Peugeot affronte Geely pour avoir Proton
Le constructeur malaisien Proton a une gamme désuète et des dettes, mais il a aussi des usines qui sont autant d’opportunités pour inonder le marché de l’Asie du Sud Est, pour qui pourrait y produire ses voitures. De quoi séduire un partenaire étranger stratégique pour se revitaliser. C’est la proposition lancée par Proton qui cherche donc une fusion ou à tout le moins des atomes crochus. Deux candidats sérieux ont été identifiés. Mais il y a aussi des outsiders.
Proton est né de l'ambition de l'ex-Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, et le constructeur a entamé la production de voitures particulières au début des années 1980 sur la base de modèles Mitsubishi. Il est allé jusqu’à exporter des véhicules en Europe occidentale au début des années 1990. Mais l’aventure n’a pas duré. Bien qu’actuellement dans le giron du groupe malaisien DRB-HICOM, qui contrôle notamment les bolides Lotus, la gamme Proton n’a pas de quoi faire sauter au plafond. Pourtant, l’entreprise intéresse.
Le candidat déclaré pour un investissement est notre Peugeot national qui a cependant du chinois Dongfeng dans son capital. Les stratèges du groupe français PSA connaissent donc l’autre prétendant qui est aussi chinois et qui avance sous la bannière Geely. Laquelle abrite déjà Volvo. On pensait ce dernier favori. Mais que nenni.
L'appel d'offres de Proton correspond en effet à la stratégie de PSA consistant à élargir son assise géographique, notamment en se dotant de capacités de production en Asie du Sud-Est. Ce but a été énoncé lors de la présentation du plan quinquennal de développement "Push to pass" le 5 avril 2016. Or, l'usine de Proton, située à 100 km au nord de la capitale Kuala Lumpur tourne actuellement au ralenti.
Proton donnera le nom de son futur partenaire lors du premier semestre de cette année. Jusque-là, il peut encore y avoir des surprises puisque, outre PSA et Geely, les noms de Suzuki Motor et Renault ont aussi été cités.
On rappellera par ailleurs que Peugeot mène parallèlement des négociations avec le géant américain General Motors pour acquérir ses divisions européennes, à savoir les marques Opel et Vauxhall. PSA est revenu aux bénéfices en 2015 après avoir été sauvé de la faillite en 2014 par l'intervention de l'État français et du groupe chinois Dongfeng.
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