Prime à la conversion : contrat rempli pour l'Etat
Une étude du ministère de la Transition écologique démontre que la grande majorité des bénéficiaires de la prime à la conversion sont des ruraux, à revenus modestes. Cela tombe bien, c'était exactement le public visé par l'Etat qui estime que le contrat est rempli.
Le but premier de la prime à la conversion était de permettre aux ménages les plus modestes de changer de véhicule pour mettre à la casse des voitures trop anciennes, et donc trop polluantes. Et selon une étude du ministère de la Transition écologique, 72 % des bénéficiaires de cette prime étaient des ménages non imposables, principalement ruraux. Une cible qui n'a pas forcément les moyens, en temps normal, de changer fréquemment d'auto, et qui garde les véhicules le plus longtemps possible. La prime à la conversion leur a ainsi permis de passer sur un véhicule récent, neuf ou d'occasion, en essence ou diesel Euro 6, mais aussi en hybride et électrique.
Les voitures parties à la casse avaient, en 2018, en moyenne 19 ans. En clair, la prime à la conversion aurait eu de réels bénéfices. Le Commissariat général au développement durable estime d'ailleurs que l'impact de la prime est "globalement positif", puisque les gains supposés en termes de rejets polluants pour le passage sur un véhicule plus récent ont été évalués à 375 millions d'euros, en matière d'environnement. A mettre en parallèle des 310 millions d'euros dépensés par le gouvernement pour accorder ces aides.
Une prime à la conversion qui évolue évidemment au fil des mois, puisqu'elle ne concerne désormais que les autos sous les 116 g/km de CO2, en Crit'Air 1. Les seules Crit'Air 2 concernées doivent avoir été immatriculées après le 1er septembre 2019.
"Vous pouvez bénéficier jusqu'à 3 000 € pour l'achat d'un véhicule thermique neuf ou d'occasion et jusqu'à 5 000 € pour l'achat d'un véhicule électrique ou hybride rechargeable neuf ou d'occasion. La prime est doublée pour les 20% des ménages les plus modestes et les actifs qui ne paient pas d'impôts et parcourent de nombreux kilomètres chaque jour pour se rendre à leur lieu de travail (60 km)", rappelle le site du gouvernement.
Pour savoir si vous êtes éligible, un simulateur en ligne est disponible.
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