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Pour les constructeurs, la CAFE a un goût de plus en plus amer

l'INFO DU JOUR - La nouvelle norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy) doit entrer en vigueur dès l’an prochain. Les constructeurs pensaient pouvoir respecter cette réglementation, qui exige des émissions moyennes des autos à 81 g, grâce aux électriques censées compenser les émissions de leurs thermiques. Mais la chute des ventes des autos à watts pourrait leur coûter des milliards d’amendes.

Pour les constructeurs, la CAFE a un goût de plus en plus amer

Chaque nuit, les dirigeants des grands constructeurs présents en Europe font des cauchemars qui prennent deux formes : les 81 g qui trottent dans leur tête et un compte à rebours qui s’égrène. Un compte à rebours dont l’échéance est fixée au 1er janvier prochain, la date à partir de laquelle la nouvelle norme européenne CAFE (Corporate Average Fuel Economy) entrera en vigueur. Et avec elle l’obligation de ne pas dépasser 81g d’émission de C02 / km par voiture vendue

Mais si très souvent le fait d'enfreindre une règle n’est pas très dissuasif et se limite à un rappel à l’ordre et à une légère amende, dans le cas de la CAFE, l’addition est très salée, car le gramme supplémentaire coûte 95 euros. Pas énorme peut-on se dire, mais une marque qui vend 500 000 autos par an, et qui dépasserait de 10 grammes le seuil fatidique, devrait s’acquitter de 475 millions d’amendes par an.

Des voitures électriques pour compenser les thermiques

Évidemment, ce seuil est une moyenne calculée sur l’ensemble des autos distribuées par un même constructeur et, du coup chacun avait trouvé une parade plutôt efficace : les voitures électriques de leur catalogue qui auraient bougrement allégé les émissions et leur auraient permis de vendre des autos thermiques classiques, car une simple Renault Clio de base et de 65 ch émet 120 g.

Selon un ratio, que tous les directeurs financiers de l’automobile connaissent depuis que la nouvelle norme est publique, il faut vendre une voiture électrique pour quatre thermiques afin de passer entre les mailles du filet. Du coup, l’an passé ils attendaient la norme CAFE en toute confiance. Avec 37% de ventes d’électriques vendues en plus par rapport à 2022, la nouvelle réglementation passait crème. 

Les ventes de Renault Scenic électriques ne suffisent pas à compenser les dépassements de C02 des thermiques du losange.
Les ventes de Renault Scenic électriques ne suffisent pas à compenser les dépassements de C02 des thermiques du losange.

Sauf que depuis le début de cette année, c’est la débâcle. Les ventes d'autos à batterie ont chuté de 11 % en France et de près de 25 % en Allemagne. Alors les analystes ont refait leurs calculs : si les ventes continuent de s'écrouler, ils ont évalué le montant global des amendes à verser à l’UE à 7,5 milliards d’euros, toutes marques confondues, à débourser fin 2025. Colossal.

Mais les trois groupes européens ne sont pas égaux face à la menace. C’est surtout l’impact des mesures de rétorsion sur leur bénéfice qui n’est pas similaire. Chez Stellantis, qui pourrait écoper d’une prune d’1 milliard, l’affaire est loin d’être catastrophique, étant donné la part non européenne, et surtout américaine, du groupe, ou cette norme n’existe pas. En revanche, pour le groupe Renault, la note, si elle est toute aussi salée, pourrait représenter plus de 27 % de son bénéfice. De quoi ralentir la Renaulution, chère à Luca de Meo.

Quatre milliards pour Volkswagen

Mais l’amende la plus élevée pourrait être réservée, à tout seigneur tout honneur, au groupe Volkswagen, deuxième constructeur mondial qui pourrait avoir à régler la bagatelle de 4 milliards pour les étrennes de l’UE. Pour autant, son bénéfice n’en serait abaissé que de 19 %, gigantisme oblige.

Reste que ni VW ni les autres n’ont envie de se délester de cette somme. Alors, depuis le début de l’année, ils font le siège de Bruxelles, pour tenter de reporter l’entrée en vigueur de la norme. En attendant que la suivante soit appliquée ? Car en 2030, la CAFE suivante leur imposera des émissions à 50 g du kilomètre au lieu des 81 de l’an prochain. Et il n'est pas sûr que l'hybridation à tous crins à laquelle se livrent Stellantis et les autres suffise à passer ce nouveau cap. Ils n’ont pas fini de cauchemarder.

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