2. Skoda Kodiaq (2024) – Sur la route : plus Winnie que grizzly
Si, visuellement, la volonté de faire évoluer en douceur le Kodiaq saute aux yeux, elle est également évidente à la lecture de la fiche technique, spécialement dans le cas de notre modèle d’essai. En effet, le 2.0 TDI 150 ch de ce dernier n’est qu’une version légèrement retouchée de celui qui équipait le Kodiaq 1. Une remarque qui vaut également s’agissant de la boîte de vitesses, la DSG à 7 rapports, et de la plateforme, la MQB.
Preuve que le travail d’ingénieur peut avoir de nombreuses similitudes avec celui de cuisinier, à partir de ces ingrédients identiques, le Kodiaq II parvient à se distinguer assez notablement, volant en mains, de son prédécesseur. C’est particulièrement flagrant en ce qui concerne le confort, bien plus moelleux sur ce nouvel opus. Et, ce, bien que "notre" Kodiaq ait été privé de la suspension pilotée optionnelle (intégrée au sein de pack Performance à 860 €) mais pas de jantes de 19" (17’’ en série) facturées 1 380 €. Lors du roulage, c’est sans doute sur ce point que les progrès paraissent le plus flagrants. D’autant que les fauteuils avant, identiques quelle que soit l’option intérieur choisie, trouvent un parfait milieu entre souplesse, fermeté et maintien.
Parfaitement installé dans ce Kodiaq, on s’imagine d’ores et déjà enchaîner les kilomètres par centaines. Même si la sécurité impose de réaliser régulièrement des pauses, le Kodiaq TDI est capable de parcourir plus de 900 km sans avoir besoin de faire le plein. Non pas que son réservoir ait cédé sa place à une citerne, mais simplement parce que l’appétit de cet ours, environ 6 l/100 km relevé lors de notre essai réalisé sur des terrains variés, est simplement bluffant.
Cette sobriété est le fruit de nouveaux réglages de la transmission à double embrayage, toujours plus longs. Le prix à payer, ce sont donc des accélérations et des reprises assez mollassonnes. Rien de dramatique toutefois, mais les amateurs de conduite enjouée préféreront attendre l’arrivée du 2.0 TDI 193 ch.
La vocation familiale de ce Skoda a également conduit l’équipe en charge du développement châssis à opter pour un comportement routier parfaitement neutre. En combinaison avec des aides à la conduite très bien calibrées, cela permet de se sentir en totale sécurité quelques que soient les circonstances. Nous aurions tout de même apprécié une touche de précision supplémentaire, ce qui serait passé par une direction un peu plus ferme. À voir si le mode Sport des exemplaires équipées du pack Performance règle ce problème, ou pas.
Et puisque nous en sommes à établir une liste de doléances, nous ne serions pas contre une dose d’insonorisation supplémentaire. Si le 2.0 est plutôt discret en ville et sur réseau secondaire, il donne un peu trop de la voix, qu’il n’a guère mélodieuse, lors des accélérations ou à haute vitesse.
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