Marché français : attention aux lendemains qui déchantent
Depuis neuf mois, le marché français se porte bien avec une augmentation des immatriculations, mais attention, cette situation cache une réalité bien différente avec un nombre de commandes en forte baisse.
Sur les 9 premiers mois de l’année, les immatriculations de véhicules neufs progressent. Au premier abord, on ne peut que se réjouir de ce constat, mais attention, il s'agit d'un phénomène de rattrapage dû à la résolution des problèmes de production et à l’amélioration de la logistique, qui ont ainsi permis d'écouler le grand nombre de véhicules en attente de livraison.
Mais, il ne faut pas se réjouir très vite car les commandes se portent très mal. En effet, si on se base sur le baromètre du CCFA (Comité des Constructeurs Francais d'Automobiles), on se rend compte que les prises de commandes sont en net repli. Au cumul des neuf premiers mois, elles sont en recul de -13 % avec des baisses très massives sur certains mois comme mars et mai, qui ont enregistré des baisses respectives de 21 et 24 %. Le contexte économique et les incertitudes sont les principales raisons de la chute des intentions d'achat. Les raisons sont connues : augmentation du tarif des voitures, progression des taux de crédit, prix du carburant de plus en plus élevé, etc. Résultat : l'achat automobile n'est plus prioritaire car les particuliers préfèrent garder leur achat et épargner, comme en atteste le taux d’épargne des ménages, qui atteint des sommets cette année à 18,8 % du revenu disponible au deuxième trimestre. 2024 promet donc d'être une année difficile pour les constructeurs automobiles.
En attendant et pour les prochains mois, la croissance des immatriculations devrait se poursuivre mécaniquement et le durcissement du malus et le durcissement des conditions d'obtention du bonus devrait entraîner des commandes et des immatriculations d’anticipation. Les spécialistes annoncent que le marché devrait atteindre 1,8 million d’immatriculations, cette année, ce qui devrait représenter la nouvelle normalité. Les années où le marché français dépassait les 2 millions de véhicules sont bel et bien finies et pour longtemps.
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