Péages 2019 : pas de baisse ou gel des prix, juste des abonnements à prix avantageux
Le geste réclamé par le gouvernement aux sociétés d'autoroutes devrait prendre la forme d'abonnements à tarifs préférentiels pour les usagers réguliers.
Quelle évolution pour le prix des péages des autoroutes ? En temps normal, c'est simple : les prix sont revus à la hausse le 1er février. Mais cette année, cela se passe dans un contexte particulier, avec la contestation des gilets jaunes.
Élisabeth Borne, la ministre des Transports, a donc demandé aux concessionnaires de faire un effort, en prenant "en compte les préoccupations des Français sur le pouvoir d'achat". La ministre enchaîne les réunions avec les sociétés d'autoroutes pour trouver une solution qui plaira aux automobilistes… et au gouvernement.
La ministre n'avait pas hésité à réclamer lors de la réunion du 4 janvier un geste "sans contrepartie de la part de l’État ou des usagers du réseau", rejetant aussi l'idée d'un "gel de court terme qui s’avérerait défavorable aux usagers sur le moyen terme". L'exécutif ne veut pas répéter l'erreur de Ségolène Royal, qui avait fait passer au forcing un gel des prix en 2015… que les sociétés vont rattraper avec une compensation dès 2019. Cela va leur permettre au final de gagner plus d'argent ! L'État a également dit non à un gel des tarifs en échange d'un allongement de la durée des concessions, ne voulant pas que cette durée soit sans cesse augmentée.
Après une nouvelle réunion, ce 14 janvier, on se dirige vers un geste à minima ! Dans un communiqué, le ministère des transports écrit : "les sociétés concessionnaires ont présenté à la Ministre des premières propositions. Celles-ci consistent en des offres d’abonnements à tarif préférentiel à destination des usagers réguliers, en particulier ceux effectuant des trajets domicile-travail, et ce en complément des formules d’abonnements locaux déjà existantes".
En clair, pour ceux qui espéraient un gel des prix voire rêvaient d'une baisse, c'est à oublier. Sauf surprise de dernière minute, la hausse prévue par les contrats, soit environ 1,8 % en 2019, est bien partie pour être appliquée le 1er février. Il faudra donc se contenter de cette idée d'abonnement. Élisabeth Borne a demandé aux services de l’État "de procéder à une analyse complète de la qualité de ces propositions". Une nouvelle réunion aura lieu d'ici huit jours.
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