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Pour déjouer les plans d'Anne Hidalgo, l'Élysée veut nationaliser le périph

Dans Economie / Politique / Politique

Michel Holtz , mis à jour

L'INFO DU JOUR - Afin d'éviter le passage aux 50 km/h sur le périphérique parisien dès le mois de septembre, l'État pourrait bien le nationaliser. Une volonté de désengorger la circulation en île de France ou une manœuvre politique ?

Pour déjouer les plans d'Anne Hidalgo, l'Élysée veut nationaliser le périph

Deux ans. C’est le temps qu’il reste avant les prochaines élections municipales. Mais à Paris, on est pressé et la joute a déjà commencé, surtout entre la majorité PS sortante et le parti présidentiel. Renaissance qui semble déjà en ordre de bataille pour soutenir celle qui sera vraisemblablement sa candidate : la ministre de la Culture Rachida Dati, qui, selon un sondage Ipsos récent, arriverait en tête au premier tour.

Alors, pour faire vaciller un peu plus l’exécutif parisien réuni derrière Anne Hidalgo, tous les coups politiques sont permis, même ceux qui, en apparence, n'ont strictement rien de politique. Il en va ainsi du bon vieux boulevard périphérique. Le périf, qui vient de fêter ses 50 ans, est actuellement au cœur d’une guerre routière. Elle est menée par Éric Woerth qui, comme Rachida Dati, est un transfuge de LR. Éminent spécialiste en droit public et en fiscalité, le député de l’Oise a été chargé par Emmanuel Macron d’un rapport sur l’organisation des territoires dans lequel il entend mettre en cohérence la gestion des axes routiers en île de France. Comment ? En nationalisant le périf. Rien de moins.

Une limite à 50 km/h et une voie réservée

L’idée consiste évidemment à mettre des bâtons dans les roues d’Anne Hidalgo qui a une grande (sic) ambition pour le ruban de 35 km de long qui ceinture la capitale. Le périf est limité à 50 km/h durant les JO cet été ? Pour la maire de Paris, cette vitesse abaissée doit le rester. Tout comme la voie réservée aux véhicules autorisés (covoiturage, voitures conduites par des personnes à mobilité réduite, pompiers, ambulances, taxis, et VTC).

À l’Hôtel de ville, la cause est entendue, mais pas à l’Élysée. Cité par Le Point, Emmanuel Macron aurait déclaré en « off », qu’il « faut qu'il y ait des études de trafic sur le périph, on ne va pas faire valider cette décision comme ça en un claquement de doigts, je veux qu'on regarde les impacts que ça aurait pour les gens ! ». D’où les manœuvres en cours pour contrecarrer les plans parisiens, et le rapport confié à Éric Woerth.

État, ville de Paris, région ? Qui sera le prochain propriétaire ?

Mais cette idée de nationaliser le périf est plutôt complexe à mettre en œuvre. Car le ruban est une propriété de la ville de Paris. Une voie municipale en somme. Mais pas tout à fait. Étant donné que des voies nationales y aboutissent, il bénéficie d’un statut spécial que n’a pas le boulevard des Batignolles par exemple.

Aussi, le périph relève-t-il de la compétence de la Préfecture de la police de la ville. Et à sa tête, on retrouve Laurent Nunez, qui a l’oreille du président et qui, depuis que la volonté d’Anne Hidalgo est connue, est vent debout contre la mesure et ne se prive pas d’évoquer son opposition à chaque conseil municipal ou il siège. Mais si Nunez est compétent dans la gestion du périph, l’addition annuelle de son entretien, évaluée à plus de 8 millions d’euros, est réglée par la mairie.

Reste qu’une propriété, qu’elle soit publique ou privée ne se nationalise pas par le biais d’une simple signature. On risque donc d’assister à une joute juridique entre les élus de la ville et le gouvernement. Mais aussi, sans doute, avec la région.

L'objet de la bataille politique : 38 portes et 35 km.
L'objet de la bataille politique : 38 portes et 35 km.

Car la tendance est plutôt au transfert de charge des routes de l’État vers les collectivités territoriales, comme ce fut le cas il y a quelques années avec les routes nationales cédées aux départements. En l’occurrence, le périf dépendant de trois conseils départementaux différents qui y aboutissent (92, 83 et 94), il pourrait, pour simplifier l’affaire, être confié, à la région île de France.

Sauf que cette dernière est sous la coupe de Valérie Pécresse, ex-candidate LR à la Présidentielle. Or, les rapports entre ce parti et Rachida Dati sont pour le moins tendus depuis la fuite de cette dernière vers la majorité présidentielle. Une majorité pour qui, de l’aveu même de la ministre de la Culture sur RTL, elle s’engage à voter dimanche.

Pas sûr donc, que LR et sa représentante à la région, lui fassent de cadeau en ce qui concerne le sort du périph. La nationalisation permettrait pourtant d’éviter de surcharger un peu plus encore  la voie dès la rentrée de septembre. Reste à savoir quel est le poids des automobilistes franciliens dans la balance politique. 

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