Le marché de l'occasion souffre moins que le neuf
Les acheteurs automobiles vont-ils privilégier l'occasion récente au véhicule neuf dans les mois à venir ? Il est trop tôt pour le dire. Mais les premiers signes du déconfinement sont clairs : le marché du VO perd nettement moins que celui du neuf.
Avec la crise économique, les cartes vont être redistribuées dans de nombreux domaines. Y compris dans l'automobile, où les clients vont peut-être, pour certains, revoir leurs priorités. Retarder un éventuel achat (ou simplement l'annuler et conserver son véhicule), ou bien privilégier l'occasion plutôt que le neuf, les grandes tendances seront connues dans les prochains mois.
Il n'empêche, la réouverture des concessions, des usines automobiles et des carnets de commandes n'a pas été synonyme de retour en masse du marché du neuf, qui était toujours largement dans le rouge en mai. L'occasion limite bien plus la casse à -34,3 % par rapport à mai 2019, à 317 026 véhicules de seconde main immatriculés sur le mois dernier. Depuis le début d'année, le marché de l'occasion est en rempli de 26,8 %. AutoScout 24 nous annonce d'ailleurs que le rapport "VO/VN" est en progression, à 3,29.
Si l'analyse des chiffres par marque n'est pas forcément pertinente (compte tenu du contexte exceptionnel), elle montre quand même que certaines marques réalisent de belles performances en occasion : Mini, Dacia et Suzuki, qui ont vu leur part de marché progresser de plus de 10 % entre mai 2019 et mai 2020. Il s'agit d'une conséquence de la baisse des ventes de certaines marques à plus gros volumes qui ont "offert" de nouveaux clients à d'autres.
Globalement, la répartition entre les tranches d'âge des véhicules d'occasion est plutôt équilibrée, avec une bonne part d'achat pour des voitures de plus de 16 ans, ce qui n'est probablement pas du goût des pouvoirs publics qui mettent en oeuvre en ce moment de nouvelles aides pour l'achat de voitures neuves, récentes et supposément moins émettrices de CO2.
Une vérité se dégage toujours des chiffres de l'occasion : le diesel domine les débats, mais sa part de marché baisse. Elle est passée de 62 à 58 % en mai 2020, tandis que l'essence a gagné trois points, de 36 à 39 %.
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