2. Sur la route : deux bonnes polyvalentes
La C3 est ici équipée du 3 cylindres essence, 1.2 Puretech de 100 ch. Ce moteur ayant connu de très nombreux problèmes a été amélioré et « fiabilisé » selon les Stellantis. Le groupe a troqué la courroie pour une chaîne de distribution. Pour le moment, il est encore trop tôt pour l’attester.
Cette mécanique un peu trop sonore dans les phases d’accélération se montre toujours punchy à l’usage. En ville, il faudra même parfois tempérer son excès de vitalité. Le 3 cylindres délivre un couple maxi amplement suffisant (205 Nm) pour s’acquitter du poids (contenu) de la caisse. En effet, la nouvelle C3 dépasse à peine la tonne (1 100 kg), ce qui profite aux performances et aux consommations. Sur l’ensemble de notre essai et sans pratiquer l’éco-conduite, la consommation s’est établie à 5,8 l/100 km. Un score correct. Cette nouvelle C3 est correctement motorisée et fait preuve d’une bonne polyvalence.
Pour profiter d’une boîte automatique, il faudra investir 20 400 € minimum pour la version « hybride » de 100 ch (You + Pack Plus) et près de 22 000 € à finition équivalente (Max). En réalité il s’agit d’une micro-hybridation qui fait passer les émissions de CO2 de 128 à 120 g. L’unique intérêt réside dans la présence d’une boîte automatique, car dans les deux cas la nouvelle C3 sera pénalisée par le malus écologique dès 2025 (210 € pour la version hybride et 400 € pour cette version 1 .2 100 ch).
D’un point de vue comptable, la Sandero fonctionnant au GPL s’avère intouchable. En effet, la citadine offre à ses propriétaires une autonomie record d’environ 1 200 km grâce à ses deux réservoirs généreusement dimensionnés : 50 litres pour l’essence et 40 litres utiles pour le GPL. La commutation d’une carburation à l’autre se fait de deux façons différentes : de façon manuelle en appuyant sur bouton placé sous le volant ou automatique, lorsque le réservoir GPL est vide. Un conseil, il faut toujours garder un peu d’essence dans le réservoir car la voiture démarre avec du carburant.
La consommation du 3 cylindres turbo s’établit aux alentours des 6 l/100 km lorsqu’il fonctionne à l’essence. En GPL, elle atteint environ 7,2 l/100 km. Notre conseil : privilégiez la Sandero en carrosserie standard, la version Steway avec ses artifices esthétiques, est moins aérodynamique.
En prime d’une autonomie record, la citadine de Dacia vous fera réaliser de sérieuses économies car le prix du litre de GPL s’avère bien moins cher (80 centimes en moyenne le 25 octobre 2025). Et comme de nombreux, voir la totalité des propriétaires de Sandero Eco-G roulent 100% du temps en GPL, la Sandero s’avère plus économique à l’usage que la C3. Le tout sans altérer l’agrément de conduite et les performances de conduite.
Le 3 cylindres de Dacia fait preuve d’une plus grande civilité que le Puretech à bas régime et montre une bonne tonicité sur sa plage de régime préférée (entre 3 000 et 4 000 trs/min) mais s’étouffe rapidement sur le 5ème rapport. S’il est un peu moins vif, il est en revanche tout aussi polyvalent que son concurrent.
Le premier changement majeur au volant de la C3 concerne la position de conduite, fortement rehaussée (près de 10 cm) par rapport à la précédente. Le conducteur a l'impression de dominer la route comme dans un SUV. La Sandero conserve une position de conduite traditionnelle avec une longueur d’assise un peu trop courte qui maintient moins bien les cuisses.
De son côté la C3 chouchoute le séant de l’ensemble des passagers avec ses sièges larges et moelleux issus du programme « Advanced Confort » à l’avant et une banquette tout aussi confortable à l’arrière. Ce programme comprend également des suspensions à butées progressives mettant aussi en exergue le confort. L’amortissement est souple et la filtration rappelle le savoir faire de la marque dans le domaine. La contrepartie, c’est un dynamisme inexistant. Les mouvements de caisse sont importants sur les appuis, la précision de conduite sur petite route nécessite quelques corrections et l’agilité en ville est passable. Mais est-ce réellement important à ce niveau de prix ? Non car le niveau de sécurité active et passive rassure et hormis l’insonorisation qui a fait l’objet d’économies, notamment sur autoroute où les bruits d’air et de roulement sont importants, la synthèse est convaincante.
De son côté la Sandero présente une copie plus homogène avec un meilleur compromis entre confort et maintien de caisse. Si sa direction n’offre pas beaucoup de ressenti, elle se révèle plus douée pour les changements d’appui que la C3 et globalement plus agile. L’amortissement souple garanti un aussi bon niveau de confort sur les routes bosselées. De plus, son profil plus aérodynamique la rend moins sujette au louvoiement en cas de rafales de vents ou de dépassement de poids lourds comme sur autoroute par exemple. Les sièges sont en revanche moins confortables qu’à bord de la C3, ce qui s’avère bien moins agréable sur les longs trajets.
La nouvelle C3 parvient à proposer de bonnes prestations au regard des prix pratiqués. Le niveau de confort est même supérieur à celui de la Sandero. Toutefois, l’agrément et les économies d’usage de la motorisation GPL font remporter cette manche de quelques points à la Sandero.
Sur la route | Citroën C3 1.2 100 BVM5 Max | Dacia Sandero Eco-G 100 Journey |
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Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 12,4 /20 | 14 /20 |
Sécurité | Citroën C3 1.2 100 BVM5 Max | Dacia Sandero Eco-G 100 Journey |
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Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 12 /20 | 12 /20 |
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