DS9 : le nouveau haut de gamme français (Présentation vidéo)
Florent Ferrière, Olivier Pagès , mis à jour
Après la DS7 Crossback, la DS3 Crossback, voici le troisième modèle de la marque DS. Son nom : DS9, une grande berline, longue de 4,93 mètres qui va chapeauter la gamme et représenter la nouvelle vision du luxe à la française. Découverte.
La DS9 devait être l'une des grandes nouveautés du salon de Genève 2020 qui aurait dû ouvrir ses portes à la presse internationale ce lundi. Malheureusement pour cause de Coronavirus, celui-ci a été annulé. C'est donc finalement dans un studio en région parisienne que nous avons pu découvrir en avant-première le nouveau navire amiral de DS.
Pour bâtir sa nouvelle gamme, DS n'a pas été fou. Il a suivi la logique du marché et a donc donné la priorité aux SUV ! Il a ainsi dévoilé en 2017 le grand DS7 Crossback et en 2018 le petit DS3 Crossback. Mais pour asseoir son image haut de gamme, DS savait qu'il devait se placer sur le marché des grandes berlines. Son troisième modèle est donc une routière.
Avant de quitter ses fonctions, Yves Bonnefont, ex-directeur de la marque, expliquait que les berlines avaient encore de nombreux adeptes sur certains marchés, notamment la Chine, qui est clairement la priorité de ce véhicule. Mais il soulignait que "même en Europe, il y a encore des personnes qui aiment l'élégance d'une belle berline".
Dès les premiers coups d'œil, on remarque tous les gimmicks esthétiques chers à DS. On trouve ainsi à l'avant une large calandre dont les contours chromés se prolongent en direction des optiques 100 % LED adaptatifs et des prises d'air. L'une des particularités réside dans ce jonc chromé guilloché qui coupe le capot en deux. Les feux de jour sont très proches de ceux de la DS3 Crossback tandis que les feux arrière rappellent ceux de la DS7 Crossback, mais en plus fins.
Au niveau du profil, on remarque la présence de poignées de porte escamotables. La DS9 adopte une silhouette de type fastback, avec des arches de toit qui s'étirent loin en direction de la malle, qui apparaît en conséquence raccourcie. Les nostalgiques de la marque auront noté le clin d'œil à la première DS avec des feux de position en haut de la lunette.
À l’intérieur, DS joue aussi la carte de la maîtrise des coûts, en reprenant une bonne partie de la planche de bord de la DS7. Avant de crier au scandale, on souligne que la pratique est de plus en plus courante, même chez les premiums allemands.
On est donc en terrain connu pour la présentation. Le conducteur aura face à lui une planche de bord massive, très verticale mais recouverte intégralement de cuir surpiqué. En son centre, un écran multimédia de 12 pouces surplombé par la montre provenant toujours de chez l'horloger BRM.
La montre BRM ou le point perle sont devenus des incontournables chez DS.
L'instrumentation est évidemment 100% numérique avec un écran de 12 pouces également. Comme souvent chez DS, les matériaux sont qualitatifs avec du cuir, de l'Alcantara (pavillon et pare-soleil, mais aussi certains détails spécifiques de finition comme le point perle, le guillochage ou la sellerie façon bracelet de montre.
En reposant sur la plate-forme EMP2, qui a servi à la Peugeot 508L, version chinoise de la nouvelle 508, la DS9 bénéficie d'un empattement généreux de 2,90 mètres, ce qui est plus grand que celui d'une Mercedes Classe E. De quoi garantir une excellente habitabilité arrière notamment au niveau de l'espace aux jambes. Cerise sur le gâteau, les sièges arrière sont chauffants, massants et ventilés. Un large accoudoir central peut-être déplié, il intègre des prises USB et certaines commandes. Cette habitabilité ne handicape par le volume de chargement puisque celui-ci atteint 510 litres. Attention, il s'agit d'un malle moins pratique au quotidien qu'un hayon, mais classique pour la catégorie.
Pour renforcer la notion de confort, la DS9 est dotée du DS Active Scan Suspension : la suspension pilotée reçoit des informations d'une caméra qui analyse et détecte les défauts de la chaussée. Les vitres feuilletées acoustiques sont également de la partie. Dans la liste des équipements, il y a aussi la conduite semi-autonome de niveau 2, qui fonctionne jusqu'à 180 km/h, le système de vision de nuit, l'accès par smartphone… La composition de la gamme sera traditionnelle avec 4 niveaux de finition : Bastille, Opéra, Rivoli et Performance Line.
Sous le capot, la DS9 sera disponible avec 4 moteurs : un essence, le Puretech 225 ch et trois versions hybrides rechargeables. Il y aura pour commencer la configuration deux roues motrices 225 ch (180 ch + 80 kW). Dotée d'une batterie lithium-ion de 11,9 kWh, elle pourra parcourir entre 40 et 50 km en tout électrique. Il y aura ensuite une variante de 250 ch (200 ch + 80 kW) avec une plus grosse batterie et surtout une troisième version, quatre roues motrices, avec un deuxième bloc électrique sur le train arrière, qui développera au cumul 360 ch ! Pas de diesel au menu, en revanche.
La commercialisation commencera à la fin du second semestre 2020. L'auto sera exclusivement fabriquée en Chine. Les prix ne sont pas connus pour l'instant.
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