Présentation vidéo - Cupra Formentor VZ5 : l'outil ultime ?
Walid Bouarab , mis à jour
Puissante, mélodieuse et capable d'envoyer du jus sur le train arrière, la future version VZ5 du Cupra Formentor est un bel appât. En attendant de pouvoir en prendre le volant, Cupra nous a organisé une rapide rencontre sur le port de Barcelone. Juste le temps de percevoir la sonorité chaleureuse de son cinq-cylindres.
VZ pour Veloz, comprenez rapide ou vitesse, en espagnol. 5, c’est pour le nombre de cylindres logés sous son capot. Avec cette nouvelle version musclée du Formentor, Cupra s’achète une légitimité. Il faut dire que la marque espagnole – qui fête à peine ses trois ans – n’a pas la tâche facile, avec un positionnement à mi-chemin entre une marque généraliste et un blason sportif. Déjà convaincant avec ses versions 150 ch, PHEV et sportive 310 ch, le crossover de Martorell doit encore prouver qu’il peut aller plus loin, et surtout plus vite.
Pour ce faire, ce VZ5 peut compter sur un moteur remarquable, devenu rarissime sur le marché : un cinq-cylindres turbo, qu’Audi s’est enfin résigné à prêter. Un 2.5 TSI que l’on connaît déjà sous le capot du très efficace RSQ3. Ici il développe 10 ch de moins, soit 390 ch. Associé à la boîte DSG7 et la transmission intégrale (nommée 4Drive chez Cupra), il permet à ce nouveau Formentor d’atteindre les 100 km/h en 4,2 secondes. Une belle performance qui s’accompagnera, côtés sensations, d’une sonorité typique due à l’architecture du bloc-moteur. Lors de cette brève rencontre à Barcelone, nous n’avons pas pu le vérifier, mais le démarrage et les quelques montées en régime nous ont déjà permis de nous faire une petite idée.
De cette version VZ5, nous regrettons une présentation qui n’est finalement pas très éloignée de la version 310 ch. Boucliers avant et arrière reçoivent de la fibre de carbone et un diffuseur encadré par deux doubles sorties d’échappement à la finition cuivrée. Les jantes de 20 pouces lui sont spécifiques (19 pouces max pour les autres versions), et elles renferment un système de freinage généreusement dimensionné, confectionné par Akebono : des disques de 375 mm de diamètre, mordus par des étriers 6 pistons. Comparé à la version 310 ch, ce VZ5 ne pèse « que » 40 kg de plus. Voilà qui devrait assurer un freinage efficace et endurant.
Côté châssis, le tout a été rabaissé d’un petit cm, et les réglages de l’amortissement piloté ont été peaufinés pour améliorer l’efficacité. Seul un tour à son volant pourra nous révéler la pertinence de ce nouveau typage. Si Cupra reste encore discret sur cette fonction, un nouveau mode Drift sera bel est bien de la partie. Il nous a juste fallu appuyer sur le bouton Cupra pour voir apparaître cette fonction sur l’écran central. Nous en saurons davantage lors des premiers essais, mais ce Cupra Formentor VZ5 suit la tendance lancée par la dernière génération de la Volkswagen Golf R. La compacte allemande propose en effet une plus grande amplitude dans la distribution du couple moteur, et s’offre même le luxe d’un Torque Vectoring. Une mécanique permise par la présence d’un différentiel à glissement limité présent sur chacun de ses essieux. Il y a fort à parier que ce VZ5 sera pareillement doté. Chez Cupra en tout cas, on ne dit mot…
À bord, ce Formentor de 390 ch ne se distingue pas beaucoup plus. On retrouve cette ambiance moderne et sportive, parsemée de touches cuivrées, un bon niveau de qualité, et l’ergonomie bancale des touches tactiles... Cupra a tout même pris le soin de proposer sur le VZ5 de nouveaux sièges avant. Appelés CUPbucket, ils imitent l’aspect de sièges baquets avec leurs amples renforts latéraux et le dossier habillé de fibre de carbone. À tester en conduite dynamique.
Pour le moment, Cupra n’a pas encore communiqué le prix de cet ambitieux Formentor VZ5, mais il faudra s’attendre à une facture solide d’environ 60 000 €, alourdie par un malus assassin... En tout cas la production sera limitée à 7 000 exemplaires (la dotation par marché n’a pas encore été établie), et débutera à l’automne. L’occasion sera pour nous d’en prendre le volant. Avec sa puissance confortable, l’originalité de son architecture moteur – et la sonorité qui en découle – ainsi que ses trains roulants potentiellement sophistiqués, ce VZ5 donne envie. Du moins sur le papier. Verdict final dans quelques mois.
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