Sécurité routière : la vitesse responsable d'un décès sur trois
Florent Ferrière , mis à jour
L'Organisation Mondiale de la Santé estime que les pays ne se préoccupent pas assez du problème des vitesses excessives au volant. Selon elle, baisser les limitations de 5 % réduirait le nombre d'accidents de 30 %.
Voilà un rapport qui va plaire à Chantal Perrichon ! L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a pointé du doigt la vitesse sur les routes, responsable selon elle d'un accident mortel sur trois. Laura Sminkey, porte-parole de l'OMS, déclare que la « tendance n'a guère changé ces dernières années ».
La sonnette d'alarme est tirée à l'occasion du lancement de la 4e semaine mondiale des nations unies pour la sécurité routière (du 8 au 14 mai). De nombreuses actions de sensibilisation seront menées aux quatre coins du globe et plus particulièrement dans les pays à faibles et moyens revenus où les accidents sont les plus nombreux. Environ 1,25 million de personnes ont perdu la vie sur les routes dans le monde l'année dernière.
Pour Margaret Chan, directrice de l'OMS, « la vitesse est au cœur du problème mondial des accidents de la route. Si les pays s'occupaient uniquement de ce risque principal, ils engrangeraient bientôt les bénéfices de routes plus sûres, que ce soit en termes de vies sauvées ou de recours à la marche et au vélo, avec des effets profonds et durables sur la santé ».
L'OMS met en avant un chiffre choc : selon elle, réduire la vitesse moyenne de 5 % pourrait entraîner une réduction de 30 % du nombre d'accidents mortels. Une statistique quasiment invérifiable… Selon l'OMS, entre 40 et 50 % des conducteurs dépassent la limite autorisée. Les hommes et les jeunes sont davantage concernés. L'organisation recommande donc de multiplier les aménagements routiers pour casser l'allure, avec des ronds-points ou des ralentisseurs. Elle demande aussi plus de contrôles. Bref, des mesures que la France applique déjà.
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