2. Mao Xian Goes 2010 : De la poussière aussi
Jusqu'au bout
Le temps passe et nous nous pressons de regagner nos fidèles compagnons. Muni d'un GPS, les check-point indiquant le chemin du retour affichent un kilométrage assez important, c'est pourquoi nous optons en collaboration avec l'organisation et notre guide pour un itinéraire un peu plus court. Là aussi, la diversité des paysages rencontrés tourne à l'émerveillement. Reposé et ‘'refroidi'', nos quad peuvent redonner tout leur potentiel : Car voilà que se profile à l'horizon un énième type de terrain. Très étroit, sablonneux et serpentant au milieu des ergs, les roues ont soulevé un cumul de poussière impressionnant. Bien entendu, nous profitons pour nous arrêter quelques instants à l'ombre d'un monticule de pierre, le temps de s'hydrater, et de profiter de ce paysage absolument magique digne d'un décor de cinéma. Certains reprennent leur chemin, pendant que d'autres contemplent encore quelques minutes cette somptueuse fresque. Allez, nous dit le staff, il faut reprendre notre chemin avant que la nuit ne tombe. Ni une ni deux, deux de mes confrères et moi-même avions décidé de poursuivre ensemble notre route. Et croyez-moi, nous étions loin de nous douter de la petite mésaventure qui allait subitement se dresser devant nos feux à Led. En effet, alors que nous roulions tranquillement dans un amas de poussière incalculable, deux animaux de la race canine, dérangés par le bruit des véhicules, et se sentant agressés se précipitèrent sur nous avec la ferme intention de nous faire évacuer le périmètre. Inutile de vous dire que devant l'insistance de ses deux molosses, nous ne nous sommes en aucun cas attardé sur les lieux.
Quelques kilomètres plus loin, nous effectuons la jonction avec le reste du convoi en ne manquant sous aucun prétexte de faire partager cette péripétie avec nos compagnons d'aventure. Rire et bonne humeur se sont invités une nouvelle fois, tout en admirant une vaste étendue ressemblant étrangement à un lac salé. Malheureusement, l'heure tourne, le soleil continue sa descente vers l'ouest, tout en reflétant de splendide couleur orangé sur des paysages féeriques. Ce spectacle, aussi grandiose qu'il soit, était l'annonciateur de la nuitée à venir, et il nous restait une vingtaine de kilomètres à parcourir. Après quelques kilomètres de navigation au GPS, la dernière portion nous offrait une piste roulante, poussiéreuse, une bonne occasion d'apprécier les performances généreuses du moteur 4 temps. Le crépuscule se fait sentir, mais la température ne baisse pas sensiblement puisque notre GPS affiche encore près de 30 degrés.
Simplement heureux
21h, la nuit tombe sur Dunhuang, nous effectuons le retour par les routes de la ville. Les machines et les hommes sont tous arrivés à bon port. Les traits tirés, le visage marqué par la poussière et par la fatigue, mais tous unis par un même sentiment, celui d'avoir vécu une aventure humaine extraordinaire et de ramener des souvenirs pleins la tête et dans le cœur.
Mao Xian Goes 2010 : La magie du désert de Gobi
Le Mao Xian en bref :
- 15 quads (Goes G625i)
- 200 kilomètres parcourus
- Terrains rencontrés : Dunes de sable, rocailleux, Ergs sablonneux, asphalte
- Température maximale : 39,8 degrés
- Aucun problème rencontré (simplement des fusibles à changer)
Photos : Serge Potier
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