2. Mao Xian Goes 2012 : des canyons et des gorges

Les présentations étant faites, Caradisiac Moto vous souhaite un agréble voyage ! En selle

Au pays de Tigre et Dragon

Une fois les sacs bien attachés sur les espaces de rangement et un briefing, la quinzaine de 625 attaque les premiers kilomètres de cette quatrième édition du Mao Xian. Nous empruntons une route au revêtement très irrégulier soulevant parfois un nuage de poussière indéfinissable. Prudence puisque cette portion est également ouverte à la circulation, puis l'horizon se dégage permettant de solliciter la gâchette des gaz en direction des Pingo Rocks, situé à une trentaine de kilomètres de là. L'entrée de ce site encore préservé par le tourisme de masse est matérialisée par un chameau gravé dans la roche. La piste se resserre et serpente au milieu des canyons. Arrivés plus haut, nous mettons pied à terre pour rejoindre un escalier. Après un effort supplémentaire, la vue offre un panorama somptueux sur des crêtes rocheuse. Puis nous repartons en empruntant la même direction non sans avoir stopper les machines aux abords d'une maison fabriquée en torchis, une matière répandue dans cette région de la Chine. Après une pause déjeuner bien méritée pour les humains et les réservoirs de 17,7 litres de nos machines approvisionnés, nous mettons le cap vers les reliefs de Danxia connus sous le nom ''Landform''. Le guide ouvre la voie mais le staff nous met en garde et nous devons faire preuve de prudence jusqu'à destination : on comprend pourquoi lorsque nous mettons le cap vers les Landform. La piste, toujours aussi poussiéreuse se rétrécit et un petit écart de trajectoire suffit à tomber dans le ravin en béton. Une arche symbolise l'entrée du parc national, nos 625 avancent par l'intermédiaire d'une route goudronnée sinueuses qui, à terme, servira aux touristes. Petite bifurcation sur la gauche et les fameux reliefs de Danxia se dressent devant nos treuils : digne d'un décor de cinéma, les reliefs forment des pics vertigineux et des falaises déchiquetées multicolores. Elles s'étendent sur une superficie de 400 km2 à travers les comtés Linze et Sunan : cette véritable merveille géologique résulte d'une combinaison de mouvements actifs sous la croûte terrestre en concurrence avec les forces exogènes agissant sur la surface. La lumière rasante du soleil couchant accentue le dégradé de couleurs rendant le spectacle absolument extraordinaire. Tout le monde contemple ce paysage et quelques photos plus tard, nous nous dirigeons vers un haut lieu du cinéma rendu célèbre grâce au film ''Tigre et Dragon''. Une maison typique chinoise a été le théâtre du tournage de deux scènes de ce film mythique.Malheureusement, le crépuscule commence à obscurcir le ciel et il est temps pour le staff de sonner le retour vers Zhangye que nous rejoindrons par la route à un rythme endiablé.

bienvenue chez les autochtones

Le jour se lève à peine et les rayons du soleil illumine cette journée pour notre deuxième étape. Le temps de grimper dans le bus en direction du camp de ''Gengis Kan'', d'où sera donné le départ de cette deuxième journée. L'injection siffle, le monocylindre s'ébroue prêt à partir. Nous partons en file indienne avant d'être rapidement stoppés par une horde de chameaux, quelques clichés plus tard, nous remettons les gaz à un rythme soutenu sur une piste rapide et peu piégeuse, l'occasion pour nous de profiter du paysage tout en appréciant la facilité de conduite offerte par le 625. En pénétrant dans les gorges, le sol devient plus sablonneux, un terrain de jeu idéal pour ''attaquer''. Au fil des kilomètres, la piste se rétrécit au milieu des gorges, un paysage identique à celui que l'on peut observé dans l'Ouest américain ou le bush australien, nous avançons à une allure de sénateur pour déboucher sur ''l'arbre magique''. Mais comment un arbre peut-il prendre racine au milieu de nul part alors que le climat est sec et que l'altimètre annonce que nous sommes à 2200 mètres d'altitude ? Après quelques plans vidéos, nous actionnons le frein de parking pour déjeuner chez les autochtones avec au menu du mouton grillé soigneusement préparé par nos hôtes. Les sourires illuminent tous les visages et nous acceptons de déguster une spécialité locale : du thé au lait de chèvre ! mais quel bonheur ces rencontres, de pouvoir partager leur quotidien moins glorieux que nous. Mais le staff sonne déjà le départ : bien alignés sur toute la largeur de la piste, un départ en ligne s'organise, gâchette poussée à fond, le tout dans un vacarme assourdissant et un taux de poussière dans l'air bien au dessus de la normale. Malheureusement, un petit rocher posté en plein milieu stoppa net l'une des machines, heureusement plus de peur que de mal avec deux pneus éclatés, un bilan qui aurait pu être plus lourd sans un bon réflexe de la part du pilote.

Après cette escale technique, nous bifurquons sur une étroite piste de terre ocre bordant le précipice, le dénivelé s'intensifie et la piste semble accrocher à la montagne avec en point de mire le sommet. Nous profitons alors d'un panorama exceptionnel sur les canyons digne du Grand Canyon américain. Nous remettons le contact en direction du Genkis Kan''. Les gorges nous encerclent mais le terrain rapide s'avale à haute vitesse. Cependant, attention car des petites rigoles cassantes pouvait surprendre.

Des dunes bien entendu

Le soleil se lève marquant le troisième et dernier jour de ce périple qui restera comme un souvenir mémorable (n'ayons pas peur des mots) et quoi de plus symbolique que de terminer par une matinée consacrée à parcourir des dunes de sable. A la différence des autres jours, nous partons directement en quad pour une quinzaine de kilomètres reliant Zhangye à notre parcours du jour. Après avoir bien sous-gonflé nos pneumatiques, nous positionnons le levier de vitesse sur ''Low'' 4x4 avant de rentrer dans le vif du sujet. Notre terrain de jeu mesure tout de même 25 kilomètres de long sur 5 kilomètres de large. L'occasion rêvée de goûter une nouvelle fois au plaisir et à la difficulté d'aborder les cordons de dune tout en appréciant les qualités de franchissement du G625. Notre monture avait déjà arpenté les monticules sablonneux du Désert de Gobi mais là, il faut bien avouer que le défi s'est avéré plus relevé que prévu à cause des crêtes encore plus vertigineuses. D'autant qu'une violente tempête de sable scella la fin des hostilités.