Essai Triumph Speed Triple R 1050 : des évolutions notables
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Pour 2016, Triumph revisite l'une de ses machines mythiques en lui offrant une jolie mise à niveau. Mais pas de panique, tout en conservant une partie de la base, la Speed Triple garde tout ce qui ce qu'elle fait de mieux en s'améliorant sur la motorisation et la technologie embarquée. Elle se décline également en deux versions : la S et la R. Et c'est sur cette dernière que nous avons jeté notre dévolu pour un essai tout en fraîcheur.
Avec son regard adouci et ses lignes qui donnent envie, la Speed Triple R séduit rapidement au premier regard. Elle oscille d'ailleurs entre convoitise et discrétion. Le travail de la marque Anglaise est à la hauteur de sa réputation. L'assemblage est propre et les matériaux utilisés sont de bonne facture. Elle a presque une allure de jouet pour motard. Nous avons particulièrement apprécié que, malgré les évolutions, elle n'ait rien perdu de son charisme de l'époque, elle fait juste un peu plus compacte. La présence du fameux vert pomme de l'époque au catalogue aurait été un vrai plus pour les nostalgiques. Parmi les modifications esthétiques de ce millésime on notera donc le travail sur les phares avant, le saut de vent qui a été rabaissé, des clignotants fins, un garde-boue avant en carbone, le radiateur qui devient plus étroit tout comme le sabot moteur. Les rétroviseurs optent pour un design plus moderne et viennent se fixer sur les embouts de guidon. Une réussite esthétique, mais absolument pas pratique à cause de l'angle mort qu'ils confèrent. Cela nous aura valu quelques frayeurs durant notre essai. On bascule maintenant à l'arrière de la machine avec la ligne d'échappement qui devient noire et à la norme Euro4, la selle estampillée du logo Triumph et surpiquée de rouge.
Côté instrumentation, sur la forme il reste presque identique à la version précédente avec maintenant un compte-tours analogique, un indicateur de rapport engagé ou encore en option la pression des pneus . C'est surtout à l'intérieur qu'il faut jeter un œil avec notamment l'arrivée d'une cartographie disposant de 5 modes de conduite : sport, road, rain, un mode circuit (avec un ABS au minimum) et le Rider qui permet de configurer à son souhait. Ces derniers se couplent avec le nouvel accélérateur électronique Keihin et permettront des réponses à la poignée distinctes. Dans les faits les carto' ne modulent pas le nombre de chevaux, mais la réponse à la poignée de gaz, l'ABS ou encore la force du Traction Control. Les modes se règlent directement via les boutons sur le commodo gauche et le tableau de bord.
En outre, le 3 cylindres en ligne de 1050 cm3 reçoit pour 2016, beaucoup de modifications en plus de la mise à la norme Euro4. Ce ne sont pas moins de 104 nouvelles pièces qui composent le moulin, comme un nouvel allumage, des nouveaux carters, des injecteurs ou encore une nouvelle boîte à air. Le travail sur le système d'échappement lui fait gagner 600 grammes sur la balance. Mais dans les faits, ce sont les performances qui augmentent avec un gain de 5 chevaux passant donc à 140 chevaux à 9 500 tr/min et une augmentation du couple de 5 % passant donc à 11,2 daN.m à 7 850 tr/min.
Et pour finir la partie cycle, qui est pour nous ce qu'il y a de plus réussi sur cette version R, gagne en poids par rapport à l'ancienne version. Triumph a retravaillé la géométrie avec l'ouverture très légère de l'angle de colonne de direction. Le plus notable sur cette « R » est l'adoption d'un système de suspensions haut de gamme. Une fourche avant NIX 30 de 43 mm et un débattement de 120 mm entièrement réglable et un monoamortisseur Öhlins TTX36 réglable également dans sa totalité. Le freinage, c'est sans surprise avec une signature Brembo radiaux M4/34 monoblocs.
Il est temps maintenant de découvrir sur route ce qu'il donne.
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