Essai vidéo - Suzuki Swift Hybrid (2020) : Un millésime moins puissant, moins polluant et toujours craquant
Très légèrement remaquillée après trois ans de très bons et loyaux services, la citadine japonaise conserve ses qualités malgré un nouveau système hybride et un moteur légèrement moins puissant que son prédécesseur. Mais elle parvient à conserver son dynamisme urbain, son petit appétit sur route et à contenir ses émissions.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,3/20
Note
des propriétaires
En bref
restylage de principe
Nouveau système hybride
À partir de 15 340 euros
Lorsque les prudents prennent des risques, ils en soupèsent longuement les avantages comme les inconvénients. Dans l’univers automobile, Suzuki a toujours eu cette réputation de précautionneux, avançant à pas feutrés dans le domaine de l’innovation technologique. Ce qui, financièrement n’est pas une mauvaise opération puisque le Japonais est aujourd’hui l’un des constructeurs le plus rentable au monde. Alors, lorsqu’en 2015, il est le premier à proposer une hybridation légère sur sa Baleno, on s’est dit que la maison n’était pas du genre à se doter d’un simple gadget destiné à « verdire » son image. Cinq ans plus tard, l’industrie auto lui a donné raison et de Fiat à Ford en passant par Jeep, Audi, BMW et Land Rover, de nombreuses marques l’ont suivi, et le mild hybrid pourrait même se généraliser d’ici peu de temps sur l’ensemble des gammes essence.
En attendant, Suzuki n’a pas perdu son temps, continuant à développer le procédé à l’occasion du lancement de sa Swift restylée. La citadine de la marque, qui sévit depuis 2000 en est à sa troisième génération et l’actuelle, lancée en 2017 se voit légèrement remaquillée cet automne. Et, encore, le terme remaquillage est un tantinet exagéré, car elle se voit seulement dotée d’un nouveau jonc chromé qui barre sa calandre et de jantes redessinées. C’est tout ? Presque. La Swift 2020 affiche bien un nouveau toit bicolore (sur les finitions hautes), un nouvel insert gris sur la planche de bord et de nouvelles jantes, mais pas de quoi, pour un non expert de la marque, faire la différence avec la phase 1 à l’œil nu.
Un moteur unique pour cette Swift
En revanche, les efforts portés à sa mécanique et à son électronique sont un poil plus conséquents. Elle dispose, dès le deuxième niveau de finition, de l’alerte de changement de trajectoire. Elle était déjà présente depuis 2017 ? Certes, mais dorénavant, elle devient active et le volant remet l’auto dans les rails sans intervention. En plus, le régulateur s’améliore lui aussi et devient adaptatif. En y ajoutant la lecture des panneaux, on obtient une auto qui rentre dans le rang des meilleures de la catégorie au rayon hih-tech.
Mais le gros du travail de dépoussiérage de cette Swift 2020 a surtout porté sur le moteur désormais unique de la citadine polyvalente. Il s’agit encore et toujours du quatre cylindres 1,2 l essence Dualjet aidé de sa béquille électrique, mais il a changé et voit sa puissance baisser de 90 à 83ch. À l’inverse, la batterie 12V évolue, passant de 3 à 10Ah. Résultat : si la puissance globale est revue à la baisse, la perte est compensée par le couple de 107 Nm obtenu à 2 800 t/mn au lieu de 4 000 auparavant.
La légère évolution mécanique et la très légère évolution stylistique ne bousculent donc pas l’ordre des choses d’une petite auto qui conserve sa spécificité acquise en 2017, et même lors de la naissance de la première génération en 2000. Ce qui rend la petite Japonaise tellement différente, c’est avant tout sa taille. Avec son petit gabarit de 3,84 m, elle est la plus petite des citadines polyvalentes. Et de loin. La Renault Clio, leader du genre mesure quant à elle 4,05 m. Mais si la Swift sacrifie plusieurs cm en longueur, elle ne lâche rien sur la largeur puisqu’elle toise 1,73 m d’un rétro à l’autre comme la Française.
Cette architecture étonnante produit son effet sur l’habitabilité puisqu’on y est évidemment à l’aise à l’avant, mais aussi à l’arrière ou deux convives adultes prendront place à l’aise sur la banquette. D’autant que l’espace aux jambes est étonnamment généreux.
Évidemment, pour être assis à l’aise dans un si petit espace, il faut bien sûr un empattement au-dessus de la moyenne, mais il faut également sacrifier un élément. C’est tout naturellement le coffre qui en pâtit et celui-ci ne dépasse pas 265 l (contre 300 pour la Clio)
Un habitacle austère et fonctionnel
À l’aise dans l’habitacle on a tout loisir d’admirer les gros efforts stylistiques apportés à la planche de bord de cette Swift restylée. Si tant est que l’ajout d’un liseré gris sur un ensemble totalement noir constitue un gros effort. C’est simple : l’habitacle de cette Suzuki est tellement austère qu’il en devient reposant puisqu’à aucun moment, l’œil n’est attiré par une fantaisie quelconque. Mais l’austérité ne rime pas forcément avec pauvreté. Et non seulement cette planche est parfaitement fabriquée, malgré ses plastiques durs, mais de plus, les commandes qui y sont disséminées le sont de la manière la plus ergonomique possible et disponibles pour le conducteur qui aura trouvé instinctivement une parfaite position de conduite, quelle que soit sa taille.
Chiffres clés *
- Longueur : 3,84 m
- Largeur : 1,73 m
- Hauteur : 1,49 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 265 l / 947 l
- Boite de vitesse : Méca. à 5 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 111 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2020
* A titre d'exemple pour la version IV 1.2 DUALJET HYBRID 83 PRIVILEGE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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