3. Suzuki GSX-8R (2024) - L’avis de la rédaction
En carénant un roadster et en lui offrant une fourche Showa SFF BP de très bonne qualité, même si non réglable, Suzki est parvenu à donner une nouvelle identité à la 8S. Certes, pour un tarif avoisinant les 10 000 €, on aurait apprécié de pouvoir régler plus avant les suspensions, ou encore de bénéficier d’un niveau de protection supérieur pour le haut du corps, mais on apprécie à tout instant une partie cycle redoutable au regard de sa « simplicité » et un moteur plus expressif dans son comportement qu’au travers de son échappement. Bienveillant, capable de beaux élans, prompt à offrir de bonnes sensations sans verser dans l’excès, il prend efficacement la relève d’une SV 650 sans parvenir à émouvoir autant qu’un CP3 de Yamaha, mais en offrant de quoi lutter efficacement contre celui d’une Hornet ou de sa potentielle déclinaison sportive.
Cette GSX-8R demeure une moto compacte et simple, accessible au plus grand nombre, permis A2 compris (le débridage vous coutera 100 €). Elle est une moto permettant de mettre sans sourciller un pied dans la conduite sportive tout en ne subissant ni une ergonomie trop exclusive, ni la tentation permanente de dépasser les limites légales. Grâce à cette nouvelle définition du sport, voulue « grand tourisme » et très éloignée de celle connue par le passé au sein de la gamme, on évite les comparaisons ou les parallèles. Même avec la 8S, un tantinet plus joueuse, légèrement moins pousse au crime et surtout moins onéreuse, mais n’offrant pas le même feeling de train directeur.
En optant pour un peu plus de poids sur l’avant, une garde au sol de 145 mm déjà appréciable et un package électronique performant aussi simple à exploiter qu’efficace, on fait le choix d’une autre manière de rouler, d’une autre façon de prendre la route ou le circuit, faisant passer le niveau de puissance au second plan, derrière la qualité de guidage et de toucher de route. On peut encore améliorer le comportement au travers du choix d’une monte pneumatique plus performante et plus sportive, on peut aussi choisir d’aller dégourdir les soupapes sur un circuit ne demandant pas une vitesse de pointe impressionnante, tout en restant dans un sentiment de total contrôle. Et ça, c’est une réussite.
Alors, à qui se destine cette GSX-8R ? Déjà, aux amateurs de bicylindre calé à 270°, qui apprécieront son comportement. Ensuite, à qui souhaite une attitude de conduite typée, mais sans peine dans les poignets ou le dos. Enfin, elle se destine autant aux jeunes qu’aux moins jeunes, à qui elle offre un comportement très rassurant et un « potentiel », qu’il soit sportif ou voyageur, tout en restant agréable au quotidien. Le potentiel de rouler vite, très vite, celui de se faire surprendre tout en permettant de bien réagir, conservant un excellent de niveau de sécurité passive comme active. Car non contente de tenir le pavé, elle sait aussi le poser sur la route vos envies.
Caradisiac a aimé
- La motorisation agréable et bien gérée
- Le comportement dynamique très rassurant
- La qualité des assistances
- La facilité enfantine des réglages (rapidité, efficacité)
- Une moto très homogène dans ses qualités
Caradisiac n'a pas aimé
- La protection conducteur en retrait
- Le shifter perfectible pour la piste
- La garde au sol sur piste
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