Fiat Bravo 1.8 GT (1995 – 2001), pétillante et stylée, dès 1 800 €
Bien moins recherchée que la HGT à 5 cylindres, la GT propose pourtant un grand agrément de conduite, tout en ne coûtant pratiquement rien. Reste à en trouver une en bon état…
Etonnement à l’été 1995. Fiat dévoile la remplaçante de sa Tipo, prématurément vieillie, ou mal actualisée. Cette remplaçante est en réalité un duo, les Brava, en 5 portes, et Bravo, en 3 portes. Avec elles, Fiat tente la stratégie du coup de cœur : autant la Tipo était hyper-rationnelle, autant les Bravo-Brava espèrent séduire aussi par leur look.
Celui-ci, dû à Chris Bangle, que l’on retrouvera à la tête du style BMW, se veut clairement japonisant, et pratiquement bio-design. On a dû tellement scruter la production nippone qu’on retrouve presque transposée telle quelle sur la poupe de la Brava celle de la Nissan BE-1, ornée de six feux en forme de barrettes horizontales. La Bravo se montre bien plus originale : sa partie arrière, spécifique, signale par de larges épaulements et de gros feux en trois dimensions.
Techniquement, les Bravo/Brava récupèrent la plateforme et les trains roulants de la Tipo, mais la Bravo adopte des réglages plus sportifs. En France, la palette de moteurs est large, et trois finitions sont proposées : S, SX, GT et HGT. Nous avons déjà parlé de la Bravo HGT, forte d’un alléchant 5-cylindres 2,0 l, mais pas de la GT qui adopte un moteur de conception similaire, mais comptant un cylindre de moins. Appartenant à la famille modulaire des Pratola Sera, inaugurée par la Lancia Kappa, son 1,8 l se pare de 16 soupapes, d’une admission d’air dynamique et de poussoirs hydrauliques.
Développant 113 ch, ce bloc autorise de bonnes performances à la Bravo GT, qui pointe à
193 km/h équipée de la boîte courte, qui lui vaut une vignette de 9 cv. Une précision importante car une boîte longue (vignette de 7 cv, moins chère) est aussi proposée, qui abaisse légèrement les consommations normalisées. L’équipement est intéressant puisqu’il comprend les projecteurs antibrouillards, les vitres et rétros électriques, le système audio évolué, les sièges sport, ou encore l’airbag conducteur. En option, on trouve la clim, l’ABS, l’airbag passager voire les jantes en alliage.
Le prix ? 88 800 F en 1995, millésime pour lequel le duo est nommé voiture de l’année. Cela correspond à 21 200 € actuels selon l’Insee, ce qui est très bien placé. A titre indicatif, une Renault Mégane 1.6e (90 ch), moins équipée, coûte déjà 105 700 F. La Fiat entame sa carrière en fanfare, ce qui engendre initialement des problèmes de livraison. Mais l’irruption en 1998 des VW Golf IV et Opel Astra II, aux lignes tendues, ringardisera d'un coup les rondeurs de la Fiat.
En fin de cette année-là, la Bravo est modifiée : nouveau matériau de tableau de bord, sièges modifiés, et équipement enrichi, où la clim, le double airbag, les jantes en alliage et l’ABS deviennent de série. Mais la technique ne change pas, ce qui est regrettable. Par la suite, la Bravo 1.8 GT ne va plus guère évoluer, la Stilo venant lui succéder fin 2001, avec le succès que l’on sait…
Combien ça coûte ?
Il y a moins bien, mais c’est plus cher, disait la pub Fiat des années 2000. Cela vaut pour la Bravo GT, qui n’exigera pas plus de 1 800 € en bon état, même si le kilométrage dépasse les 150 000 km. Un exemplaire en très bonne condition et affichant moins de 100 000 km se cantonnera à 3 500 €. Encore faut-il le trouver…
Quelle version choisir ?
Entre les variantes à 7 cv et 9 cv (ou 8 cv après le nouveau calcul de puissance fiscale introduit en 1998), optez pour la seconde, nettement plus vive et pas forcément plus gourmande.
Les versions collector
Toute Bravo 1.8 GT en parfait état et à faible kilométrage est un collector, car il est quasiment impossible d’en dénicher une !
Que surveiller ?
Mécaniquement, cette Fiat se révèle très fiable, si l’entretien a été correctement effectué. Courroie de distribution avant 100 000 km, vidanges régulières du bloc et de la boîte… On note tout de même une certaine fragilité du calorstat. Des soucis électriques ont perturbé le début de carrière de la Bravo, qui a été rappelée pour ça. A la longue, le témoin d’airbag s’allume parfois sans raison, mais globalement, les accessoires électriques résistent plutôt bien, tout comme l’habitacle en général. Surveillez tout de même les masses des feux arrière, ainsi que l’essuie-glace de hayon.
La peinture vieillissait correctement à l’époque, mais la Bravo accuse désormais plus de 22 ans, aussi son état sera très variable. De la même manière, traquez la corrosion qui peut sévèrement attaquer les bas de caisse et les planchers.
Sur la route
Si les plastique ne ravissent pas par leur aspect à bord, au moins est-on bien installé dans cet habitacle spacieux et plaisamment dessiné. Grâce au réglage en hauteur du siège et du volant, on obtient une très bonne position de conduite. Silencieux, le moteur séduit par sa souplesse et sa douceur, voire sa sonorité enjouée.
Ensuite, passé 4 000 tr/min, on lui trouve un joli regain de puissance, et on se surprend à buter contre le rupteur, à 6 500 tr/min, tant il aime prendre des tours. Un bloc plein de caractère, très agréable à utiliser, et aux performances excellentes. La boîte, très plaisante à manier, convient parfaitement au moteur si elle dispose de l’étagement court. Je suis même parvenu à atteindre la zone rouge en 5è !
Le châssis contribue au plaisir général, entre la direction rapide et consistante, le train avant précis et plutôt accrocheur, sans oublier le châssis équilibré. Plus que celui de la HGT car le moteur pèse ici moins lourd ! De surcroît, lever de pied, la Bravo GT se place gentiment, ce qui accroît son agilité. En revanche, l’amortissement trop sec perturbe un peu ces qualités sur mauvaise route : dans ces conditions, une Peugeot 306 fera mieux.
Reste à la Bravo une excellente insonorisation, qui fait d’elle une voyageuse accomplie et pas trop gourmande : 7,7 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Fiat Ritmo 105 TC (1981 – 1985)
Réponse de Fiat à la VW Golf GTI, la Ritmo 105 TC apparaît en 1981. Doté d’un 1,6 l double arbre de 105 ch, elle manque de punch pour concurrence réellement la référence allemande, d’autant qu’elle pèse 100 kg de plus. Cela dit, elle se veut plus une GT compacte qu'une vraie sportive, et propose un confort digne de ce nom.
Très sûre, la Fiat offre tout de même de bonnes performances, pointant à 175 km/h, mais son comportement manque de vivacité. Le sport, ce sera pour l’Abarth, avec laquelle elle ne doit pas être confondue. Restylée fin 1982, la 105 TC assagit sa ligne très originale, mais ne gagne pas de puissance. Elle est remplacée fin 1985 par la 100S, une 5 portes travaillée plus en souplesse. Dès 8 000 €.
Fiat Bravo 1.8 GT (1996), la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 747 cm3
- Alimentation : injection
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV), bras tirés, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 5 manuelle, traction
- Puissance : 113 ch à 5 800 tr/min
- Couple : 154 Nm à 4 000 tr/min
- Poids : 1 100 kg
- Vitesse maxi : 193 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 10,0 secondes (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Fiat Bravo, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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