2. Kawasaki Z e-1 (2024) - Sur la route : une autonomie bien trop faible

La Kawasaki Z e-1 est équipée d'un moteur électrique refroidi par air de 9 kW, soit 12 ch. Attention, il s'agit de la valeur en pic, qui est uniquement disponible pendant 15 secondes via la commande e-boost sur le commodo droit du guidon. Le reste du temps, la moto délivre environ 7 ch (5 kW), soit plus de moitié moins par rapport à la limitation à 15 ch des 125 cm3. Quoi qu’il en soit, cela suffit pour des départs arrêtés canons grâce au couple immédiat de 40 Nm entre 0 et 1 600 tr/min. Mode e-boost activé, aucune thermique ne fera le poids au feu rouge. Pour autant, les accélérations sont suffisamment linéaires pour rassurer au guidon de la Kawasaki Z e-1. La moto s'avère parfaitement adaptée pour l'usage strictement urbain auquel elle se destine. Légère étroite et ultra-maniable, la Kawasaki Z e-1 se faufile aisément dans le flux de circulation. La position de conduite est naturelle et très agréable, mais les suspensions sont assez fermes.

Par ailleurs, le sentiment de sécurité au guidon de la Kawasaki Z e-1 est encore renforcé par le freinage. Ce dernier est plutôt bien dimensionné avec deux disques, un à l'avant et un à l'arrière, qui sont mordus par des étriers à deux pistons. Mais surtout, la moto électrique bénéficie de l'ABS, qui fait encore terriblement défaut à la plupart des modèles concurrents sur le segment.

En revanche, les choses se gâtent si votre trajet quotidien vous emmène sur voies rapides. Pour s'en convaincre, nous nous sommes aventurés sur l'autoroute même si la marque nous avait bien précisé que ce n'était pas là le terrain de jeu favori de la Kawasaki Z e-1. La faute d'une part à une puissance trop limitée et une vitesse de pointe de 85 km/h compteur. e-Boost activé, il est possible d'accrocher les 90 km/h pendant quelques secondes, pour un dépassement par exemple. Mais il faut ensuite patienter pendant deux longues minutes avant de pouvoir en disposer à nouveau.

D'autre part, l'autonomie de la moto fond comme peau de chagrin sur voie rapide, même sans activer l'e-boost. C'est bien simple, si Kawasaki annonce 72 km WMTC grâce aux deux batteries de 1,5 kWh chacune (3 kWh de capacité totale), ne comptez pas parcourir plus de 45 km sur un parcours mixte. Il vaut donc mieux privilégier le mode Eco pour maximiser l'autonomie, quitte à se contenter de performances dégradées mais adaptées à la conduite en ville.

Comme on l'a vu plus haut, les deux batteries lithium-ion de la Kawasaki Z e-1 peuvent être rechargées sur la moto ou à domicile. Il suffit de les ôter de leur logement dans le coffre et d'utiliser le chargeur secteur qui est livré en option. Un peu chiche de la part de Kawasaki, surtout que le connecteur est au format propriétaire. Chacune des batteries pèse 11,5 kg et est équipée d'une poignée qui ne sera donc pas de trop. Le constructeur annonce un temps de recharge de 3,7 heures pour passer de 0 à 100% de capacité. Détail pratique qui est le bienvenu, un petit afficheur indique la capacité en pourcentage.