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Reportage vidéo : dans la peau d'une cliente d'une Toyota Yaris

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Eve Stocchi

Pour fêter le vingtième anniversaire de la Yaris, Toyota a lancé  une campagne d’essai avec 500 exemplaires de la citadine exposés dans toutes les concessions de France. Si les clients peuvent l’essayer quelques heures, Caradisiac s’est glissé dans la peau d’un client le temps d’un essai de 3 jours.

Reportage vidéo : dans la peau d'une cliente d'une Toyota Yaris

Le rendez-vous est fixé à l’ouverture de la concession Toyota de Paris 12. Les papiers administratifs remplis et le briefing sur l’utilisation du véhicule terminé, me voici partie pour 3 jours de liberté au volant de la Yaris hybride Collection. Parmi les équipements de cette 5 portes : une peinture et une ambiance intérieure bi-ton, des jantes alliage 16’’, un régulateur/limiteur de vitesse, une boîte automatique, une caméra de recul, des vitres arrière électriques, un écran tactile, un système de connectivité smartphone, l’allumage automatique des phares, une climatisation automatique bizone, des rétroviseurs rabattables, un système d’ouverture et de démarrage sans clé… Autrement dit, le concessionnaire nous a donné la crème de la crème !

 

Reportage vidéo : dans la peau d'une cliente d'une Toyota Yaris

Au démarrage, petite pointe de chauvinisme tout de même puisque la Yaris, vendue par la marque nippone comme « la plus française des citadines », est entièrement fabriquée dans le Nord de l’hexagone depuis maintenant 18 ans. De 2012 à 2017, elle a détenu le titre de voiture la plus produite en France. Elle a été détrônée par la Peugeot 308 l’année dernière, mais à seulement 10 000 exemplaires près. Sa version hybride représente plus de la moitié de ses ventes. Le succès est-il donc justifié ? 

Un système hybride décevant

Premier sentiment : la Yaris hybride semble silencieuse dans les rues de Paris. Le moteur thermique se met en sourdine sur le petit kilomètre réalisé. Mais très rapidement, c’est la désillusion. Le thermique s’exprime un peu trop malgré ma faible vitesse qui ne dépasse pourtant pas les 50 km/h (limite pour passer en tout thermique).

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Certes, la Yaris hybride se recharge toute seule en phase de freinage et de décélération (pas besoin de la brancher pour être rechargée !), mais l’impression de bulle silencieuse d’une électrique est désespérément absente. Si être au volant d’une voiture verte modifie assurément notre conduite, il n’en est rien avec la Yaris hybride.

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Le concessionnaire m’a annoncé une autonomie électrique d’environ 4 kilomètres. Je décide alors de tenter un trajet de 3 kilomètres. Désespoir. Le mode EV ne tient pas : il faut sans cesse à nouveau appuyer sur le bouton… qui se désenclenche à la moindre accélération quand le feu passe au vert. Si l’envie me prend d’être totalement écolo sur de petits trajets, ma conduite au volant de la Yaris ne me le permet pas…

Une citadine confortable, maniable et sécurisante

Côté conduite, en ville, la Yaris a le format idéal (3,95 m de long, 1,69 m de large). Elle se faufile partout et l’on a le bonheur de pouvoir se glisser dans la plupart des places vacantes. La rétractabilité des rétroviseurs et la caméra de recul sont véritablement très utiles. La console de la Yaris offre peu de boutons, mais il y a l’essentiel. L’écran tactile est d’un format agréable. La position des manettes est intuitive, à l’exception du bouton EV situé sous le frein à main. Petit bémol cependant si l’on veut accrocher son smartphone : la configuration de la ventilation de l’habitacle permet difficilement la mise en place d’un socle à portable.

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Question confort, lors des interminables bouchons urbains, les sièges remplissent leur rôle. Exit les maux de dos… À l’arrière, les passagers ont peu de place pour les jambes si les sièges avant sont poussés au maximum. L’espace reste cependant suffisant s’il s’agit d’enfants ! Quant au coffre qui permet un plancher plat, il a pu emmagasiner plusieurs grosses caisses lors d’une virée chez Ikea. Son volume de 286 l est tout à fait satisfaisant. « Compacte à l’extérieur mais spacieuse à l’intérieur », comme le précise le constructeur.

Sur voies rapides, le limiteur de vitesse est facile d’utilisation ; la tenue de route est irréprochable. La visibilité est parfaite sauf si les appuie-têtes arrière sont relevés. Gros point noir cependant à l’accélération malgré ses 100 ch combinés : à partir de 90 km/h, le passage de rapports de la boîte automatique déclenche un rugissement « terrible » du moteur et les dépassements sur la voie de gauche deviennent très rapidement épiques. Deux solutions alors si une voiture arrive derrière en trombe : être pied au plancher, boucher ses oreilles et retenir son souffle ou bien maintenir son rythme de croisière pour épargner le moteur et assumer les appels de phares !

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3 jours plus tard et près de 400 kilomètres parcourus à sillonner l’Ile de France (dont ¾ de voies rapides), le bilan de ma consommation est de 4,9l/100. Le constructeur annonce une moyenne de 3,3l/100. On est bien loin du chiffre officiel, mais cela reste plus que correct.

Pour bilan de notre test, on me remet un papier récapitulatif. En distance : 377 kilomètres parcourus (N.B. : 386 au compteur) dont 29 % en mode électrique, soit 1/3 électrique, 2/3 essence ; en temps : 14h12 de conduite dont 61 % en mode électrique, soit 8h40 électrique et 5h32 essence. Dommage… Pas de bilan consommation transmis pour connaître la véritable économie en carburant ! 

Un bilan mitigé

L’avantage principal d’une hybride réside dans sa faible consommation de carburant. Le véhicule affiche tout de même 4,9l/100 (malgré le mode Eco enclenché) ; un chiffre certes moins conséquent que pour la Yaris classique, mesurée à 5,8l/100 lors d’un précédent essai. Toutefois, il faudra composer avec des plages de silence liées au mode électrique pas convaincantes. Les changements de rapports au-delà de 90 km/h sont poussifs. Et l’on doit composer avec un moteur thermique asthmatique.

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Au final, la Yaris hybride est assurément esthétique et agréable à conduire, mais il faudra débourser 22 500 € pour notre modèle d’essai. Un montant encore élevé pour une technologie pas totalement satisfaisante et qui s’avère plus onéreuse qu’une version thermique classique. 

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