Le thermique et l'électrique au même prix ? C'est presque acquis.
Selon un éminent universitaire allemand, l'écart de tarif entre les autos à pétrole et les VE n'est même plus de 3 000 euros. Les premières baissent leurs prix et les seconds les augmentent ou, du moins, ne profitent plus des mêmes remises.

C’est un argument archi-rabâché : les clients ne veulent pas acheter de voitures électriques parce qu’elles sont trop chères ou, en tout cas, plus chères que leurs sœurs à pétrole. Ce n’est évidemment pas le seul épouvantail qui détourne les automobilistes des VE, et le manque d’infrastructures de recharge, plus légendaire que réel, et les trop légères autonomies, selon eux, sont d’autres freins.
Reste que les questions d’argent, et d'écart de prix entre le thermique et l’électrique sont encore bien ancrées, mais sont peut-être en train de se résorber, du moins selon l’économiste allemand Ferdinand Dudenhöffer. L’universitaire et ponte de l'industrie auto a étudié les 20 modèles thermiques et électriques les plus vendus dans son pays et en a tiré pas mal d’enseignements.
Un écart de prix divisé par deux en un an
D’après lui, l’écart de prix, qui pouvait atteindre entre 10 000 et 15 000 euros il y a moins de 5 ans, se situe aujourd’hui en deçà de 3 000 euros et en une seule année, cet écart a été divisé par deux. Par quel fichu mystère le thermique est-il presque au tarif de l’électrique ? Ferdinand a livré son sentiment et pour lui, cette affaire est une bonne vieille histoire économique de croisement de courbes.

Les mauvais chiffres des ventes de VE de ces dernières années seraient la principale cause de leur baisse de prix. Car l’universitaire ne s’est pas contenté de compiler les prix catalogue des configurateurs, il a également, comme le fait Cédric Pinatel chaque mois, épluché les promotions des différents constructeurs. Et elles sont, en moyenne, toutes marques confondues, de 17%.
À l’inverse, le professeur Dudenhöffer a constaté que les thermiques, qui ont le vent en poupe en ce moment, ont vu leurs remises fondre comme un pneu en pleine canicule. Car il est inutile de baisser les tarifs d’un produit qui se vend sans la moindre ristourne. Résultat : les courbes des prix ascendants et descendants se croisent et les deux technos voient leurs tarifs s’unifier.
Un constat similaire en France ?
Mais l’économiste le reconnaît : son étude n’a été réalisée que dans la seule Allemagne. Qu’en est-il de ce côté du Rhin ? L’étude française la plus récente fait état de chiffres quelque peu inverses. Elle a été publiée au mois d’avril par l’UFC-Que Choisir et pour l’organisme, une voiture électrique coûte, en moyenne, 42 390 € alors qu’une thermique se contente de 26 774 €. Sauf que cette enquête se base sur des prix de 2024 et l’on sait que, comme l’indique l’économiste allemand, les tarifs ont fortement varié en un an.
Reste donc à compiler les catalogues et les promos 2025 en ne perdant pas de vue que, selon une autre étude réalisée par l’Ifop pour la Centrale (dont Caradisiac est l’une des marques) les clients plébisciteraient le thermique, même si l’électrique était au même prix.
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