Exposition: les voitures des films de Louis de Funès (vidéo)
Le Musée National de l’Automobile dédie une exposition temporaire, jusqu’au 5 novembre prochain, aux voitures apparaissant dans les films où joue Louis de Funès, disparu voici 40 ans. Nous nous y sommes rendus.
Quarante ans déjà que Louis de Funès nous a quittés. Cela ne l’empêche de conserver une aura extraordinaire, à tel point que chaque rediffusion de ses films les plus connus réalise toujours un succès d’audience.
Plus fort encore, « Fufu » parvient à séduire un très jeune public, certainement grâce à ses mimiques inimitables. Bref, et on plaint ses contempteurs, de Funès n’a pas fini de nous faire rire. Nombre de ses gags reposent sur l’automobile, d’où l’exposition que lui dédie le Musée National de l’Automobile, à Mulhouse qui accueille, rappelons-le, la plus fabuleuse collection de voitures au monde.
Une vingtaine d’autos en rapport avec l’acteur sont exposées, dont quatre sont effectivement apparues au cinéma. La première se situe au début de l’exposition, c’est la 2CV du Corniaud. En pièces, elle marche beaucoup moins bien, forcément, sauf pour attirer l’attention. On relève toutefois des différences avec celle mise en pièce dans le film, peut-être une restauration de certains éléments a-t-elle eu lieu.
Mieux, dans une vitrine sont exposés quelques-uns des 250 boulons explosifs qui tenaient en une pièce celle qui avait été prédécoupée pour la scène, avant d’exploser, selon une technologie issue de la Nasa. Ils jouxtent la télécommande ayant commandé leur mise à feu ainsi que le script du film !
Derrière la 2CV décomposée, prêtée par le musée de Saint-Raphaël, figure une Rolls-Royce rappelant celle qui percute la Citroën, issue de la collection Schlumpf. De la même manière, l’Autobianchi Edenc Roc jaune, que l’on aperçoit à côté, n’est pas celle du film, conduite par l’amant jaloux qui échaude Bourvil, mais un exemplaire quasi-identique.
En revanche, la Cadillac Eldorado 1963 est bien celle conduite par Antoine Maréchal dans le Corniaud. Non, elle n’a plus les ailes pleines de « schnouf » ni même les impact de balles ayant entrainé sa volatilisation. Et le « youkounkoun avec deux k, comme klaxon » ? Non plus. La voiture a, en effet, été restaurée et appartient à un collectionneur belge.
Autre modèle effectivement utilisé lors d’un tournage avec de Funès, un cabriolet Ford Mustang rouge, conduit notamment par le maréchal des logis Cruchot dans Le Gendarme de Saint-Tropez.
Unique de par cette apparition, la Ford l’est aussi grâce à deux autres points. Il s’agit en effet du plus ancien exemplaire roulant encore en existence, puisqu’il a été fabriqué en mars 1964, avant le lancement officiel, intervenu le 17 avril. Ce modèle de présérie, en bel état, est aussi le premier visible au cinéma ! Il appartient à un collectionneur français, qui l’a prêté pour l’expo.
Dernière auto ayant posé les pneus sur un plateau de tournage avec de Funès, un cabriolet Oldsmobile Cutlass 1963. Il aussi figure dans Le Gendarme de Saint-Tropez, plus précisément dans la scène finale. Pour la petite histoire, cette américaine a été mise en vente en 2021 sur un célèbre site de petites annonces, à 28 500 €. Pas très cher pour une auto historique.
Les autres autos de l’exposition correspondent parfois exactement à celles que l’on voit au cinéma, comme la Fiat 124 Sport rouge, identique à celle que l’on voit défier une Lamborghini Miura dans L’Homme-Orchestre. Ou encore la Méhari verte, objet de bien des gags dans la série du Gendarme, la DS noire qui accueille un bateau (ici, malheureusement absent) sur son toit dans Rabbi Jacob, voire le taxi Checker porté par des passagers musclés dans ce même film.
En revanche, le chapeau agrémenté de papillotes que l’on voit dans une vitrine est bien celui porté par de Funès à l'écran.
L’exposition, outre des extraits de film passant en boucle, comporte de nombreux panneaux expliquant les scènes de certains films, mais aussi des autos apparaissant en arrière-plan (telle une Simca Aronde P60, aperçue dans la scène où la Rolls percute la 2CV dans le Corniaud) ainsi qu’une Renault 6. Là, il s’agit plutôt de la vie privée de l’acteur. Devenu célèbre sur le tard, il a connu de longues années de vache maigre, où toute notion de luxe était exclue.
De Funès, même devenu très riche, avait conservé des goûts simples, issus de cette époque. De voitures de luxe, il en a possédées, souvent sur conseil de ses amis, mais sans tellement les apprécier. Son fils, Olivier, explique que Louis lui prêtait volontiers sa Jaguar Mk II mais pas la Renault 6 qu’il s’était offerte, la trouvant simple et pratique. Sa voiture préférée !
En parallèle de l’exposition, le restaurant du musée propose des menus inspirés, eux aussi, des films de Louis de Funès, comme le Perniflard du Bombé (La Soupe aux Choux) ou encore les œufs mimosa à la Septime (Le Grand Restaurant), voire la choucroute à la Tricatel (L’aile ou la Cuisse).
Evidemment, l’exposition dédiée à de Funès sera vite explorée, aussi nous vous conseillons de visiter le musée, et pour cela, de prévoir au minimum une demi-journée. Plus de 420 voitures vous y attendent, la plupart exceptionnelles, voire uniques au monde. Mais cela fera l’objet d’un autre sujet…
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