2. Sur la route avec l'Aprilia Tuono 457, c'est du sport au programme

Vous le constatez en image, bien que le gabarit de la plus petite des Tuono soit réduit, l’accueil à bord des plus grands est convaincant.
Au-delà d’1m85, taille de votre serviteur, la plateforme paraîtra sans doute étriquée. La taille de guêpe de l’engin combinée à la hauteur d’assise contenue (80 cm) n’interdiront évidemment pas non plus la Tuono 457 aux plus petits.

Tout le monde s’accordera néanmoins à trouver la selle particulièrement ferme, mais aussi plutôt longue : il est possible de se reculer loin du (petit) réservoir, ce qui en plus de permettre de changer de position, représente un avantage en conduite sportive. Nous y reviendrons. Quant au guidon, le cintre plat rappelle ceux des anciennes Ducati Monster (en plus, les S2R avaient la même hauteur de selle) avec une forme plus conventionnelle obtenue par des extrémités moins tombantes et des pontets plus haut : l’appui sur les poignets est donc moindre, ce qui est positif. L’ambiance demeure cependant sportive car les jambes sont pliées mais le haut du corps demeure finalement à peu près droit : de quoi compenser la pression aérodynamique sans se casser les poignets !

Au démarrage, la sonorité moteur rapproche ce petit bicylindre du plus gros 660 (je possède une Tuareg 660), le bruit n’est pas harmonieux et le « tic tic » de distribution audible en permanence s’avère assez désagréable. Coupleux souple, linéaire et performant dans les tours, le petit moulin servi par sa gestion des gaz irréprochable est heureusement particulièrement réussi. Souple, il permet de rouler en sixième à 40 km/h (2 000 trs/mn) sans hoqueter. Son caractère est enjoué et pétillant entre 6 000 et 10 000 trs/mn. Et entre les deux, sa grande rondeur dans la zone des 4 000 / 6 000 trs/mn en rend l’usage très agréable sur route (les 80 km/h s’affichent à 4200 trs/mn, les 90 à 4700 trs/mn, les 110 à 5700). Hélas, les vibrations à tous les régimes dégradent quelque peu le confort sur la durée, notamment sur autoroute (130 km/h à 6 800 trs/mn) : les fourmillements ne sont jamais très loin. Nous l’évoquions plus haut, trois modes de conduite sont proposés. Les Eco et Rain n’ont pas grand intérêt sur une moto à la puissance aussi modeste : le mode Sport suffit. Quant à la transmission, la boîte est bien étagée mais le shifter optionnel monté sur la moto s’avère désagréable sous 4 000 trs/mn car les coupures paraissent trop longues ; ce dernier apporte un plus à partir de 8 000 trs/mn, donc en conduite sportive, un domaine dans lequel sans surprise, la Tuono affiche un certain brio.

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