3. Les occasions hybrides rechargeables sont-elles fiables ?
C'est la question a laquelle il est aujourd'hui le plus difficile de répondre. Tout simplement parce que le recul n'est pas encore énorme sur cette technologie.
Mais on peut tout de même écrire quelques lignes sans se tromper.
Associer un moteur électrique à un moteur thermique, avec une batterie pour l'alimenter, c'est ce que font toutes les hybrides simples depuis maintenant plus de 20 ans, avec succès. Et en affichant une fiabilité à toute épreuve.
De leur côté, les voitures électriques, avec leurs gros moteurs électriques, et leurs grosses batteries, affichent aussi une fiabilité supérieure à la moyenne. Les causes sont assez évidentes : moins de pièces en mouvement, pas de turbo, pas d'embrayage, pas de boîte de vitesses, pas de systèmes de dépollution. Bref, une certaine tranquillité, et rien de coûteux à remplacer, sauf à avoir des soucis avec la batterie, qui elle est toujours très chère. Mais les exemples de défaillances sont franchement assez rares.
Du coup, la partie électrique des hybrides rechargeables n'est pas celle qui nous semble devoir poser le plus de problèmes.
Une fiabilité conditionnée par la partie "thermique" de l'auto
Mais là où il y a un hic, c'est que contrairement aux modèles hybrides japonais, dont la motorisation est complètement étudiée pour fonctionner en hybride, et optimisée pour dès le départ, la plupart des modèles hybrides rechargeables se "contentent" (on met des guillemets car ça reste compliqué) d'atteler batterie et moteur électrique à un bloc thermique existant.
On fait confiance aux constructeurs pour faire ça le mieux possible et le tester comme il faut, et il est vrai que de nombreux modèles sont particulièrement agréables à conduire.
Mais le résultat, c'est aussi que la fiabilité d'ensemble va être conditionnée par la fiabilité de la partie thermique de l'auto (le 1.4 TSI pour les modèles du groupe VW, le 1.6 Puretech pour Peugeot, Citroën, Opel et DS, le 2.0 chez BMW, le 1.6 GDI chez Kia et Hyundai, etc.).
Et ces blocs ne sont pas toujours complètement exempts de souci. Par ailleurs, en fonctionnant par définition le moins possible dans une auto hybride rechargeable, les moments où cela va être le cas, ce sera plutôt à froid. Et on le sait, les phases de fonctionnement à froid sont les plus difficiles pour un moteur thermique (c'est aussi là qu'il pollue le plus), et c'est dans ces conditions qu'il s'use le plus vite. Donc paradoxalement, cela compense le fait qu'il fonctionne moins souvent...
Cela étant dit, il falloir attendre encore un peu pour avoir plus de recul, les (bons) exemples des modèles GTE et Prius 4 plug-in étant trop limités pour généraliser.
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération