2. Le BMW iX2 est moins enthousiasmant à conduire que l'Audi Q4 Sportback

Presque 300 ch dans un SUV compact, même particulièrement lourd (le Q4 de ce match pèse 2 145 kg à vide), cela commence à compter. Et lorsque nous avons, en prime, affaire à une propulsion, on peut légitimement imaginer que le plaisir de conduite sera au rendez-vous. Et il l’est ! Oui, nous parlons bien ici de l’Audi Q4, et non pas de son rival. Incontestablement réussie, la plateforme MEB ne se satisfait pas d’offrir un comportement routier au-dessus de tout soupçon, elle permet aussi à cet e-tron de se montrer particulièrement vif à conduire.
Au-delà des chiffres (Audi annonce un 0 à 100 km/h en 6,7 s), c’est la réactivité qui illustre parfaitement ce propos. Le train avant est assez mordant, la direction plutôt directe et l’impression de poussée propre aux propulsions bien présentes. Le Q4 parvient ainsi, sur le réseau secondaire, à éviter le côté pataud que l’on reproche si souvent à ses concurrents.

On aurait pu espérer du BMW qu’il fasse, à ce chapitre, aussi bien, voire mieux, que son rival, réputation de la marque oblige. Force est de reconnaître que ce n’est malheureusement pas le cas. Outre le déficit de cavalerie, qui influe forcément sur les accélérations et les reprises, c’est la mollesse générale qui se dégage de la conduite qui surprend. La direction semble manquer de consistance et la suspension paraît flottante, avec en conséquence une sensation d’imprécision sur les chaussées déformées et/ou sinueuses. En ville ou sur voie rapide, ce ressenti disparaît naturellement, et le BMW est alors aussi agréable à mener que l’Audi.
Surtout, les choix faits par les ingénieurs munichois profitent largement au confort. Malgré ses jantes de 19", et sans aucun doute grâce à sa suspension adaptative, le iX2 M Sport de notre essai s’est révélé talentueux lorsqu’il s’est agi d’effacer les imperfections du bitume et de préserver le confort de nos passagers. Seul point à revoir, les bruits de roulement sont mal filtrés. Avec ses roues de 20" et des suspensions plus fermes, l’Audi les retransmet, au contraire, très fidèlement aux vertèbres des occupants.
S’agissant de véhicules électriques, les notions d’autonomie et de vitesse de recharge restent primordiales. Sur sa variante d’entrée de gamme, le iX2 embarque un accumulateur de 64,8 kWh. BMW promet ainsi une autonomie, sur le cycle mixte WLTP, pouvant atteindre 478 km. Audi a vu plus grand avec une batterie de 77 kWh et assure donc que son Q4 va plus loin avec une seule recharge (jusqu’à 559 km sur le même cycle).

Une fois confrontés à la réalité, et à la météo presque automnale lors de notre essai, ces chiffres sont nettement moins reluisants. Avec sa "petite" batterie, le iX2 n’est guère capable de parcourir plus de 300 km sur autoroute et une cinquantaine de kilomètres supplémentaires sur le réseau secondaire. En ville, la barre des 400 km peut toutefois être atteinte. La puissance de charge en courant DC est étonnamment basse (130 kW) et il faut donc tabler sur une demi-heure pour passer de 10 à 80 % sur une borne rapide. Pour les longs trajets, l’Audi sera un compagnon plus facile à vivre. Certes, il lui faut également presque 30 minutes pour passer de 10 à 80 % de charge (puissance maximale de charge : 175 kW). Mais les arrêts seront moins nombreux. En moyenne, nous avons calculé une autonomie de 370 km sur autoroute, 440 km sur réseau secondaire et quasiment 500 km en ville.
Sur la route | BMW iX2 eDrive20 M Sport | Audi Q4 e-tron Sportback 45 S-Line |
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Agrément moteur | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 13,7 /20 | 15,4 /20 |
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