Prime à la casse : l'État sera moins généreux en 2020
Victime de son succès, la prime à la casse coûte cher à l'État. Le gouvernement planche donc sur des règles d'attribution plus sévères. Il ne devrait plus y avoir d'aide sur les véhicules haut de gamme.
La nouvelle prime à la casse lancée en 2018 connaît un énorme succès. L'année dernière, l'État pensait verser 100 000 primes, ce fut au final près du triple. Et le nombre de demandes ne faiblit pas, au contraire. Alors que le gouvernement avait un nouvel objectif de 500 000 primes, d'ici 2022 ce pourrait être deux millions de dossiers !
L'inconvénient, c'est que cela coûte beaucoup d'argent, d'autant que la majorité des primes concerne les ménages modestes, qui profitent d'un coup de pouce plus élevé, d'au moins 2 000 €. En réponse à la crise des gilets jaunes, le gouvernement a même mis en place une super-prime pour les plus modestes, de 4 000 à 5 000 € !
Du côté du ministère de l'Économie, on prépare donc des conditions plus restrictives pour 2020. Un ministre l'a confirmé à France Info : "on va resserrer le dispositif". Il devrait être plus sélectif, à la fois sur les modèles qui profitent des coups de pouce mais aussi les acheteurs. Les gros SUV qui passent entre les mailles du filet grâce à l'hybridation semblent visés !
Surtout, couper les aides pour les voitures haut de gamme est à l'étude. La source de nos confrères pose la question : "Est-ce normal qu’un automobiliste qui a les moyens de s’acheter une Jaguar bénéficie de cette aide au même titre qu’un ménage modeste qui va s’acheter une Zoé ?" Il pourrait donc y avoir un critère "prix maximum" pour les primes et bonus. Cela en serait donc fini des 6 000 € de réduction lors de l'achat d'une Tesla Model S ou d'un Audi e-tron. Le ministre indique que "ce ne sont que des pistes de travail".
Bercy ne devrait en revanche pas toucher aux montants pour les ménages non imposables, afin de ne pas remettre le feu aux poudres.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération