Match de 2017 - Alfa Romeo Stelvio vs Audi Q5
Duel virtuel 100 % inédit, ou presque, puisqu'il oppose le tout premier SUV d'Alfa Romeo à la seconde génération du Q5, qui ne sera dans les concessions Audi qu'en mars 2017. La firme italienne attend beaucoup du Stelvio et n'hésite pas à le présenter comme une référence en devenir.
Nous l'avons vu avec Seat : il n'est jamais trop tard pour arriver sur le marché des SUV. De quoi rassurer Alfa Romeo, qui commercialisera son premier 4x4 mi-2017 ! Mais le Stelvio aura plus de mal à se faire une place au soleil que l'Ateca car il joue dans la catégorie premium face à des marques bien installées qui ont leurs habitués. Cela ne fait pas peur à la firme italienne : elle a déclaré lors de la présentation du Stelvio que ce modèle est « destiné à devenir la référence de son segment ». Il devra notamment affronter la toute nouvelle Audi Q5, dévoilée au Mondial de l'Automobile, et attendue dans les concessions en mars prochain.
Design : des airs de déjà-vu
Lorsque nous écrivons « toute nouvelle » pour désigner l'allemande, certains répondront (à raison) que cela ne saute pas aux yeux. Audi a fait du Audi ! Les designers sont partis de l'ancien modèle et ont modernisé la ligne avec les derniers codes de la firme : pli de carrosserie latéral plus épais, épaules marquées, optiques anguleuses, calandre hexagonale… Aucune originalité mais cela ne décevra pas la clientèle, bien au contraire !
Le Stelvio a aussi une impression de déjà-vu. Il s'inspire de sa sœur Giulia, en reprenant notamment les immenses optiques à l'avant. Les stylistes ont opté pour un profil à deux glaces latérales et lunette inclinée, ce qui peut donner l'impression d'être face à une compacte surélevée (et accentue l'effet sac à dos de la poupe). Mais le Stelvio est un gros gabarit avec 4,68 mètres de longueur, soit deux centimètres de plus que son rival d'un jour.
Avantage : égalité. Sujet sensible, difficile de les départager !
À bord : typés berline
Deux points communs dans l'habitacle : une organisation plutôt horizontale et la volonté de ne pas avoir une présentation typée 4x4. Pas de formes imposantes pour suggérer la solidité ou de poignées de maintien : c'est simple, on se croirait dans une berline. L'effet est plus accentué chez Alfa Romeo, avec une casquette qui recouvre l'ensemble, passant au-dessus des compteurs, qui restent à aiguilles alors que l'Audi met en avant une instrumentation à écran géant. Mais c'est clairement assumé pour Alfa, qui revendique le côté plus traditionnel.
Pour l'instant, l'italien a seulement montré la version super-sportive Quadrifoglio, d'où une planche de bord parée de cuir, surpiqûres rouges et carbone. Comme pour la Giulia, il sera possible d'avoir des ambiances plus bourgeoises, avec bois et teinte beige, comme c'est déjà le cas du côté du Q5. Ce dernier devrait garder l'avantage côté finition, Alfa n'ayant pas rendu une copie parfaite avec la Giulia (mais il y a eu des progrès).
Avantage : Alfa Romeo. L'Audi sera sûrement mieux finie, mais dégage moins de passion.
Moteurs : Alfa montre les muscles d'emblée
Alfa sait que c'est une donnée très importante pour réussir sur le marché du premium. Et avec la Giulia, il a montré sur ce point qu'il s'était donné les moyens de ses ambitions. Il en sera de même avec le Stelvio. Le constructeur n'a pas encore donné la liste, mais le SUV reprendra à coup sûr les blocs de la berline. La Quadrifoglio avec V6 2.9 de 510 ch, une puissance record dans la catégorie, coiffera la gamme. En dessous, il y aura le 2.0 turbo de 280 ch. Alfa devrait aussi proposer la variante 200 ch. Côté diesel, le 2.2 existera en 150, 180 et 210 ch. Le Stelvio sera doté d'une transmission intégrale Q4 qui en conditions normales d'adhérence fonctionnera en mode propulsion. Pour la première fois, la Q4 sera couplée à un torque vectoring.
Du côté du Q5, l'offre déjà disponible comporte un 2.0 essence TFSI de 252 ch et deux 2.0 TDI de 163 et 190 ch, tous associés d'office à la boîte S tronic et à la transmission quattro. Elle sera complétée en 2017 avec un 2.0 TDI 150 ch deux roues motrices et un V6 3.0 TDI 252 ch. Il faudra attendre le SQ5 et un éventuel RS Q5 pour avoir des puissances semblables à la Quadrifoglio.
Avantage : Alfa Romeo, grâce aux moteurs sportifs proposés du départ.
Gamme, équipements : un Q5 plus technologique
Dans ce domaine, l'Audi reprend l'avantage en bardant le Q5 d'aides à la conduite (qui demanderont de mettre la main au portefeuille) avec par exemple la conduite autonome dans les embouteillages ou un assistant d'évitement de collision ou de changement de direction. Le Stelvio ne sera pas largué pour autant, mais se contentera d'équipements plus classiques comme l'alerte de franchissement de ligne blanche ou de la surveillance d'angles morts.
Alfa refuse toute automatisation de la conduite : ses modèles sont conçus pour ceux qui aiment avoir le volant en main. Il est déjà possible de passer commande chez Audi, avec des prix qui commencent à 40 750 €. Chez Alfa, c'est encore le flou. On espère voir à Genève toute la gamme Stelvio et assister à une arrivée dans les concessions d'ici juin 2017.
Avantage : Audi, mieux dotée et dont la décote sera moins prononcée.
Alfa Romeo Stelvio vs Audi Q5 : le verdict Caradisiac
Thème | Avantage |
Design | Égalité |
À bord | Alfa Romeo |
Moteurs | Alfa Romeo |
Gamme, équipements | Audi |
LE VERDICT CARADISIAC | ALFA ROMEO : 3 - Audi : 2 |
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