Essai vidéo - Kia Optima Sportswagon : le break qui fait la différence ?
Avec 160 exemplaires vendus depuis le début de l'année, on ne peut pas dire que la Kia Optima soit un grand succès en France, non. Mais il faut dire que ça fait bien longtemps que les carrosseries trois volumes n'ont plus le vent en poupe au profit des SUV et autre monospaces. Du coup le constructeur coréen a réagi en développant spécialement pour l'Europe une version break de l'Optima, la Sportswagon.
En bref
1,7 CRDI 141 ch et 2,0 T-GDI 245 ch
552 litres de volume de chargement
À partir de 33 990 €
La seconde génération de la Kia Optima a été présentée en fin d'année dernière et voit arriver dorénavant le renfort d'une version break, la Sportswagon, à laquelle n'avait pas eu droit le modèle original. Et ça lui va plutôt bien. Sur le plan esthétique, la berline dessinée par Peter Schreyer, papa notamment de la première Audi TT, est déjà une réussite, avec de l'élégance et de la personnalité, et la Sportswagon garde une ligne toute aussi élancée et dynamique qui laisse imaginer de trois quarts arrière ce que pourrait être une Giulia break si Alfa Romeo se donnait la peine de la faire, ce qui est incontestablement un compliment. Notre modèle d'essai adopte de plus une finition GT-Line qui comprend notamment des boucliers avant et arrière spécifiques au dessin plus sportif et agressif, sans pour autant tomber dans l'excès.
À l’intérieur, l'inspiration du dessin de la planche de bord vient sans aucun doute d'outre-Rhin, avec une partie supérieure très Volkswagen, tandis que la partie inférieure est du plus pur style BMW. L'ensemble manque peut-être un peu de gaieté à l'image des productions germaniques, mais le style est réussi et ne fait pas pour autant l'impasse sur la clarté et l'ergonomie. Question finition par contre, il y a du bon et moins bon. L'assemblage est sans reproche mais le choix des matériaux n'est curieusement pas homogène, avec une amplitude de qualité assez large. Certains plastiques au toucher agréable sont tout à fait dans la norme des constructeurs généralistes, d'autres sont plus grossiers, le pire étant malheureusement celui du centre du volant, creux et rugueux à souhait et pile sous le nez du conducteur.
La position de conduite est des plus confortables, avec une colonne de direction ajustable en hauteur et en profondeur et un siège conducteur réglable électriquement de série, et le seul regret qu'on pourra avoir est une rétrovision perfectible au niveau des angles morts, concession faite au design. Mais celui-ci n'a par contre eu aucun impact sur l'habitabilité : la place offerte au niveau des jambes des passagers arrière est absolument royale, tandis que le coffre offre un minimum de 553 litres de volume de chargement. Une valeur conséquente que l'on est en droit d'attendre de la longueur de l'ensemble de 4,86 m et qui est supérieure à la plupart de ses concurrentes, à part la Skoda Superb Combi (660 litres) et la Volkswagen Passat SW (650 litres). Kia a en tout cas optimisé au mieux l'espace avec des casiers de rangement sous le plancher et une barre de séparation qui coulisse sur des rails. Une fois le dossier de la banquette arrière 40/20/40 basculée via des tirettes accessibles depuis le coffre, on obtient alors 1 686 litres sans avoir malheureusement un plancher totalement plat.
Seulement deux moteurs, un diesel et un essence, seront proposés à sa commercialisation le 16 septembre prochain : le déjà très connu 1,7 l CRDI développant 141 ch à 4 000 tr/min et 340 Nm de 1 750 à 2 500 tr/min et pouvant être associé soit à une boîte de vitesses mécanique à six rapports, soit à une double embrayage à sept rapports DCT7, et un 2,0 l T-GDI de 245 ch à 6 000 tr/min et 350 Nm de 1 350 à 4 000 tr/min marié à une boîte de vitesses automatique à six rapports. Aucune autre mécanique n'est annoncée dans le futur, que ce soit un plus gros diesel ou un plus petit moteur essence, l'hybridation étant de plus réservé pour l'instant à la berline.
Comme vous le verrez détaillé en page 3, l'équipement de la Kia Optima SW est très complet dès le premier niveau de finition baptisé Premium. Trop complet ? Peut-être bien. Le constructeur ne cède pas à l'appel d'une entrée de gamme dépouillée pour présenter un premier prix artificiel ne constituant qu'un argument commercial et c'est tout à son honneur. Mais il cède peut-être à l'excès inverse. En dotant de série l'Optima SW d'éléments pouvant être qualifiés de superficiels, comme la sellerie cuir, les sièges chauffants, le siège conducteur réglable électriquement ou encore le volant chauffant, on obtient alors un ticket d'entrée à 33 990 € qui la place face à de très sérieuses concurrentes aux blasons plus connus et qui, si elles ne sont pas aussi généreuses, offrent des mécaniques plus performantes et plus sobres, et un comportement routier plus rigoureux. Ne parlons même pas de la GT à 42 990 € qui boxe très au-dessus de sa catégorie. En se faisant matraquer par un malus de 6 500 € portant son tarif à 49 490 €, elle se retrouve en effet au final par exemple face à une Skoda Superb Combi 2,0 l TSI 280 DSG7 4x4 L&K (ouf !) à 49 690 € malus compris, une proposition infiniment plus performante et efficace.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,85 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,47 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 552 l / 1686 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 120 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2016
* A titre d'exemple pour la version II SW 1.7 CRDI 141 ISG GT LINE DCT7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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