2. Essai - Malaguti Madison 300 : confort en retrait
La sportivité d’un scooter se mesure-t-elle à la fermeté de sa selle ? Si on prend l’exemple de Yamaha avec le TMax, non, mais si on se base sur le Malaguti Madison 300, incontestablement ! L’assise est dure, mais dure... Le rembourrage paraît avoir été effectué avec des noyaux de pêche, c’était déjà le cas sur le Nexus ! Ce défaut immédiatement perceptible combiné à des suspensions fermes est sans doute le plus pénalisant : l’inconfort est réel et immédiat.
Quelques minutes en ville suffisent pour s’en convaincre. Aussi, lors des manœuvres, le guidon vient buter dans les genoux des plus grands (1 m 84 pour votre serviteur) car le guidon est trop bas : un défaut pénible dans les cités congestionnées.
Ce Madison fait néanmoins valoir de bons arguments, à commencer par son vaillant monocylindre Piaggio Quasar, toujours utilisé chez Piaggio (Beverly et MP3 300). Euro 5 et très puissant pour un 278 cm³, il autorise de bonnes reprises et une vitesse de pointe suffisante en usage urbain et périurbain : les 130 km/h compteur s’accrochent sans peine en mode Sport, mais ce moteur n’est pas avare de vibrations à tous les régimes et témoigne son enthousiasme à escalader le compte-tours par un niveau de bruit assez présent : rien de rédhibitoire mais c’est l’Italie, il faut aimer ! Le châssis rigide et le train avant sain permettent d’attaquer sans crainte dans le sinueux même si des louvoiements à la mise sur l’angle et des réactions se font souvent sentir en courbe.
L’hydraulique de suspension est peut-être trop figée, à moins que la monte pneumatique soit en cause : Malaguti équipe ce modèle de pneumatiques CST, des Pirelli Angel Scooter conviendraient sans doute mieux. Le freinage est plutôt puissant mais encore une fois, de meilleurs pneus permettraient mieux d’en juger. L’ABS semble plutôt bien calibré.
La consommation annoncée est de 3,6 l au 100 km. Nous ne sommes pas descendus sous les 4 l / 100 km mais comme le réservoir contient 15 l, l’autonomie dépasse les 300 km. L’entretien s’opère à 1 000 km (vidange, contrôle du jeu aux soupapes) puis tous les 4 000 km (vidange, filtre et contrôles divers). La courroie de transmission, les galets du variateur et la bougie se changent tous les 8 000 km, kilométrage où un contrôle du jeu aux soupapes et de la chaîne de distribution s’imposera.
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