Les rois de l'asphalte, une ode au dragster fauché
Pas de fusées de 8 000 chevaux dans cette télé réalité qui suit les déboires et les victoires de la team 256. Au fond de l'Alabama et du Tennessee, ils retapent de vieilles autos pour les transformer en bêtes de courses. Une gloire à la nitro et au small block.
Dans ce genre à part entière qu’est devenue la téléréalité automobile, on a déjà eu droit à la restauration d’autos anciennes, à la rénovation de citrouilles qui se transforment en carrosses et même, à l’autre bout de la noblesse, à la F1 dans Drive to survive. Mais voilà que Discovery Channel, spécialiste de la chose comme peut l'être notre RMC Découverte nationale, tente de nous passionner pour le dragster.
Pas celui du haut du panier avec des top fuel de 8 000 chevaux aux énormes roues de camions à l’arrière et des roulettes de chariot de supermarché à l’avant. Les dragsters des Rois de l’asphalte, du nom de cette série qui entame sa deuxième saison ces jours-ci, sont d’un autre calibre, un poil plus bas de gamme.
Les autos que l’on y retrouve sont des Américaines un peu rincées qui, par la magie d’un small block et de beaucoup de boulot au fond de vieux hangars de l’Alabama et du Tennesse se refont une beauté et retrouvent une nouvelle vie, le soir, sur des pistes de dragster.
Mais avant les burns, l’odeur de nitro, de pneus brûlés et les cris des fans des bords de la piste, il y a la préparation des autos, avec Éric Malone et sa bande de la team 256. Avec Jalil aussi, petit rookie impétueux qui perd ses courses, pèche par excès et par manque de préparation. Mais il va finir par gagner, grâce aux conseils avisés de tonton Éric, quand ce dernier n’est pas occupé à gérer les bisbilles avec une bande rivale ou les querelles de ses propres troupes.
Une telle histoire devrait normalement prêter le flanc à toutes les dramatisations télévisuelles habituelles, à coups de ralentis à tout bout de champ, et d’accélérations de l’image toutes aussi exaspérantes. Pourtant, rien de tout cela dans ces rois de l’asphalte. Une série fauchée en huit fois une heure ? Peut-être, mais cette modestie de réalisation fait peut-être la force de ce docu, forcément un peu scénarisé, mais qu'il convient de déguster. À condition d'être fan du genre.
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