Essai – DS 4 (2021) : le modèle de la maturité
Je sais ce que vous allez dire, probablement en moins poli : « encore un modèle français que l'on nous annonce à même de batailler à armes égales avec le premium allemand, c'est bien ça ? ». Eh bien oui : après s'être cherché un peu modèle après modèle, DS semble enfin avoir atteint, au moins sur le papier, un parfait équilibre entre ligne, présentation intérieure, finition, raffinement et confort avec cette nouvelle DS 4 qui lui permettrait d'affronter sans complexe l'opposition d'Outre-Rhin. Qu'en-est-il dans la réalité ? Pour le déterminer, nous en avons pris le volant pour la première fois à Chantilly, dans l'Oise.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,7/20
Note
des propriétaires
En bref
Catégorie des compactes premium
A partir de 29 200 €
Cinq motorisations au choix dont un PHEV
« Modèle de la maturité » donc, et cette maturité commence par enfin un peu de retenue dans le dessin après ceux des DS 3 et DS 7 Crossback particulièrement chargés et tapageurs, une direction dans laquelle la DS 9 a déjà commencé à s'engager. Attention, la DS 4 en met toujours plein la vue et affirme toujours son appartenance à la marque mais le fait de façon bien plus subtile et beaucoup plus élégante. La face avant reste expressive avec sa large calandre cernée de projecteurs formant un regard acéré, les flancs présentent des muscles saillants et la chute de toit est tout ce qu'il y a de plus dynamique. L'ensemble est toujours très travaillé, avec de nombreux détails que l'on découvre au fur et à mesure, mais le trait est beaucoup moins forcé. On obtient au final un produit spécial à des années lumière de la triste sobriété allemande.
Et c'est fort heureusement le cas aussi à l'intérieur où DS n'a pour une fois pas cédé à une surenchère dans le baroque voire le clinquant avec un mille-feuilles de matière, de couleur et de texture qui sature totalement la rétine et est un cauchemar en matière d'ergonomie. Non, ici, le curseur est bien mieux placé : la planche de bord adopte un design épuré et enveloppant, tout en conservant son originalité et l'attention toute particulière apportée aux matériaux. Et les commandes sont là où on les attend, comme par exemple celles des vitres électriques enfin dans les portières.
En matière d'équipements, la DS 4 fait la part belle à la technologie avec une instrumentation de 7 pouces complétée par un colossal affiche tête haute de 10 pouces présentant un nombre impressionnant d'informations ainsi qu'un système multimédia avec un écran de 10 pouces, un nouveau logiciel inédit à la fois pratique, beau et fluide et une commande via un écran tactile sur la console centrale. Mais ça n'est pas tout puisqu'elle peut aussi être équipé d'un système de vision nocturne, d'une suspension pilotée par caméra ou encore d'un système audio Focal à 14 haut-parleurs.
Question habitabilité, la DS 4 est une grosse compacte, à 4,40 m de long, mais elle choie avant tout les occupants du premier rang. La place aux genoux à l'arrière est sinon dans la moyenne de la catégorie, sans plus, et la très esthétique chute de toit est un peu oppressante vue de l'intérieur pour les grands gabarits. Pour ce qui est du volume de coffre, les 430 litres offerts sont un chiffre respectable et il est encore acceptable avec la version hybride rechargeable qui doit se contenter de 390 litres.
On manque un peu de place aux genoux et à la tête à l'arrière mais le volume de coffre place la DS 4 dans les bons élèves.
Car oui, développée sur la plate-forme EMP2 dite V3 comme la prochaine Peugeot 308, la DS 4 est disponible pour la première fois avec une double motorisation essence/électrique E-Tense affichant un total de 225 ch. La fiche technique est connue puisqu'on a déjà pu la découvrir dans de nombreux modèles du groupe Stellantis avec un 1,6 de 180 ch fonctionnant en tandem avec un moteur électrique de 110 ch, lui-même alimenté par une batterie de 12,4 kWh. Le chargeur embarqué de 7,4 kW de série permet de faire le plein de cette dernière d'électrons en 1h45 et l'autonomie électrique annoncée est de 55 km selon le cycle WLTP et jusqu'à 65 km en ville. Les plus conservateurs pourront sinon se tourner vers un choix exclusivement thermique constitué d'un 3 cylindres 1,2 de 130 ch, de deux 4 cylindres 1,6 de 180 et 225 ch ou même un 1,5 BlueHDI de 130 ch, tous uniquement disponible en boîte automatique à huit rapports. Une version 100 % électrique est attendue en 2024.
La gamme de prix de la DS 4 démarre à 29 200 € pour s'achever à 51 500 €, avec un prix d'appel 1 000 à 2 000 € moins élevé que la concurrence premium traditionnelle constituée de la BMW Série 1, la Mercedes Classe A et l'Audi A3 Sportback, à motorisation proche et transmission similaire, tout en offrant un meilleur rapport prix/équipements.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,40 m
- Largeur : NC
- Hauteur : 1,47 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 390 l / 1240 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 30 g/km
- Bonus : -1000 €
- Date de commercialisation du modèle : Mai 2021
* A titre d'exemple pour la version II 1.6 E-TENSE 225 RIVOLI AUTO.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (37)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération