3. Honda Jazz 1 (GD, 2002-2008) : l'initiatrice du concept

Honda Jazz, l'intégrale : une solide alternative depuis 20 ans

Ce n'est qu'en 2001 que le nom de Jazz est réapparu sous la silhouette du mini-monospace que l'on connaît toujours aujourd'hui. Appelée Fit au Japon où elle a remporté le titre de Voiture de l'Année, elle est présentée au Salon de Francfort cette année-là avant de rejoindre les concessions Honda en 2002.

Disons-le tout net, la première Honda Jazz n'est clairement pas la plus agréable à l'œil de la lignée.

Longue de 3,85 m, elle fait preuve, à l'instar de la City/Jazz, d'une habitabilité et de volumes de coffre étonnants allant de 380 à 845 litres grâce à l'implantation du réservoir d'essence sous les sièges avant et un design particulier des suspensions arrière permettant de replier extrêmement bas le dossier de la banquette arrière.

Habitabilité généreuse et mécaniques sobres, le ton est donné.

Cependant, c'est la modularité qui la distingue le plus : elle est en effet équipée des « Magic Seats » qui méritent parfaitement leur nom : la banquette arrière 60/40 est creuse en dessous, ce qui offre déjà un espace de rangement, mais l'assise peut être aussi relevée à 90 degrés, ce qui permet d'avoir un volume de chargement haut de 1,28 m.

Les sièges arrière "Magic Seats", se relevant comme les strapontins d'un cinéma, portent parfaitement leur nom.

Mécaniquement, seuls deux moteurs sont proposés dans un premier temps, un 1.2 de 78 ch et un 1.4 de 83 ch aux puissances étrangement proches, ce dernier pouvant être équipé d'une transmission CVT.

Le restylage de 2004 est particulièrement discret à l'extérieur.

Une version restylée est présentée au Mondial de Paris en 2004 avant d'être commercialisée l'année suivante. L'évolution se limite à quelques éléments esthétiques extérieurs et intérieurs. L'offre moteur reste la même mais prend le nom de « I-DSI ».

Quelques inserts supplémentaires dans l'habitacle et des moteurs identiques mais qui changent de nom, le restylage n'est pas plus marqués à l'intérieur.

Cette fois-ci, le succès est au rendez-vous et la Jazz a représenté jusqu'à 30 % des ventes européennes de Honda. Elle a su aussi séduire Olivier Pagès qui lui a attribué la respectable note de 16/20 lors de l'essai qu'il en a effectué en 2004, la préférant à des modèles plus récents comme la Renault Modus, la Mazda 2 ou la Mitsubishi Colt.

Extrêmement fiable, on en trouve aujourd'hui fréquemment dans les annonces de voiture d'occasion pour des tarifs allant de 3 000 à 6 000 €.

Les modèles auxquels nous n'avons pas eu droit

On est bien souvent envieux de modèles qui n'ont pas été importés en Europe mais ça n'est sans doute pas le cas ici : la Honda City de quatrième génération ou Fit Aria au Japon est une version quatre portes de la Jazz qui n'est jamais sortie d'Asie et ce n'est pas plus mal tant elle est déplaisante à l'œil.