2. Honda City/Jazz (AA, 1981-86) : le préambule
Commençons cependant cette intégrale de Jazz par un aparté : la première Honda à avoir porté ce nom en Europe n'est pas la GD née au début des années 2000 mais cette petite croquette à la bouille fort sympathique de 3,38 m et 640 kg sortie en 1981. Appelée City au Japon, elle a dû être rebaptisée en arrivant sur le Vieux Continent car les droits appartenaient alors à Opel qui a commercialisé sous ce nom une version raccourcie de 20 cm de la Kadett C.
Presque aussi haute que large, la Honda City/Jazz possède un coefficient de sympathie élevé.
Si la configuration moteur transversal et traction est des plus classique, la City/Jazz innove par son habitabilité remarquable pour sa taille ainsi que la grande sobriété pour l' époque de son moteur, un 1.2 ER à carburateur simple corps spécifique au modèle qui développe 45 ch dans ses premières années puis 54.
La City/Jazz offre une habitabilité étonnante dans son habitacle et un moteur 1.2 très sobre sous son capot.
Malheureusement, on ne peut pas dire que le modèle a connu un grand succès en Europe, surtout à cause d'une politique tarifaire trop élevée par rapport à la concurrence locale, ce qui fait qu'il est très rare d'en trouver aujourd'hui dans les petites annonces.
Les versions auxquelles nous n'avons pas eu droit
La Motocompo, la surprise de ce Kinder à roulettes.
La Honda City a connu de nombreuses versions dans son pays d'origine auxquelles nous n'avons pas eu droit mais l'un de ses traits les plus originaux provenait sans aucun doute de la possibilité de la commander avec en option un petit scooter de 50 cm3 Motocompo ne pesant que 45 kg et spécialement développée pour être plié et rangé dans le coffre de la voiture.
La version R Manhattan Roof offre encore plus de garde au toit, ce qui permet d'y cacher une sono impressionnante.
L'habitacle de la City était déjà connu pour sa remarquable hauteur sous plafond qui contribuait à son habitabilité mais il existait une version « R Manhattan Roof » au toit surélevé de 10 cm qui pouvait recevoir en option le « R Manhattan Sound », un système audio particulièrement sophistiqué composé notamment de haut-parleurs intégrés dans le pavillon et orientables vers l'extérieur avec le hayon ouvert ainsi que du « Bodysonic » qui transmettait les vibrations du son à travers les sièges.
La Turbo II est un mini sosie de la Renault 5 du même nom pourtant déjà pas bien grande.
En 1982 sort une version Turbo de 100 ch puis Turbo II de 110 ch avec échangeur en 1983. Même si son moteur reste sous le capot, cette nomenclature rappelle bien évidemment la Renault 5 Turbo, la ressemblance étant accentuée par les ailes généreusement élargies dont a bénéficié la seconde série, surnommée « Bulldog ». Une autre spécificité de ce modèle est que c'est un projet signé Soichiro Honda, fils du fondateur de la marque Soichiro et fondateur lui-même ainsi que propriétaire de Mugen, entreprise indépendante mais spécialisée dans la préparation des Honda.
Le décoiffage de la City/Jazz a été confié à Pininfarina mais on ne peut pas dire que le carrossier italien se soit foulé.
Enfin, en 1984, naît la sympathique version cabriolet dessinée par Pininfarina et qui reprenait les attributs esthétiques de la Turbo II mais sans la mécanique suralimentée.
- Bouille tellement sympathique !
- Rapport habitabité/encombrement imbattable
- Petit moteur économique
- Introuvable en France
- Sensibilité à la rouille
- De très nombreuses versions interdites à l'Europe
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