L'État veut privatiser les contrôles de vitesse
Dans une interview, Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a jugé "pertinente" l'idée d'externaliser la partie matérielle des contrôles de vitesse, afin de libérer des policiers et gendarmes.
Dans quelques jours, les voitures équipées d'un radar et plongées au milieu de la circulation seront confiées à des prestataires privés. La mesure, déjà testée avec succès en Normandie, a deux grands objectifs : utiliser davantage un matériel coûteux (beaucoup penseront au mot "rentabiliser") et libérer les fonctionnaires. Au lieu de deux policiers ou gendarmes, il n'y aura plus qu'une personne civile au volant.
Et visiblement, le gouvernement ne compte pas limiter la privatisation aux radars dits "mobiles mobiles". Dans une interview accordée à plusieurs journaux régionaux, dont le Progrès du côté de Lyon, Gérard Collomb a déclaré : "Pour affecter gendarmes et policiers à leurs missions prioritaires d’enquête, de sécurité, confier les aspects matériels du contrôle de vitesse à des sociétés extérieures est une solution pertinente." Le ministre de l'Intérieur donne comme exemple les délégations de service public pour les fourrières.
Gérard Collomb précise que "la verbalisation restera de la compétence des policiers". Comme pour les voitures, la délégation sera très encadrée, l'État choisissant notamment les zones contrôlées. De plus, les sociétés privées seront rémunérées au forfait et non pas selon le nombre de PV distribués.
À n’en pas douter, cette annonce faite au cœur du week-end ne manquera pas de faire réagir les associations d'automobilistes en début de semaine.
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