Olivier Pagès , mis à jour
2. Sur route : surprise au tournant
Pour ces deux modèles, Kia et Renault ont fait des choix techniques différents. Au-delà de l'implantation des batteries qui est distincte, c’est surtout l’hybridation qui n’a rien à voir.
Ainsi, chez Kia, c’est du classique. Un 1.6 105 ch essence couplé à un bloc électrique de 60,5 ch, soit une puissance cumulée de 141 ch; le tout alimenté par une batterie de 8,9 kWh. La transmission est une boîte automatique à 7 rapports. Solution plus originale et innovante chez Renault. Sous le capot de cette Mégane, on trouve donc un moteur 1.6 thermique atmosphérique de 90 ch de deux moteurs électriques. Le premier et principal, qui développe 49 kW (soit l’équivalent de 66 ch) s’occupe du démarrage, du roulage 100 % électrique et de la recharge alors que le second se contente de 25 kW (env 34 ch) et fait office de générateur. La puissance totale est de 160 ch. L’ensemble est alimenté par une batterie de 9,8 kW/h. L’innovation la plus notoire se situe au niveau de la transmission puisque Renault a mis au point une nouvelle boîte de vitesses automatique à la technologie inédite : une boîte à crabots sans embrayage.
Lors de notre premier essai de la Mégane, nous avions déjà relevé certains défauts et cela s’est confirmé à l'occasion de ce comparatif. À l’usage, il en ressort que la Mégane s’avère plus énergivore que la Ceed et cela a des répercussions directes sur la consommation. Ainsi, nous avons enregistré une moyenne de 4,2 l/100 km alors que la Ceed se contente de 2,2 l/100 km. Une différence conséquente due à la puissance supérieure de la française, mais également au fait que l’autonomie de la batterie de la Mégane a tendance à s’écrouler nettement plus vite que celle de la Ceed. Résultat, on se retrouve plus rapidement sans réserve d’électricité et le moteur essence doit supporter seul le surpoids de l'hybridation – d’environ 200 kg sur les deux modèles - , ce qui se traduit par une augmentation de la consommation. La Mégane est donc pénalisée. À titre d’information, avec de la batterie, nous avons relevé une moyenne d’environ 1,5l/100 km sur nos deux modèles. À cela s'ajoute une mise en fonctionnement du moteur Renault nettement plus bruyante que celui en provenance de chez Kia. On regrettera aussi des changements de rapports tardifs qui entraînent des montées en régime particulièrement sonores.
Sur route, nos deux breaks affichent des tempéraments bien différents. Ainsi, la Mégane met en avant son dynamisme avec une direction précise, consistante et des mouvements particulièrement bien contrôlés. Cette caractéristique est due notamment à l’adoption d’un train arrière multibras et à un amortissement ferme, un peu trop d’ailleurs dans certaines situations. Tout l’inverse de la Ceed qui privilégie le confort. La coréenne n’est pas ridicule pour autant en matière de plaisir de conduite, même si elle est un cran en dessous de la française. Toutefois, pour un break, véhicule familial par excellence, ce sont les qualités de la Ceed qui lui font gagner cette partie.
Sur la route | Renault Mégane Estate PHEV | Kia Ceed SW PHEV |
---|---|---|
Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 14,4 /20 | 15,1 /20 |
Sécurité | Renault Mégane Estate PHEV | Kia Ceed SW PHEV |
---|---|---|
Crash-test (Euro Ncap) | ||
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 14 /20 | 13,6 /20 |
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