Pénurie de carburant : toutes les raffineries en grève (mise à jour du 27 mai 17h00)
Audric Doche, Manuel Cailliot , mis à jour
Caradisiac fait le point sur la situation de la pénurie de carburant en France, vous donne la liste des sites web vous permettant de trouver en temps réel des stations service encore approvisionnées et vous donne des conseils de conduite pour consommer moins.
Mise à jour vendredi 27/05/2016 17h00
Situation actuelle et à venir pour ce week-end. Il reste encore environ 20 % des stations qui sont en difficulté actuellement, que ce soit en pénurie totale et donc fermées ou en pénurie partielle. "Les automobilistes se sont précipités pour remplir leur réservoir - la consommation a été de trois à cinq fois supérieure à la demande normale. Mais comme ils ne consomment pas tout de suite ce carburant, le phénomène est en train de se tasser", a commenté le patron de l'UFIP (Union française des industries pétrolière).
En clair, la plupart des usagers de la route ayant pu faire (souvent avec difficulté) leur plein cette semaine, la situation devrait être plus calme ce week end. Il faut malgré tout garder à l'esprit que, selon la régio où vous vous situez, vous pourriez tout de même avoir quelques complications, mais rien dans la dimension que nous avons pu voir cette semaine. La plupart des sites pétroliers ont été débloqués, assure le gouvernement, même s'il en reste encore un en grêve dans les Yvelines. Malheureusement, les arrêts engendrés par les grèves entraînent désormais des redémarrages longs pour les raffineries. Le retour total à la normale ne devrait pas intervenir avant plusieurs jours.
Géographiquement, les régions les plus touchées encore à l'heure actuelle sont l'Ile de France, le Sud-Est (PACA et vallée du Rhône), mais aussi une partie de l'Ouest. Rappelons que nous avons détaillé ici les applications vous permettant de savoir en temps réel où trouver du carburant. Utile si vous avez prévu quelque chose ce week-end.
Mise à jour jeudi 26/05/2016 13h00
Le grand Ouest a décidé de lever les restrictions ce matin sur les carburants. 19 préfectures sur 20 dans l'Ouest avaient choisi de restreindre les quantités à la pompe, mais les préfets ont décidé de stopper ces arrêtés puisque les approvisionnements se font bien.
La situation s'est globalement nettement améliorée puisqu'aujourd'hui, nous avons environ 20 % de stations-service en difficulté totale ou partielle, toujours à cause des problèmes dans les raffineries. Cela pourrait durer encore quelques jours puisqu'une unité ne se redémarre pas en quelques heures, mais les camions citerne peuvent circuler librement et approvisionner les cuves pour les usagers de la route.
Mise à jour mercredi 25/05/2016 18 h 00
Les blocages et les grèves dans les raffineries prennent petit à petit fin, mais la situation reste malgré tout compliquée dans certaines régions, à cause du ralentissements de l'activité dans les raffineries. Nombreuses sont les stations service ayant fermé la boutique côté pompes et l'application "essence" parle d'un tout petit peu plus de 4000 stations toujours en difficulté (en pénurie totale ou partielle).
Mise à jour mercredi 25/05/2016 10 h 00
Les réserves "stratégiques" entamées. "Ces derniers jours, la consommation d'essence est multipliée par trois, voire par cinq dans certaines zones. Et nous ne sommes pas équipés pour cela. La demande est tellement importante que nous n'arrivons pas à suivre. depuis deux jours, comme il y avait des problèmes de fonctionnement de raffinage, de déblocage de dépôts, on a, en collaboration avec les pouvoirs publics, commencé à utiliser les stocks de réserve. Chaque jour, on ponctionne l'équivalent d'un jour de consommation. Donc, au pire, si la situation restait très tendue, on ferait ça pendant trois mois", a commenté Francis Duseux, président de l'Ufip (Union française des industries pétrolières).
Le blocage a un coût. Pour Total, il serait d'environ 45 millions d'euros par semaine, ce qui est conséquent. Et ce qu'il faut également savoir, c'est qu'une raffinerie ne s'arrête pas très facilement. Si l'arrêt est total ou quasi total, il faut alors une procédure spéciale de plusieurs jours voire semaines pour relancer la machine, avec la mobilisation de toutes les équipes sur place. Autant dire que le retour à la normale n'est pas pour tout de suite.
Renault "s'amuse" de la pénurie de carburant.
L'occasion était trop belle pour que le constructeur au losange la manque. Renault a dévoilé ce matin une publicité papier dans laquelle nous retrouvons la Zoe avec, en slogan, "en France, on n'a plus de pétrole, mais on a des Zoe".
Le dépot de Douchy-les-Mines débloqué ce matin par les CRS. Le dépot de Douchy-les-Mines faisait partie de la liste des sites bloqués par les syndicalistes, et celui-ci a justement été débloqué ce matin sans heurs par les CRS. La situation reste malgré tout compliquée avec des actions diverses en France, comme sur le pont de Normandie. Elle est d'autant plus difficile que la SNCF a choisi de faire également grève aujourd'hui, le cinquième épisode depuis le début du mois de mars.
Mise à jour mardi 24/05/2016 15 h 00
Total brandit la menace de la réduction des investissements en France. Le pétrolier français Total, touché par les blocages dans certaines raffineries, pourrait revoir "sérieusement" ses investissements en France. L'occasion de ces manifestations était-elle trop belle pour la direction du groupe ? Nous n'irons peut-être pas jusque là puisque le responsable de la raffinerie Total en France avait adressé un message qui insinuait déjà en fin de semaine dernière un changement de stratégie pour le groupe en France. En effet, Total prévoit de "réviser sérieusement" ses investissements en France.
"Si nos collègues veulent prendre en otage, pour une cause qui est étrangère à l'entreprise, un outil industriel, il faut qu'on se pose la question de savoir si c'est là que nous devons investir. En tout cas, nous devrons réfléchir à cette question. Cela veut dire que nous allons regarder, notamment sur le plan de Donges, qui était un plan d'investissement lourd, si nous devons effectivement investir 500 millions d'euros. Je ne dis pas que nous ne le ferons pas, je vous dis simplement que nous devrons tirer des leçons de ce qui se passe et réviser ces plans", a commenté Patrick Pouyanné, le PDG du pétrolier. En clair, les 600 millions prévus pour la reconversion de La Mède en Provence et la modernisation de Donges pourraient très bien être fortement réduits.
Mise à jour du mardi 24/05/2016 11 h 00
Réaction de François Hollande. Le président de la République a réagi ce matin sur France Culture aux blocages des raffineries et dépôts de carburant, entraînant des tensions vives dans l'approvisionnement des stations. Pour le chef de l'Etat, il ne faut pas "ignorer, négliger ce qui se passe, considérer que ça ne mérite pas une forme de respect par rapport à ceux qui ont des revendications légitimes". "Mais ça ne me conduit pas non plus à accepter ce qui est aujourd'hui un blocage qui est fondé simplement par une stratégie portée par une minorité".
Le Dépôt de Fos-sur-Mer débloqué. Ce matin toujours, les forces de l'ordre ont mis fin au blocus du dépôt de carburant de Fos-sur-Mer. L'évacuation des barrages a pris environ deux heures. Des heurts ont eu lieu : jets de projectiles, feux de palettes et de pneus selon la préfecture de Police. Des grenades lacrymogènes et des canons à eau ont été utilisés selon la Police et les manifestants parlent de leur côté de tirs de flash-ball et de coups de matraque. Bilan : sept blessés légers côté policiers, quelques blessés parmis les bloqueurs. Le Premier Ministre Manuel Valls a promis de débloquer, par la force si nécessaire, d'autres dépôts.
La totalité des raffineries françaises à l'arrêt. Les huit raffineries du territoire ont voté une grève conduisant de facto à l'arrêt de leurs installation. Il n'y aura donc plus de pétrole brut transformé en carburant durant au moins une semaine, une raffinerie mettant environ 3 jours à s'arrêter et un peu plus à redémarrer.
Point sur la pénurie. Selon la carte intéractive du site mon-essence.fr, le nombre de stations fermées ou manquant d'un ou plusieurs carburant est passé de 2 200 hier soir à 3 225 aujourd'hui à 11 h 00. Certaines ont cependant pu être réapprovisionnées mais ne pas être signalée comme telles.
Cependant le sécrétaire d'Etat aux transports Alain Vidalies affirme qu'il n'y a toujours pas de pénurie mais "une surconsommation considérable" due aux mouvements d'inquiétude. "Il n'y a pas de problème de stock, il y a un problème de logistique et de camions". Il avoue que 20 % des stations sont en difficulté, contre 13,5 % hier.
Des terminaux pétroliers en grève. Les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et du Havre ont également voté hier ou aujourd'hui la grève. Par conséquent, plus aucun navire pétrolier ne sera opéré dans ces ports (c'est à dire vidé pour transférer le brut aux raffineries.
Conseils pratiques pour consommer moins
En attendant une issue au conflit, voici quelques conseils basiques dont la mise en application vous permettra de modérer l'appétit de votre voiture:
Gonfler ses pneus : d’après l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), un sous-gonflage de 0,5 bar entraîne jusqu’à 2,4 % de consommation supplémentaire (bien sûr, les chiffres indiqués varient selon la taille des pneus et la motorisation de votre voiture, mais c’est un ordre d’idée « moyen »). Avez-vous vérifié vos pneus récemment ?
Rouler léger : videz votre voiture de tout ce qui n’est pas indispensable. 100 kilos de charge entraînent jusqu’à 10 % de consommation de carburant supplémentaire. Dans le même esprit, démontez les barres de toit : sur autoroute, elles entraînent une surconsommation allant jusqu’à 10 %. Et tant qu’à faire, réduisez-y votre vitesse à 115-120 km/h : vous pouvez gagner jusqu’à 0,8 l/100 km, voire davantage.
Changer votre filtre à air s'il est encrassé: une opération très simple (la pièce est disponible en centre auto), grâce à laquelle vous pourrez abaisser la consommation jusqu’à 2%.
Inutile de faire chauffer la mécanique le matin, il suffit de rouler tranquillement, sur le couple: les voitures modernes peuvent rouler à vitesse stabilisée à 1800 tr/mn sans s’engorger. Conduisez en regardant loin devant vous pour anticiper les ralentissements, et privilégiez le frein moteur plutôt que les coups de frein après lesquels il faut parfois remettre les gaz. De même, ne repassez pas au point mort durant les phases de ralentissement : vous consommez alors plus de carburant (afin que le moteur reste au régime de ralenti) qu’en levant le pied (consommation proche du néant dans ce cas).
Au feu rouge, pour un arrêt prévisible supérieur à 10 secondes, mieux vaut couper le moteur. Inutile de brûler du carburant quand on est à l’arrêt.
Couper la climatisation : l’activation de l’air conditionné entraîne une surconsommation de 10 à 15% en circulation urbaine, et 5% sur la route.
Enfin, éviter d’utiliser votre voiture pour les petits trajets pour privilégier bus (tant qu’il y aura du carburant, du moins), vélo et marche…
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Mise à jour du lundi 23/05/2016 à 18 h 10
Selon la carte intéractive du site mon-essence.fr, le nombre de station en manque de carburant ne cesse d'augmenter (2182 à 18 h 10). un chiffre à prendre cependant avec des pincettes aujourd'hui car si toute station en manque est signalée, celles qui sont approvisionnées ne le seront peut-être pas (que ce soit partiellement, ou en totalité).
Par ailleurs, nos confrères du Courrier Picard ont recensé toutes les stations réapprovisionnées aujourd'hui en Picardie (Somme, Oise, Aisne). Voici un lien vers leur article. Et merci à eux pour leur travail.
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Mise à jour du lundi 23/05/2016 16 h 30
L'Ile-de-France commence à sentir les effets des difficultés d'approvisionnement. Ce sont 76 stations qui sont en rupture totale ou partielle officiellement, mais bien plus selon la carte actualisée en temps réel du site mon-essence.fr. D'ailleurs, le nombre de station en manque d'un ou plusieurs carburant (ou fermée) est passé de 1 680 à midi à 2 055 à 16 h 30.
Livraisons en Seine-Maritime. La Préfète du 76, Nicole Klein, a déclaré que ce seraient 10 millions de litres qui allaient être livrés dans le département ce lundi. Cela pourrait détendre la situation.
FO. Le syndicat a démenti les propos du Ministre des transports Alain Vidalies, il n'appelle pas à la reprise du travail.
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Ce sont certaines scènes peu communes que l'on a pu à nouveau voir dans de nombreuses villes françaises en fin de semaine dernière et ce week-end. Des files à rallonge devant les stations-service, dont certaines, en rupture partielle ou même totale de stock, ont dû fermer boutique. Chose que l'on n'avait plus vue depuis octobre 2010.
Selon Alain Vidalies, Ministre des transports, qui se veut rassurant, ce sont 816 stations qui sont en rupture totale (essence et gazole), et 800 qui sont en rupture partielle (soit gazole, soit sans-plomb) sur le territoire national, sur les presque 12 000 stations que compte le réseau de distribution de carburant. Dans les chiffres, pas de quoi paniquer donc, il n'y aurait de difficultés que dans 13,5 % des stations.
Un chiffre confirmé par l'UFIP (Union française des industries pétrolières) qui parle dans son dernier communiqué de 9 stations sur 10 opérationnelles.
Cependant la réalité est plus contrastée, car ces pénuries se concentrent dans certaines régions, où ce sont parfois près de la moitié des stations qui ont pu être en difficulté ce week-end, et qui continuent de l'être ce lundi.
Le Nord, le Pas-de-Calais, la Picardie, la Normandie, la Bretagne et même la Vendée sont particulièrement touchés. Les préfets de certains départements ont pris des arrêtés interdisant de remplir des bidons, faisant appel au civisme des citoyens, quand d'autres ont imposé un rationnement. Ce sera 20 ou 30 litres maximum par voiture, et 40 à 150 litres par camion. Rude quand on a des bornes à faire…
Au départ, c'est une opposition farouche à la loi travail, dite loi El Khomri, qui a mis le feu aux poudres. Des personnels de dépôt de carburant et de raffineries se sont mis en grève, perturbant à la fois la production mais aussi et surtout l'approvisionnement, dès mardi dernier. Les routiers bloquent l'accès et donc la possibilité pour les camions-citernes de faire leur tournée sur des sites stratégiques, comme à Douchy-les-mines ou Le Havre, plus gros dépôt de France, et depuis cette nuit de dimanche, à Fos-sur-mer. Le but pour tous, le retrait de la loi, et pour les routiers, le maintien de la dérogation concernant le paiement de leurs heures supplémentaires, un point sur lequel le gouvernement s'est déjà engagé, ce qui devrait en principe entraîner l'arrêt des blocages (sauf si ce n'est pas le seul axe de manifestation, NDLR). Ce n'est a priori pas le cas puisque la CGT a appelé à durcir le mouvement. FO appelle au contraire à la reprise du travail.
Au niveau des raffineries, 6 sur les 8 françaises sont à l'arrêt ou en phase d'arrêt selon la GCT. Ainsi, Gonfreville l'Orcher (Seine-Maritime) près du Havre, Donges (Loire-Atlantique), Granpuis (Seine-et-Marne), Feyzin (Rhône) et Provence-La Mède (Bouches-du-Rhône) sont concernées, soit les 5 raffineries Total. S'ajoute à elles la raffinerie Petroineos de Lavera, à Martigues (Bouches-du-Rhône).
Pour les syndicats, le but est clair. Emmanuel Lépine, responsable CGT de la branche appelle "à ce que que les raffineries arrêtent leurs installations de produits pétroliers" afin de "En quelque sorte, couper la source". Il précise toutefois que "le but n'est pas de créer la pénurie" mais "d'obtenir le retrait de la loi travail".
Concernant les blocages extérieurs des dépôts de carburant, le gouvernement a indiqué qu'il utiliserait la force publique pour les débloquer, ce qui a été le cas pour certains d'entre eux samedi, et a permis à quelques citernes de partir pour approvisionner les stations. Pour les sites en grève, c'est une autre histoire, les difficultés induites étant légitimes.
À savoir que si le Nord, la Normandie et la Bretagne sont très touchés par les difficultés, et que l'Ile-de-France commence à en sentir les effets, les autres régions fonctionnent à peu près normalement. Les stocks de carburant sont encore là et utilisables, ce sont les conditions normales d'approvisionnement qui doivent être rétablies. De plus, la France possède aussi des réserves stratégiques de carburant, auxquelles on n'a pas encore touché, et qui représentent 90 jours de consommation. La "vraie" pénurie n'est donc pas pour demain.
Concrètement, comment s'en sortir dans les régions les plus touchées ?
Face à ces difficultés, les automobilistes s'organisent. Il ne faudrait pas que la panique s'installe. Certains en viennent déjà aux mains devant les pompes, l'angoisse de la panne sèche aidant, et un riverain du Havre a été renversé par un automobiliste paniqué aux abords d'une station. Des cas rares toutefois, et des inquiétudes qui peuvent être évitées.
En effet, sites internet et réseaux sociaux permettent de s'informer en temps réel des stations qui sont fermées ou qui manquent de tel ou tel carburant.
Le site mon-essence.fr recense les stations fermées ou en rupture d'un carburant, sur une carte accessible via : https://penurie.mon-essence.fr/w/
Le forum automobile, dont celui de Caradisiac, peuvent aussi vous aider : forum-auto.caradisiac.com
Ouest France, le quotidien régional, a également lancé une carte concernant sa région, consultable sur leur site internet : https://www.ouest-france.fr/economie/emploi/loi-travail/penurie-le-point-sur-la-distribution-de-carburant-carte-interactive-4244784
Autre site : monessence.fr, qui rame depuis ce matin : monessence.fr
Les applications accessibles sur iPhone et smartphone Android peuvent aussi être utiles : Essence comparateur carburant ou Carbeo par exemple.
Cela vous évitera de vous rendra inutilement dans une station à sec ou ne vendant plus soit gazole soit sans-plomb. Il y en a 1 680 à midi aujourd'hui selon mon-essence.fr
Quelques astuces également. On vous embête souvent avec les notions d'éco-conduite. Eh bien c'est le moment où jamais de les appliquer, lorsque vous êtes dans une région touchée. Anticiper, rouler avec un œuf sous le pied, limiter ses déplacements en voiture à ceux qui sont strictement nécessaires. Tout cela peut vous faire gagner en autonomie et pourrait potentiellement vous sauver la mise lorsque la situation, et on espère cependant le contraire, sera plus tendue encore qu'aujourd'hui. Du simple bon sens, qu'il n'est pas inutile de rappeler parfois.
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