Essai - Ford Fiesta (2017) TDCi 85 : naturellement douée
Meilleure vente de Ford en France et régulièrement dans le top 3 européen, la Ford Fiesta est de retour. Celle qui a bâti sa notoriété sur un excellent rapport prix/prestation est-elle toujours fidèle à sa réputation ? Essai au volant du petit moteur diesel.
En Bref
À partir de 17 550 €
3 ou 5 portes
Années après années, elle reste scotchée sur le podium des citadines les plus vendues en Europe. La Ford Fiesta n’est pas une simple voiture, c’est une success story qui dure depuis plus de 40 ans et qui doit sa réussite à son rapport prix/prestations rarement égalé. Autant dire que le challenge fut relevé pour le bureau de style à l’approche du renouvellement. La prudence s’est vite imposée comme ligne de conduite avec un style proche de la génération actuelle. Seule la partie arrière innove avec des optiques qui passent à l’horizontale.
Pour compenser et se faire une place dans un marché très dense, Ford a fait le choix de la diversification. Premièrement, la Fiesta est l’une des rares à l’heure actuelle à encore proposer deux carrosseries (3 et 5 portes). Et de deux, elle proposera une variante crossover, « Active », avec hauteur de caisse augmentée, barres de toit, boucliers spécifiques, etc. Une première chez Ford qui n’a pas dû être insensible au succès rencontré par les versions « Stepway » de chez Dacia.
C’est à bord que la Fiesta innove le plus. Le cockpit a été redessiné pour offrir davantage de clarté au conducteur. La console centrale truffée de boutons disparaît enfin et toutes les commandes multimédia sont désormais regroupées au sein d’un écran tactile de 8’’ (sur cette version haut de gamme Titanium) simple d’utilisation et surtout réactif.
L’impression de montée en gamme est réellement perceptible avec la présence de plastiques moussés sur les parties supérieures, quelques touches d’aluminium et une finition irréprochable. Au rayon des changements on notera l’instrumentation qui devient partiellement numérique, le positionnement plus bas du levier de vitesse et des sièges plus incurvés pour soutenir les lombaires.
Le gain de longueur (+7 cm à 4,04 m) n’est pas flagrant pour les passagers. C’est même une déception. Que ce soit en longueur aux jambes ou en garde au toit, la citadine à l’ovale marque le pas alors qu’elle est pourtant l’une des plus imposantes du segment. Le coffre de 303 litres se situe simplement dans la moyenne mais la banquette forme un plancher plat une fois rabattue, grâce au double-fond facturé 60 €. On est ici très loin des dernières productions du groupe Volkswagen (Seat ibiza et Volkswagen Polo).
En matière de technologies, en revanche, la Fiesta est la seule citadine à pouvoir tenir tête à la nouvelle Polo. Elle peut selon les versions disposer de la surveillance 360 degrés, de la détection des piétons, de la lecture des panneaux du régulateur adaptatif de la surveillance des angles morts, etc. Notre finition haut de gamme Titanium, facturée (21 600 € hors remises) embarque de série l’aide au stationnement arrière, l’allumage automatique des essuie-glaces, les antibrouillards, les Feux de jour automatiques, les jantes alliage 16", la climatisation, le système audio SYNC 3 avec écran tactile 6,5" Compatible AppLink, Apple CarPlay et Android auto. Une dotation ultra compétitive face à la Polo qui oblige plus souvent à piocher dans le catalogue d’options pour se maintenir à flot. Notre modèle d’essai est ici bardé d’options et embarque la très bonne sono B&O (350 € avec 9HP et un caisson de basse) et la tablette multimédia 8’’.
La Fiesta fait le plein d'aides à la conduite
C’est donc au volant du plus petit moteur diesel, le 1.5 TDCi 85 que nous avons réalisé cet essai. A noter que le quatre cylindres gagne en puissance (+10 ch) et en couple (+25 Nm) ce qui tombe à pic pour compenser un poids qui lui aussi est en augmentation (+73 kg). La boîte de vitesses, qui lui est associée, propose désormais 6 rapports afin de contenir les émissions de CO2 et les niveaux de consommation. A ce propos, le passage de la marche arrière impose désormais de soulever la bague du levier et de le placer au fond à droite. Un mouvement peu répandu et pas forcément pratique au quotidien.
Ce bloc devrait céder du terrain à l’essence (Ecoboost) compte tenu de la demande très forte à l’heure actuelle et des prochaines taxations sur le diesel mais il offre toujours une économie d’usage non négligeable. Notre test nous aura coûté une moyenne de 5l/100 km en usage mixte. Sa sonorité est parfaitement maîtrisée et son agrément plutôt correct pour la catégorie.
C’est son châssis qui nous a littéralement conquis. La Fiesta était l’une des meilleures élèves de la catégorie, elle en devient pratiquement la référence aux côtés de la Peugeot 208 et de la nouvelle Volkswagen Polo. La base technique est la même que l’ancienne génération mais les soubassements ont été rigidifiés, les voies légèrement élargies et la souplesse d’amortissement améliorée. Au volant, la Fiesta accumule les bons points. Elle est agile, sa direction est précise et tranchante, les appuis en courbe sont solides et elle reste en prime l’une des rares à offrir un vrai ressenti au volant. Si déjà, nous sommes séduits par cette version de base, cela augure une bonne surprise pour la version sportive ST de 200 ch aux roues surdimensionnées et au châssis rabaissé.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,04 m
- Largeur : 1,73 m
- Hauteur : 1,47 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 292 l / 1093 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 89 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Mai 2017
* pour la version VI 1.5 TDCI 85 S&S TITANIUM 5P.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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