Route de nuit – La F1 à pleines pages
Deux angles intéressants pour ces nouveaux ouvrages consacrés à la Formule 1: les hommes pour le premier, les machines pour le second.
La semaine dernière, Michel Holtz nous expliquait comment Netflix, par le biais de la série documentaire Formula 1 : Drive to survive, lancée en 2019, avait contribué à un renouveau de l’intérêt pour la F1 grâce à un art consommé du storytelling.
Pour ceux que le sujet intéresse, et alors que la fête des pères se profile à l’horizon, nous ne saurions trop vous recommander deux ouvrages qui traitent de la discipline sous des angles bien distincts, mais tout aussi valables : les hommes et les voitures.
Après une passionnante entrée en matière de 50 pages qui retrace l’histoire de la F1 depuis le premier GP, couru à Silverstone en 1950, on entre dans le vif du sujet à travers 50 portraits de grands acteurs de la discipline, d’Enzo Ferrari à Alain Prost en passant par le sulfureux Flavio Briatore ou le brillant Lewis Hamilton.
Le journaliste italien Umberto Zapelloni nous livre ainsi une très intéressante vision de la F1 qui mêle faits historiques et souvenirs personnels. C’est bien tourné, intéressant parce que court (ce qui invite d’autant plus à tourner les pages), et on y revient régulièrement pour picorer çà et là des informations variées sur les uns et les autres. A lire et à (se faire) offrir.
Une histoire de la Formule 1 en 50 portraits, Umberto Zapelloni et Roberto Rinaldi, éd. Hugo Images, 160 p., 19,95 €
Autre ouvrage à considérer, les 30 F1 de légende signée du journaliste Stéphane Cohen et de l’illustrateur Archimède. D’une plume alerte, l’auteur nous fait revivre les épisodes les plus marquants du championnat du monde. Le livre est bâti de manière chronologique, en partant de l’Alfa Romeo Alfetta 158 de 1950 pour terminer à la Ferrari SF90 du championnat 2019.
Si elles ont connu des fortunes diverses en compétition, ces trente voitures ont été les actrices de grands moments d’un sport à la fois spectaculaire, fascinant, poignant (comme quand Jochen Rindt, à trois GP de sa fin de carrière, trouve la mort en 1970 sur le circuit de Monza), chevaleresque (comme quand Peter Collins, sur le point d’être sacré champion du monde en 1956, cède sa voiture à Fangio en pleine course à Monza après que celui-ci eut abandonné, se justifiant simplement par le fait que « Fangio méritait plus le titre »), et parfois terriblement mesquin.
Si les illustrations d’Archimède sont très réussies, on regrette simplement que la législation anti-tabac ait imposé de supprimer toute référence aux cigarettiers qui ont pourtant largement financé le sport automobile pendant des années. Pas de quoi bouder son plaisir malgré tout: un chouette bouquin!
30 F1 de légende, Stéphane Cohen, ed. ETAI, 160 p., 44 €
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