela fait vingt et un ans que la première hybride de Toyota est présente sur les différents marchés mondiaux. Et depuis tout ce temps, personne n'a réussi à déloger le constructeur japonais de sa situation de leader dans le domaine de l'hybride, particulièrement en Europe. Et à la vue des dernières statistiques, cela n'est pas près de changer.
En 1997, Toyota lance une voiture au nom bizarre, au look bizarre et à la motorisation... bizarre. A cette époque, l'hybride n'est pas connu du grand public et n'a eu droit qu'à des essais de toute petite envergure. Le constructeur japonais fait donc un pari avec sa Prius qui se révèlera être un gros succès commercial puisqu'en six ans, Toyota écoula 123 000 unités de sa berline hybride à travers le monde. Pas mal, pour une technologie alors peu connue et pour une voiture aussi clivante.
Mais que font les autres ? En plus de vingt ans et malgré le succès avéré de l'hybridation simple (non rechargeable), les constructeurs majeurs d'Europe se sont reposés sur quelque chose d'autre. Une motorisation qui permet de se passer de technologie coûteuse, de batteries et de moteur électrique : le diesel.
Seulement voilà, depuis 2015, le carburant lourd préféré des Français est en train de perdre du terrain. Au profit de l'hybride ? En partie, nous disent les chiffres de JATO Dynamics qui annonce 15 % de hausse des ventes d'hybrides sur le premier trimestre en Europe, à 126 000 unités.
C'est bien, mais c'est toujours faible en comparaison des ventes totales de voitures sur le Vieux Continent. Les hybrides peinent à atteindre les 3 % de parts de marché en Europe, malgré la bonne dynamique de cette zone du globe.
Cela pourrait s'expliquer, partiellement, par le problème de l'offre : sorti de Toyota, vous ne trouverez pas grand chose d'hybride à moins d'aller chez les constructeurs premium, ou d'opter pour de l'hybride rechargeable. Dans les deux cas, il faudra casser son assurance vie tant les tarifs pratiqués écartent une grande majorité des acheteurs.
Alors, Toyota (ainsi que la branche premium Lexus), seul au monde ? 21 ans après la Prius, le constat est rude : les autres constructeurs n'ont pas été capables (et/ou n'ont pas voulu suivre) de proposer des mécaniques hybrides simples, peu onéreuses et fiables. Les seuls qui s'y sont lancés récemment sont eux aussi asiatiques : Suzuki et le groupe Hyundai. Avec, en prime, de belles progressions de vente.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération