Les Français veulent s’acheter des vélos, mais n’en ont pas les moyens
Visiblement, les Français sont attachés au vélo, mais ils ne sont que la moitié à l’utiliser régulièrement. Car c’est bien le loisir qui prime, avant l’aspect pratique et économique. Quant à l’écologie ? Ce n’est clairement pas un critère prépondérant.

Les études sont toujours à prendre avec des pincettes, d’autant que celle-ci est réalisée par Cofidis en partenariat avec Kantar, portant sur 1 000 personnes interrogées par questionnaires. Mais si les questions tournent autour de l’argent (qui est le nerf de la guerre), les résultats offrent des réponses qui touchent à d’autres points clés.
Vous avez certainement un vélo chez vous. Puisque trois Français sur quatre en possède un. Et si vous avez des enfants, le ratio passe à 92 %. Donc quand il y a des enfants, il y a toujours un vélo.
Les Français aiment le vélo. Pour faire des promenades et s’amuser (69 %) et donc se faire du bien au palpitant, réguler la tension artérielle, limiter le surpoids, agrémenter le moral (63 %). Il y a également l’aspect pratique pour un usage en ville (36 %). Aller acheter le petit déjeuner, faire quelques courses, se rendre à un bureau de poste et surtout déposer et récupérer les enfants, sans s’engouffrer dans les bouchons. Il y a le côté financier (26 %) qui est un vrai souci et, tout en bas de la liste, l’écologie (24 %). Les Français trouvent ça cool, certes, mais ce n’est pas un critère d’achat et encore moins un critère d’effort.
La balade à vélo, c’est beau
Les balades à vélo constituent 82 % des trajets. Normal, ces balades sont plaisantes et faisables avec n’importe quel vélo. La contrainte matérielle est limitée, l’effort gérable. Puis elles se font souvent en famille, avec les enfants et/ou des amis.
Le vélo pour sauver la voiture ?
C’est une possibilité. Il faut dire que le marché de l’occasion a vu l’offre se réduire et les prix exploser. Le parc automobile français continue de vieillir, conséquence directe de la flambée des prix des voitures neuves et des normes (comme le GSR2) qui y contribuent. Ainsi, le vélo préserve la voiture des petits trajets contraignants et néfastes pour la mécanique.
Ainsi, l’argument de l’économie financière a du sens et il y a fort à parier que le chiffre de 26 % augmentera de plus en plus.
Le VAE comme véhicule de déplacement plutôt que comme vélo
Souvent évoqué dans cette rubrique, mais avec un certain recul tout de même, le trajet domicile-travail à vélo est marginal, avec seulement 18 % des interrogés qui pratiquent le vélotaf. Un score qui monte cependant à 29 %, lorsque le vélo est à assistance électrique.
Une pratique très urbanocentrée, car il faut habiter dans un périmètre proche des métropoles pour que ce soit temporellement rentable. Or, ces petites couronnes sont souvent bien desservies par les transports en commun, qui vont se multiplier dans les années à venir.
D’ailleurs, la voiture représente toujours 71 % (preuve de son utilité), suivie par la marche à pied (38 %) et les transports en commun (37 %). Sachant que ces deux derniers points cohabitent bien souvent.
Et quand on demande (gentiment) aux Français pourquoi ils prennent la voiture plutôt que le vélo pour aller bosser, ils répondent logiquement que la distance est trop longue (65 %), que c’est dangereux à cause de la circulation (29 %), que la météo n’est pas idéale (24 %) et qu’il manque des infrastructures adaptées (22 %).

C’est ce qui explique l’engouement pour le vélo électrique comme véhicule de transport : ce dernier permet de limiter les efforts (et odeurs qui en découlent), de maintenir une vitesse régulière élevée et de couvrir, de fait, des distances plus importantes.
Un Français sur deux aimerait acheter un nouveau vélo, mais moins de 2 Français sur dix en ont les moyens
L’article étant basé sur une étude réalisée pour Cofidis, nous allions forcément parler d’argent. Et ce sont 44 % des Français qui envisagent d’acquérir un nouveau vélo (et 45 % pour un VAE) d’ici deux ans. Mais seulement 16 % d’entre eux (et 14 % pour le VAE) ont une réelle intention d’achat.
Et le frein est l’argent à 48 %. Un vélo un minimum qualitatif (et durable) coûte cher. L’absence d’un vrai besoin arrive juste après (38 %) et la peur du vol est à la troisième place (13 %).

Un engin que l’on garde
Difficile pour le vélo de traverser la crise actuelle. Et pour cause, c’est un objet que les Français souhaitent garder et n’imaginent pas un remplacement avant minimum cinq ans (pour 46 % d’entre eux). Paradoxalement, 28 % des propriétaires de VAE imaginent remplacer leur vélo d’ici trois ans, contre 21 % pour les propriétaires de vélos musculaires.
L’occasion n’est pas populaire, et si achat d’un nouveau il y a, ce sera du neuf pour 75 % des interrogés.

Et l’argent dans tout ça ? Pour la moitié, ce sera 500 euros max
La statistique qui fait mal arrive : 48 % des intentionnistes à l’achat d’un vélo musculaire prévoient de dépenser moins de 500 euros. Ils sont 30 % à monter jusqu’à 1 000 euros et 21 % capables de mettre plus.
Les acheteurs potentiels de vélos électriques affichent des budgets plus élevés. Un tiers pense mettre entre 500 euros et 999 euros, tandis que 29 % visent plutôt un budget entre 1 000 € et 1 500 €.
Le paiement cash est privilégié pour 71 % des acheteurs de vélos musculaires et 59 % des acheteurs de VAE. Le paiement en plusieurs fois (sans frais) séduit 21 % pour le musculaire et 28 % pour l’électrique.
Les plus jeunes, en particulier les 18-34 ans, montrent davantage d’intérêt pour des solutions alternatives comme la location avec option d’achat ou la location longue durée (17 % pour les vélos classiques et 22 % pour les électriques).
Reste une question intéressante à poser sur Caradisiac : avez-vous l’intention d’acheter un vélo et si oui, sera-t-il électrique ou musculaire ?
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