Présentation - Lexus RX (2022) : le retour du pionnier
C'est le premier à avoir osé l'essence hybride sur un SUV dès 2005. Depuis, toutes les marques ont emboîté le pas du Lexus RX qui est, depuis 17 ans, la meilleure vente du constructeur Japonais. Il revient aujourd'hui dans une cinquième version toujours hybride mais rechargeable. Une première pour lui.
3,5 millions d'exemplaires : c'est le score réalisé par le gros bestiau de 4,89 m dans le monde depuis sa création en l'an 2000. Mais le salut du mastodonte ne vient pas de France où les acheteurs délaissent les grands SUV du segment D, leur préférant les compacts. Mais si les quatre générations du Lexus RX se font rares sur nos routes, ils pullulent outre-Atlantique. C'est d'ailleurs un tour de force de la filiale premium de Toyota : cette auto, qui est loin d'être la plus abordable de la gamme, est aussi la plus vendue sur la planète. Et comme on ne change pas un équipage qui gagne, le SUV a droit à une cinquième version.
Non, il ne s'agit pas d'un restylage de la quatrième version, même si la cinquième du nom ressemble furieusement à celle qui l'a précédée : mêmes vitres de custodes surlignées par un jonc chromé et même énorme et massive calandre qui semble déborder de tous les côtés. Même la taille de ce RX cinquième du nom est similaire. Pourtant, quelques différences notoires lui font faire un bond dans le temps par rapport à la quatrième version de 2015. La calandre, toujours maousse, semble mieux se fondre dans la face avant et la signature lumineuse à quadruples LED est plus au goût du jour. Surtout, si la taille globale est la même, l'empattement quant à lui a grandi de 6 cm. Car la plateforme GA-K de ce RX à celle du le SUV NX, plus petit, a été étirée entre les roues avant et arrières.
Quelques inconvénients, mais la qualité Lexus toujours au top
Un allongement qui, en principe, profite aux passagers arrière et au volume de coffre. Pour ceux qui s'assoient derrière le conducteur, le gain est assez flagrant : ils ont de la place pour allonger leurs gambettes. En revanche, ils devront voyager penchés ou allongés s'ils mesurent plus d'1,85m, la garde au toit étant plutôt basse. Quant au coffre, s'il est vaste, il ne paraît pas démesuré vu la taille de l'engin. Et le constructeur ne donnant pas sa dimension pour le moment, on peut supposer qu'il n'atteint pas les records du segment.
Ces légers inconvénients sont oubliés lorsque l'on passe à l'avant. Car l'on y retrouve cette ambiance très particulière, signature de Lexus, qui séduit ou rebute. Le conducteur y est assis comme dans un cocon, cerné logiquement d'un côté par la portière, mais de l'autre par une console centrale très haute, d’où ne surnage qu'un petit levier destiné à régler la boîte auto. Sur cette console, comme sur la planche de bord, les boutons ont pratiquement disparu. Les commandes sont majoritairement regroupées sur l'immense écran central de 14 pouces d’où seules émergent deux molettes permettant de régler la clim. L'autre écran, numérique lui aussi, fait office de tableau de bord, évidemment modifiable selon les informations que l'on souhaite voir apparaître.
Si les boutons disparaissent de la planche de bord, ils se multiplient sur le volant, et pas de la meilleure manière. Car les commandes y sont digitales. Il suffit de les effleurer pour régler le son, le téléphone, le régulateur de vitesse, ou encore, l'affichage tête haute. Or, il peut arriver qu'au cours d'une manœuvre, on les effleure sans y prendre garde. Changement de station de radio et hurlements de la part des passagers garantis.
Si ce nouvel RX ne révolutionne pas fondamentalement le style Lexus, à l'extérieur comme à l'intérieur, la vraie nouveauté se cache sous le capot. Car celui qui avait inventé le SUV premium hybride s'offre enfin une version rechargeable. Le 450 H + propose un moteur thermique de 2,5 l de cylindrée, épaulé de deux moteurs électriques, l'un à l'avant et l'autre à l'arrière. Ces derniers sont gavés par une batterie de 18,1 kWh. Elle permet à l'engin d'effectuer, selon Lexus, 65 km en mode électrique.
Un poids mystérieux, mais forcément élevé
Quant à la consommation annoncée, selon le cycle mixte WLTP, elle serait de moins d'un dé à coudre : à peine 1,2 l/100 km. On peine à y croire dans la vraie vie. L'ensemble électrique + thermique délivre la bagatelle de 306 ch et permet un 0/100 km/h en 7 secondes. Une donnée qui n'est pas faramineuse pour une telle puissance et qui doit résulter du poids impressionnant de l'engin. Un poids que le constructeur ne divulgue pas pour le moment, signe qu'il n'est pas d'une légèreté de ballerine.
Ce 450H + devrait représenter le gros des ventes en Europe, et surtout en France, ou seul un autre nouveau RX sera proposé. Le 500H est un hybride simple, selon la bonne vieille spécialité Lexus - Toyota. Il est animé par un 2,4 l essence turbo développant 371 ch. Mais ses 189 g d'émissions de C02 et son malus de plus de 9 000 euros devraient avoir raison de son succès. Un troisième larron de la famille RX 5 existe. il s'agit du 350H, lui aussi hybride simple. Avec ses 245 ch, il n'a pas été retenu pour une importation en France. La raison ? "Le marché des grands SUV est composé, à 90 % d'hybrides rechargeables", selon les représentants de la marque.
L'absence du "petit" moteur ne devrait donc pas faire d'ombre au 450H +, d'autant que l'ambition du nouveau RX en France n'est pas démesurée. La marque ne compte pas vendre plus de 700 unités par an. L'auto n'est évidemment pas conçue pour notre pays, nos habitudes et notre pouvoir d'achat. Ses terres sont américaines et asiatiques car avec des tarifs compris entre 88 900 et 98 900 euros, ses chances de gros carton sont minces chez nous lorsqu'il arrivera sur le marché, à la fin de cette année. Même si les commandes sont d’ores et déjà ouvertes.
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