Le pétrolier Shell devra payer 2 milliards de taxes sur les superprofits
L’Europe va faire payer les compagnies pétrolières et gazières qui ont vu augmenter leurs profits en flèche depuis le début de l’année 2022.
Depuis le début de la crise ukrainienne et l’explosion du prix des énergies, les compagnies spécialisées ont largement profité de cette hausse de la valeur du pétrole, du gaz ou même du charbon ou de l’électricité. Voilà pourquoi très vite, les différents gouvernements d’Europe ont imaginé la création de nouvelles taxes sur les « superprofits », afin de récupérer une partie de la manne financière pour aider leurs ménages.
Ces décisions deviennent concrètes : le géant pétrolier Shell vient d’annoncer que la taxation spéciale de l’Europe et du Royaume-Uni, consécutive à ses revenus exceptionnels réalisés depuis le début de l’année 2022, atteindrait deux milliards de dollars. Non seulement la société va devoir payer la « contribution temporaire de solidarité » mise en place par l’Union Européenne des 27, mais elle règlera aussi un gros chèque à l’état britannique en raison des profits qu’elle a retiré de ses sites de pétrole et de gaz en Mer du Nord. Les communicants de Shell précisent déjà que ces taxes sur les « superprofits » auront un « impact limité sur la trésorerie de la société » et même aucun impact sur son résultat trimestriel.
Les autres énergéticiens devront aussi passer à la caisse
Les négociations sont en cours en France et en Europe pour la plupart des grands groupes d’énergie afin de définir le montant qu’ils devront régler aux états. Il leur sera difficile d’y échapper : le géant du gaz Français Engie, par exemple, estime que ces nouvelles taxations vont représenter « entre 1,2 et 1,5 milliard d’euros sur son résultat opérationnel de 2023 ». Son chiffre d’affaires a augmenté de 85% en neuf mois grâce à la hausse du prix du gaz.
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