Essai - Royal Enfield Hunter 350 (2022) : La famille s’agrandit
Après la Meteor et la Classic 350 développées sur la plateforme maison série J, Royal Enfield revient cet été avec la Hunter 350, ultime déclinaison attirante de cette série au moteur monocylindre. Toujours plus accessible et plus maniable avec son inédite roue avant de 17’’, ce nouveau modèle se veut aussi plus jeune encore dans son approche, avec des lignes qui feulent bon quelques canons de mode néo-rétro. Depuis les ruelles et le dense trafic de Bangkok en Thaïlande, revue de détail du nouveau « Modern roadster » de la marque indienne.
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Note
de la rédaction
13/20
EN BREF :
Tarif de base : annoncé au salon Intermot)
Puissance : 20,2 ch à 6 100 tr/min
Couple : 27 Nm à 4 000 tr/min
Poids : 181 kg
« Ciel, on a rétréci l’Interceptor 650 ! » Il est vrai qu’au premier coup d’œil à l’avant, les galbes délicieusement rondouillards du réservoir, le simple feu rond, les fourreaux de fourche et la belle roue à bâtons de la Hunter 350 lui donnent de faux airs de sa grande sœur bicylindre. Mais la comparaison s’arrête en réalité là, avec une Hunter dérivant plutôt largement des modèles à moteur simple piston de la marque. Ainsi, si son châssis double berceau est toujours inspiré dans les grandes lignes par celui de son aïeule la Royal Enfield « Fury » de 1958-1961, il reste techniquement plutôt très proche de celui de ses cousines Classic 350 et Meteor développé avec le fabricant Harris Performance. Comme nous le confirme ainsi Simon Warburton, Chief program Manager de la marque : « la partie avant du cadre est identique entre tous les modèles 350, mais sur la Hunter, il diffère ensuite dans sa conception à partir de l’arrière du moteur jusqu’au bout de la machine avec dans le détail, une boucle arrière spécifique. »
Une boucle arrière, qui supporte ici une nouvelle selle d’un seul tenant légèrement galbée et un mignon garde-boue aux lignes effilées. Au centre de la moto ensuite, de nouveaux caches latéraux redessinés bien enveloppants, dissimulent une bonne partie de la tripaille électrique et la batterie côté droit. Au niveau de la proue, la roue de 17’’ induit un changement d’angle du train avant alors que l’empattement de la bête a été raccourci de 20 mm. Dans le détail ensuite, si la Hunter reprend en plus la mécanique de la Classic 350 et de la Meteor, l’ensemble est ici entièrement recouvert de noir et perd ainsi ses élégants carters polis. Présentée à la presse en bleu « Rebel blue » et gris « Dapper ash », la Hunter 350 devrait être disponible en six coloris (à confirmer ultérieurement). Plutôt attirante enfin dans l’ensemble côté finition avec entre autres de belles peintures aux autocollants vernis, notre protagoniste pèche malheureusement dans le même temps, par quelques détails disgracieux de fiches électriques et autres gaines de câbles apparentes ici et là.
De la description de la machine, passons maintenant à sa position de conduite très agréable au quotidien. Avec une hauteur de selle de 800 mm, vous n’aurez aucun problème pour enjamber cette Hunter. Dans le cas de votre essayeur, son petit mètre quatre-vingt lui permettait d’ailleurs de largement poser les deux pieds au sol, bien installé sur une assise confortable de prime abord. Avec les jambes correctement repliées ensuite et des repose-pieds disposés sous le milieu des cuisses, vous gardez le bas du corps pas trop comprimé pour envisager sereinement de longues balades. Face à vous, l’arcade contenue du réservoir et ses renflements concaves de chaque côté vous permettent de bien maintenir la Hunter entre vos jambes alors que plus haut, avec le buste quasi à la verticale et les bras légèrement fléchis, vous êtes détendu au guidon.
De chaque côté, vous retrouvez les mignons commodos communs à la Classic 350, qui singent par leurs commutateurs circulaires disposés sur le dessus, les modèles d’antan en bakélite. Dans la même veine, on apprécie aussi les belles fonderies tout en rondeur des leviers d’embrayage (à câble) et de frein avant aux gardes non réglables. Au centre enfin un poil décalé sur la gauche, le tableau de bord commun cette fois-ci à la Royal Enfield Scram 411 reste bien lisible, à défaut d’être très complet. S’il comporte ainsi le classique des informations de conduite de base, un affichage même digital du compte-tours dans la petite fenêtre analogique LCD présente au centre, n’aurait pas été superflu. En option, enfin à droite de ce tableau de bord, un petit GPS Tripper et ses indications données par fléchages, pourra à terme compléter l’ensemble
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