Monza était le terrain de prédilection affiché par Aprilia, mais les choses n'ont pas exactement tourné comme prévu avec une Yamaha en grande forme pilotée par un Laverty en état de grâce lors de la première manche et une bévue au cours de la seconde qui a forcé Max Biaggi à abandonner une victoire promise pour un rang plus modeste en terme de points.
C'est une véritable broncha qu'a réservé le public de Monza au podium de la seconde manche Superbike. Une course remportée par un Laverty étincelant et une cérémonie composée d'un Melandri un peu contrit mais assurant un doublé Yamaha accompagné d'un Fabrizio épanoui de se retrouver à pareille fête.
L'ivresse de rouler avec une vitesse de pointe de 10 km/h supérieure à la moto rivale la plus proche, en l'occurrence la Yamaha R1, n'a cependant pas altéré le discernement d'un pensionnaire de l'Aprilia RSV4 qui rappelle que toutes ces valeurs intimidantes n'apportent aucun point au championnat.
C'est un Max Biaggi impérial qui a conquis la Superpole d'un rendez-vous de Monza qui se déroule pour le moment parfaitement selon ses plans.
Avec son bicylindre, que pourra faire le leader du championnat Carlos Checa ce week-end sur le tracé de Monza ? C'est la question prégnante qui domine dans le paddock du Superbike tandis qu'Aprilia piétine d'impatience de commencer un meeting qu'il promet à son avantage.
Le circuit du Mugello aura décidément profité ces derniers jours de ce qui se fait de mieux en matière de moto en Italie. En effet, alors que les hommes de Ducati travaillaient sur la GP11 du Moto GP, ceux de Noale mettaient sur la piste les dernières évolutions d'une RSV4 qui doit se refaire une santé sur le tracé de Monza qui sera le théâtre de la prochaine manche de championnat Superbike.
Est-ce parce qu'il s'est fait bien trop d'ennemis en jouant les étourdis sur la piste en Superbike, et ce jusqu'à agacer son propre équipier, ou est-ce un miracle distillé par la bonne ville de Rome d'où il est originaire, ce qui lui vaut le surnom d'Empereur ? .
Ce début de saison n'est décidément pas facile pour une usine Aprilia écartée entre une RSV4 pas tout à fait en grande forme et un Max Biaggi fébrile, ceci sans compter sur ce que l'on qualifiera de malentendu avec les commissaires techniques sur la pompe à injection de la moto du champion du monde à Assen.
C'est l'étonnant épilogue de ce rendez-vous du Superbike à Assen. Une histoire presque passée sous silence. Sauf que le fin limier des paddocks et grand sage du milieu Philippe Debarle a relevé, dans les colonnes des amis de Sport-Bikes, que le contrôle technique effectué par les commissaires sur la RSV4 de Max Biaggi avait tout simplement conclu à la non-conformité de la machine !
Comme perdu sur la piste gênant même ses collègues lors des séances d'essai et même au cours de la Superpole, la susceptibilité à fleur de peau en coulisse jusqu'à provoquer l'algarade avec le compatriote Marco Melandri, une première manche fébrile au résultat moyen puis une seconde arrêtée au drapeau noir en guide de bouquet final, ce n'est rien de dire que Max Biaggi est passé au travers de son meeting de Donington.
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