Les opérations "péages gratuits" reviennent
Ces derniers jours, plusieurs opérations visant à rendre les péages gratuits dans le cadre des protestations contre la réforme des retraites ont eu lieu en France. Malheureusement, c’est souvent le contribuable français qui finit par rembourser le manque à gagner de ces péages « gratuits » aux sociétés autoroutières privées.
Alors qu’une partie de la France se révolte contre la réforme des retraites du gouvernement d’Emmanuel Macron, de nombreux mouvements de protestation sont en cours dans le pays. Opérations escargots sur les routes, blocage des approvisionnements de stations essence, grève des transports en commun…certaines de ces mesures mettent les nerfs de certains utilisateurs à rude épreuve. D’autres, en revanche, bénéficient toujours d’une meilleure acceptation auprès des utilisateurs de la route. Popularisées pendant la grande crise des gilets jaunes à partir de 2018, les opérations visant à « pirater » les péages pour laisser les automobilistes gratuitement en font partie.
Ces derniers jours, plusieurs campagnes de ce genre ont été organisées en France à l’appel des syndicats. En Lorraine notamment, où les autoroutes A4 et A31 ont été envahies par des manifestants qui ont mis en place des barrages filtrants et rendu « gratuits » certains péages. On a aussi vu des opérations du même genre se tenir dans les Yvelines sur l’A13 ou encore dans l’Oise sur l’A1. Même si elles génèrent souvent de gros bouchons, ces actions permettent aux automobilistes ne pas avoir à s’acquitter des péages.
A la fin, c’est quand même le contribuable qui paye
Malheureusement pour ces automobilistes ravis de ne pas payer le péage, ce sont souvent les sociétés autoroutières privées qui gagnent à la fin. Après les actions « péages gratuits » des gilets jaunes de la fin de la dernière décennie, les sociétés concessionnaires touchées par ces opérations ont saisi la justice pour demander le versement des sommes non perçues. Pas moins de 584 000€ avaient alors été reversés à la société des autoroutes de Paris-Normandie (SAPN) et la société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (SANEF) en guise de dédommagement. Autant d’argent public financé directement par le contribuable, donc.
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