Formula E : de Rome à Versailles avec l’équipe DS Performance
Ce samedi 10 avril avait lieu la première manche du Grand Prix de Formula E de Rome. La course s’est conclue avec la victoire de Jean-Eric Vergne de la team DS Techeetah. Si une partie de l’équipe était sur place en Italie, une autre partie gérait la course depuis le siège de DS Performance à Versailles Satory. Nous étions avec eux pour évoquer cette compétition.
C’était une course spéciale pour l’écurie. En effet, leur nouveau groupe motopropulseur concourrait pour la première fois, installé au cœur de la DS E-Tense FE21. Ce bloc prend la suite de celui ayant permis à l’équipe de remporter deux années successives les titres « pilote » et « constructeur ».
Comme nous l’explique Thomas Gomis, actuellement en charge des essais et développements pour l’écurie, ce nouveau bloc optimise la gestion de la puissance transmise aux roues. Il arrive après deux courses et est homologué pour deux ans. Avec des contraintes sur les évolutions et le nombre de pièces pouvant être remplacées pendant une saison, puissance et fiabilité doivent aller de pair.
La course était aussi important pour Xavier Mestelan Pinon, directeur technique chez DS Performance qui vivait ici sa dernière course au sein de l’équipe. Lui qui était présent dès le début de la Formula E se souvient des premières courses où les pilotes devaient changer de voitures en cours de compétition pour cause de batterie insuffisante. Ce n’est plus le cas sur les courses actuelles de 45 minutes. L’évolution technologique influence directement les voitures grand public, ce qui est important pour un constructeur qui prévoit de ne commercialiser que des véhicules électriques et hybrides dès 2025.
Avec des circuits éphémères en ville où l’entraînement en condition réelle est impossible, la simulation prend une place essentielle dans cette compétition. Chez DS - Techeetah, on retrouve entre autres Hanna Dassy, ingénieure en charge du simulateur, et Arthur Lehouck, pilote sur ce dernier. Ils configurent l’auto « virtuelle » et aident les pilotes à se préparer pour la course. Les données extrêmement précises, aussi bien sur les éléments concernant la piste que sur les données du moteur et du châssis. Des pannes, conditions météorologiques, incidents de course sont créés pour anticiper toutes les situations possibles.
Mais la simulation ne remplace jamais la réalité. Pour preuve, lors des qualifications le pilote Olivier Turvey de l’équipe Nio 333 a harponné la voiture de Jean-Eric Vergne. C’est alors aux ingénieurs et mécaniciens sur le terrain de passer à l’action pour reconstruire l’auto, de fort belle manière au vu du résultat de la journée.
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