Ethylotests anti-démarrage: bientôt généralisés!
Pour lutter contre le fléau de l’alcool au volant, les pouvoirs publics pourront désormais forcer les conducteurs pris en faute à ne conduire que des véhicules dotés d’éthylotests anti-démarrage. La mesure a prouvé son efficacité dans les départements où elle était expérimentée, et devrait maintenant s’étendre à tout le territoire.

C’était l’une des intéressantes propositions du Comité interministériel de sécurité routière organisé en janvier 2018, dont Caradisiac s’était largement fait l’écho. La mise en place d’éthylotests anti-démarrage (EAD) comme alternative à la suspension du permis de conduire, d’abord lancée à titre expérimental dans sept départements (Drôme, Finistère, La Réunion, Loiret, Manche, Nord et Vendée), pourrait se généraliser rapidement du fait de ses résultats encourageants.
Le Ministre de l’intérieur Christophe Castaner a en effet écrit à tous les préfets pour les inciter à adopter cette mesure qui permet à un automobiliste contrôlé avec une alcoolémie supérieure à 0,8 g/l de sang (le seuil délictuel qui entraîne une comparution en correctionnelle) à continuer à conduire s’il équipe son véhicule d’un éthylotest antidémarrage.
Cette mesure, qualifiée de « responsabilisante et exemplaire » par les pouvoirs publics, présente l’avantage pour les professionnels de pouvoir continuer à exercer leur activité (ou de ne pas perdre leur emploi en cas d’interdiction de conduite). Elle ne s’applique toutefois qu’à des contrevenants non-récidivistes et dont l’alcoolémie au moment du contrôle ne dépassait pas 1,8 g/l (valeur déjà énorme !).
Le conducteur pris en faute doit toutefois s’acquitter d’une amende d’un montant maximal de 4 500 €, et prendre en charge l’installation de l’EAD, pour un tarif d’environ 1 300 €, somme à laquelle s’ajoutent les frais de montage et de démontage.
Précisons pour terminer que le système n’est pas complètement idiot : une fois qu’il a autorisé le véhicule à démarrer, l’EAD redemande, de façon aléatoire dans un délai de 5 à 30 minutes après le départ, à ce qu’un nouveau souffle soit effectué véhicule arrêté, et ce dans un délai de 20 minutes. Dans ces conditions, il devient nettement plus difficile à contourner.

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