Essai exclusif - Side Car Mash Side Force 445 : le side pour tous
Une moto trois places, avec un grand coffre capable d’accueillir 3 casques jet, deux porte-paquets et un look imparable, ça vous parle ? Et si vous tentiez le Side Car ? Après une première expérience en demi-teinte, avec le Family Side, Mash propose aujourd’hui le Side Force, une Five Hundred accouplée à un panier amorti disposant de son propre système de freinage. Résultat des courses ? Le side car se démocratise de manière surprenante. Nous avons testé en avant-première le nouveau Side Force 445, le side « français » à moins de 11 000 €.
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Note
de la rédaction
15,3/20
Alors que les cieux avaient décidé de s’abattre sur nous la veille à l’occasion de l’essai de la nouvelle Royal Enfield Meteor 350 et que la journée promettait d’être au moins aussi humide (il paraît qu’ils n’avaient jamais vu de telles précipitations en cette saison), Frédéric Fourgeaud, président de la Sima, nous a proposé d’avoir la primeur de l’essai de son nouveau side car tout fraîchement reçu des usines de production side. chinoise : le Side Force.
Ni une ni deux, Damien Lachaize, mon confrère spécialisé dans les 125 et les véhicules L5e et moi, avons accepté avec enthousiasme. Bien que mon expérience en conduite de side se résume à une centaine de kilomètres au guidon d’un side Ural à la conception anté diluvienne, et bien que l’expérience de Damien soit encore moins épaisse, la perspective de mettre les fesses sur un engin de ce genre avait tout de réjouissant. D’une part la construction apparaît sérieuse, d’autre part, l’idée de rouler autrement par une journée s’annonçant chaotique au niveau météorologique n’a rien de décourageant, bien au contraire !
Et avouons que même (ou surtout) avec son style militaire, prompt à inspirer le franchissement et le off road (!), il est franchement séduisant, ce Side Force. Sans être spécialiste dans le domaine, la construction apparaît des plus sérieuse et la liaison moto/panier à la hauteur des standards. Aussi et surtout, on est sur du matériel adapté aux performances revendiquées par l’engin. À vocation balade ou utilitaire, loisir ou route, l’attelage est un produit sérieux ayant fait ses preuves par ailleurs, testé, approuvé et greffé sur une partie cycle existante mise à jour.
Elle prend d’ailleurs soin d’évoluer pour répondre aux attentes de la clientèle et surtout aux besoins mécaniques. Les points d’ancrage comme les renforts profitent à l’ensemble. Le modèle Mash ayant servi de base technique n’est autre que le Five Hundred pourvu cette année d’un moteur monocylindre de 445 cm³ répondant à la norme Euro5. Un bloc reposant sur une architecture Honda et proposant une puissance de 28,5 ch. Bonne surprise également, si la transmission finale demeure par chaîne, on bénéficie d'une marche arrière aussi simple à utiliser que pratique (gâchette).
Amorti, bénéficiant d’un freinage indépendant à disque et d’une liaison à deux points, l’attelage à une place propose un tapis de sol et un bon espace pour les jambes ? L’assise est assez ferme et le maintient assuré par un dossier légèrement baquet. Les plus corpulents ne devraient cela dit pas être les plus à l’aise, notre passager du jour, Damien, évaluant à 1,85 m la corpulence limite. Quant à la largeur d’épaule ou la taille, idem, on reste dans des proportions raisonnables pour un panier standard.
À noter qu’une roue de secours est fournie d’origine. Fixée sur la malle arrière, elle est utilisable pour remplacer chacune des trois roues de l’ensemble. En option, on pourra la recouvrir, tout comme il sera possible de greffer un petit pare-brise. Cela dit, avec un bon casque, on supporte déjà largement la pression de l’air. AU besoin, on retrouve des points d’accroche pour les mains sur le corps métallique du Side. Les soudures sont belles et une fois encore, on ne trouve rien à redire.
Revenons du coup sur la finition, point préoccupant, surtout au regard de l’origine chinoise du matériel. Avec ce modèle raide neuf et contrôlé par l’importateur, rien à redire : c’est propre et l’on ne rigole pas avec la sécurité ni avec la qualité. La SIMA apporte d’ailleurs une attention particulière aux contrôles et à la mise en route de ses véhicules, afin d’éviter tout écueil aux concessionnaires et bien entendu au « client qui est le boss », comme aime à le rappeler le tapis à l’entrée du show room de la SIMA. Cela dit, seul le temps et vis retours pourront nous dire ce qu’il advient dans la durée d’un modèle Mash Side Force.
Allé, continuons notre tour du propriétaire (enfin de l’essayeur). On note le coloris treillis, mais aussi et surtout les autocollants rappelant l’esprit GI. Disséminés sur l’ensemble du véhicule, ils ne sont pas là pour masquer la misère, mais tout au contraire mettre en valeur, faire sourire et agrémenter une ligne somme toute classique par ailleurs. Attirant, donc, le Side Force et pour tout dire voulu abordable. Il contribue en tout cas à la démocratisation d’une autre façon de rouler. Enfin surtout s’il roule bien. Est-ce le cas ?
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