Essai XXL - Hyundai Kona (2021) : tout ce qu'il faut savoir
Outre sa ligne originale, le Hyundai Kona présente une particularité unique sur le marché automobile, celle d'être disponible en essence, en diesel, en hybride et en électrique ! De quoi en offrir pour tous les goûts et toutes les utilisations, continuer à se distinguer dans la catégorie très concurrentielle des SUV urbains et mériter qu'on s'y attarde en profondeur dans cet essai au format XXL.
Note
des propriétaires
Voilà près de quatre ans que le Hyundai Kona a commencé sa commercialisation, un âge canonique dans le monde automobile et encore plus dans le pays si avide en nouveautés où habitent les SUV urbains. Mais cela lui a permis de passer par la case restylage en début d'année. Et cela n'a rien d'un repoudrage avec une face avant entièrement revue qui perd son aspect de gros jouet pour un visage plus lisse mais aussi un peu plus agressif. Est-ce que le coréen a perdu pour autant sa personnalité débordante qui justifiait une partie de son succès ? Pas du tout, voilà un modèle qu'on ne peut toujours pas confondre avec un autre. La version électrique se distingue par sa calandre fermée du plus bel effet.
Le Hyundai Kona offre une palette de 7 teintes de carrosserie mais seulement une est gratuite, le Dive In Jeju, une sorte de bleu clair déjà très sympathique. Il faudra sinon débourser 550 € pour avoir une autre des six couleurs métallisées mais sachez que quatre d'entre elles sont un blanc, deux gris et un noir, ce qui laisse seulement au final un bleu marine et un rouge si vous voulez un petit peu de peps.
Du côté des jantes, que de l'alliage mais la dimension dépendra de la finition ou de la motorisation choisie : forcément 17 pouces pour l'électrique, 16 ou 18 pouces pour l'hybride et 17 ou 18 pouces pour les motorisations essence et diesel. À noter que certains modèles sont très esthétiques, comme celui en 18 pouces de notre modèle d'essai, spécifique à l'hybride, mais peut-être un peu plus difficile à garder propre.
La jante de 17 pouces de l'électrique et le modèle en 18 pouces de l'hybride.
Habitabilité
Dans l’habitacle, les évolutions suite au restylage sont plus légères et se remarquent avant tout avec l'arrivée de l'instrumentation numérique de 10,25 de série à partir du second niveau de finition. C'est sobre et efficace, peut-être un peu trop, surtout quand on compare avec l'extérieur plus démonstratif, dommage que Hyundai n'ait pas prévu de programme de personnalisation ni étendu à toute la gamme l'originale console flottante dont seule profite la version électrique. Pas de fantaisie non plus en matière de sellerie, du tissu pour tout le monde sauf pour le haut de gamme Executive qui a droit à du cuir.
Rien à redire cependant en matière d'ergonomie, tout est placé là où il faut, on s'y habitue très vite, et le système multimédia, avec son écran de 8 pouces sur les deux premiers niveaux de finition et de 10,25 pouces sur les deux derniers, est aussi très facile à prendre en main. En matière de rangements, le Kona fait dans le classique : des bacs de portière, un accoudoir central qui s'ouvre, un emplacement devant le levier de vitesses pour poser son smartphone et une boîte à gants à la taille modeste et c'est tout.
L'instrumentation fait partie des nouveautés arrivées avec le restylage. A droite, la séduisante console centrale flottante malheureusement réservée à l'électrique.
Le Kona offre sinon un beau rapport habitabilité/encombrement puisque malgré sa longueur modeste de 4,20 m, les passagers arrière disposent d'une belle place aux jambes et autant au niveau de la tête. Dommage que l'assise de la banquette soit exagérément ferme. Le coffre n'est pas sacrifié pour autant, avec 361 litres en configuration deux places et 1 143 litres en deux places, les électriques devant se contenter de 332 à 1 114 litres, sans emplacement prévu pour les câbles de recharge qui plus est.
De la place à l'arrière et dans le coffre, le Kona propose un excellent rapport habitabilité/encombrement.
Tous les niveaux de finition
Le Hyundai propose quatre finitions mais attention, seul l'hybride bénéficie du premier niveau baptisé Initia contre 27 000 €. Il se montre déjà plutôt complet avec allumage automatique des feux, maintien dans la voie, caméra de recul, climatisation automatique, système multimédia avec écran couleur tactile de 8 pouces et compatibilité Apple CarPlay et Android Auto, feux de jour et de position à LED, jantes alliage de 16 pouces et régulateur ainsi que limiteur de vitesse.
Vient ensuite la finition Intuitive à partir de 24 050 € avec le moteur essence et qui ajoute aide au stationnement arrière, capteur de pluie, instrumentation numérique de 10,25 pouces, rétroviseurs rabattables électriquement, siège conducteur avec support lombaire électrique, siège passager avant réglable en hauteur et vitres arrière surteintées.
Creative, à partir de 26 400 € ajoute affichage tête haute, recharge de smartphone par induction, projecteurs avant et feux arrière à LED, reconnaissance des panneaux, services connectés Bluelink, système audio premium Krell, accès et démarrage sans clé et écran central de 10,25 pouces avec navigation.
Les phares Full LED et le grand écran central de 10,25 pouces sont de série à partir de la finition Creative.
Et le haut de gamme est incarné par Executive, à partir de 28 450 €, et qui complète avec aide au stationnement avant, alerte de circulation transversale à l’arrière, régulateur de vitesse adaptatif, sellerie cuir, sièges avant chauffants et réglables électriquement et surveillance active des angles morts.
Le catalogue des options se limite à une seule page avec deux lignes : la peinture métallisée à 550 € et le toit ouvrant aussi à 550 € mais seulement pour la finition Executive.
Les motorisations
Le Hyundai Kona offre donc toujours deux motorisations thermiques mais elles bénéficient toutes les deux d'une micro-hybridation 48V, c’est-à-dire d'un alternodémarreur offrant une brève assistance lors des phases de relance avec l'énergie récupérée à la décélération. On commence par l'essence, un trois cylindres 1.0 T-GDI de 120 ch et 171 Nm qui n'est pas ce qu'on fait de plus performant sur le papier, avec un 0 à 100 km/h en 11,9 s, mais qui dans la réalité donne une vraie impression de vivacité. Il peut de plus se montrer plutôt sobre avec un pied léger et une bonne utilisation de la micro-hybridation. Dommage qu'il n'existe qu'en boîte manuelle, même si à six rapports, ce qui n'est pas le cas du diesel, un 4 cylindres 1,6 CRDi de 136 ch, aussi disponible avec une boîte DCT-7 double embrayage à sept rapports. Coupleuse et économique, c'est aussi la seule motorisation du Kona à pouvoir être associée à une transmission intégrale, ce qui devrait plaire aux montagnards.
La chaîne de traction a déjà été vue et revue dans de nombreux modèles de Hyundai et de Kia et elle est d'une efficience étonnante.
Mais ces deux motorisations paraissent bien préhistoriques face à la motorisation hybride qui est aussi offerte, celle de notre modèle d'essai, l'une des très rares sur le segment des SUV urbains mais aussi l'une des meilleures puisqu'on a pu apprécier toutes ses qualités dans de nombreuses autres voitures du groupe Kia-Hyundai. La partie thermique est constitué d'un 4 cylindres 1,6 à cycle Atkinson de 105 ch avec boîte double embrayage à sept rapports DCT-7 et associé à un moteur électrique de 43,5 ch, lui-même alimenté par une petite batterie lithium-ion de 1,56 kWh. L'ensemble développe 141 ch et se montre aussi performant qu'efficient et agréable, un vrai plaisir qui ne coûte que 600 € de plus que le diesel à finition égale et boîte de vitesses identiques.
Enfin, le Kona est proposé en version électrique avec deux modèles : 136 ch avec batterie de 39 kWh ou 204 ch et batterie de 64 kWh, sans aucun doute le rapport capacité/encombrement le plus avantageux du marché. Comme pour l'hybride, ce sont des chaînes de traction que l'on voit depuis plusieurs années sur de nombreux autres modèles et ça reste parmi ce qu'on fait de mieux dans le domaine en termes de performance et d'autonomie. On peut ainsi faire jusqu'à 484 km en une seule charge avec la grosse batterie et elle peut encaisser jusqu'à 11 kW en courant alternatif et 100 kW en courant continu, avec seulement 47 minutes dans ce dernier cas pour passer de 10 à 80 % de charge.
Conduite
Ville
Qui dit SUV urbain, dit forcément à l'aise en ville, et effectivement, le Kona dans sa motorisation hybride se montre particulièrement à son avantage ici, avec une bonne maniabilité, une visibilité périphérique satisfaisante et un tandem essence/électrique faisant merveille, avec du couple à bas régime et une consommation maîtrisée.
Route
Sur route, le Kona se révèle agréable avec un excellent maintien de caisse et un bon dynamisme notamment grâce à une direction bien calibrée, même si un Peugeot 2008 reste plus agile. On pourra cependant lui reprocher quelques vibrations sur certaines imperfections de la route transmises fidèlement dans l'habitacle si vous avez comme ici les grosses jantes de 18 pouces, un défaut qui disparaît avec les plus petits diamètres.
Autoroute
Même avec tout de même 141 ch à disposition, le Kona n'est pas vraiment un foudre de guerre. Les relances sont parfois laborieuses mais le coréen peut cependant parfaitement se maintenir à la limitation de vitesse. Ce n'est cependant pas à ce rythme et à vitesse stabilisée que le système hybride est le plus à son avantage en matière de consommation et le petit réservoir de 38 litres nécessitera des arrêts à la pompe réguliers.
La concurrence
La catégorie des SUV urbains a beau être particulièrement encombrée, le Hyundai Kona parvient à se distinguer en étant la seule proposition du segment en hybride et en deux motorisations électriques, toutes deux de plus extrêmement abouties. Ces deux dernières n'ont pas vraiment de rivales mais la première voit enfin arriver ces derniers temps de la concurrence avec le Renault Captur E-Tech, le Honda Jazz Crosstar et le Toyota Yaris Cross. Les versions essence et diesel du coréen doivent faire face à un peu plus d'adversité mais leur micro-hybridation 48V se montre très efficace, permettant de gratter quelques grammes de CO2 en améliorant légèrement les performances. Les tarifs ne sont plus la qualité première des Hyundai aujourd'hui, mais avec un bon rapport habitabilité/encombrement et une ligne qui s'est assagie sans pour autant perdre de la personnalité, cela fait toujours du Kona un modèle de choix qui mérite amplement de garder le succès qu'il a déjà rencontré.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2017
* A titre d'exemple pour la version .
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